Ziguinchor / Panel sur l’accès et le contrôle de la terre par les femmes et les filles: Le CRSFPC/USOFORAL prend le taureau par les cornes ».

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Un panel sur l’accès et le contrôle de la terre par les femmes et filles a été organisé ce mercredi 27 novembre 2024 à Ziguinchor dans les locaux de l’ Espace de Capacité et DC autonomisation des Femmes (ECAF) situé dans la périphérie de la commune.
L’objectif était de contribuer à la sensibilisation des participants sur l’importance de la réduction des inégalités de genre en termes aux facteurs productifs, particulièrement la terre.

Avec comme animateurs avec des doctorants en droit Privé, des Juristes spécialistes sur les droits fonciers et des maires et présidents de conseil départemental représentés respectivement par le Maire de Nyassia et du secrétaire élu du président de l’ instance département de Ziguinchor . Récit.

Au-delà de l’ objectif général, ce panel dont le thème est  » Accès et contrôle individuel de la terre par les femmes » comportait des objectifs spécifiques que sont l’identification avec les participants au panel des obstacles économiques, sociaux, religieux et culturels à l’ accès et au contrôle individuel de la terre par les femmes et celui de dégager des solutions avec les parties prenantes..
Avec une méthodologie qui » s’est effectuée sous la forme d’échanges interactifs entre les participants et les panelistes autour des concepts de genre, d’équité et d’égalité de genre. Il s’agissait de comprendre d’abord l’intérêt pour les femmes d’accéder également aux ressources naturelles, plus particulièrement à la terre.


Ainsi, les participants étaient amenés à identifier les obstacles économiques, sociaux, religieux et culturels à l’ accès des femmes à la terre et une fois ces obstacles connus, de prendre conscience de l’ ampleur du problème à dégager des pistes de solutions.
Alors pourquoi un tel panel sur le foncier se justifie ou s’impose-t-il ?
En effet, en Casamance, les femmes et filles subissent beaucoup d’ inégalités et sont confrontées à des difficultés qui les empêchent d’accéder au travail décent et d’améliorer leur productivité dans l’économie rurale.
Ces difficultés ont pour noms : l’absence d’informations sur les opportunités économiques ; l’accès limité à la propriété foncière, aux services financiers et non financiers, la non effectivité de l’ application des textes favorables à l’ équité et à l’ égalité du genre, la persistance du caractère patriarcal de la société marqué par la prédominance des hommes à tous les niveaux de la vie économique et sociale, la faible connaissance par les femmes elles -mêmes de leurs droits, les difficultés à faire entendre leur voix et à exprimer leurs besoins et préoccupations lors de l’ élaboration des politiques et programmes, leur exclusion des instances de décision concernant les ressources foncières et autres moyens d’existence essentiels, la faible intervention du secteur privé dans la promotion du genre et le faible niveau de financement des besoins des femmes pour l’égalité du genre.
Cette situation tient en grande partie à la discrimination et aux inégalités et aux fondées sur le genre. D’autant que les normes sociales sur le rôle des femmes au sein de la famille et les idées préconçues sur le travail féminin dit « approprié » font partie des facteurs qui perpétuent la ségrégation sectorielle et professionnelle entre les femmes et les hommes, et aggravent encore l’inégalité. Elles, (les femmes, ndlr) se trouvent alors souvent reléguées dans des domaines et des secteurs où elles sont très exposées à la discrimination et à l’ exploitation.


Ainsi, conscient de la nécessité de travailler à l’ autonomisation des femmes, le Comité régional de Solidarité des Femmes pour la paix en Casamance (CRSFPC/USOFORAL) en collaboration avec Déclic a jugé opportun d’organiser un tel panel.
Au cours duquel les participants ont pu passer au peigne fin avec les spécialistes du droit privé toute l’historique de la problématique liée à l’ accès et au contrôle de la terre par les femmes et les filles.
Une occasion mise à profit également par ces panelistes pour disséquer les enjeux et défis de l’ accès et du contrôle de la terre par les femmes et les filles non sans proposer des solutions pour la résolution de ce qu’il convient d’appeler la question du foncier en Casamance voire ailleurs.

Jean DIATTA (Ziguinchor).

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