Vulgarisation du nouveau code de l’aquaculture: Plusieurs acteurs imprégnés des dispositions à Fatick
Fatick : Plusieurs acteurs, bénéficiaires des sites aquacoles des différentes zones de productions de la région ont été informés des dispositions relatives au tout nouveau code général de l’aquaculture. C’était à l’occasion d’un atelier d’information et de sensibilisation tenu hier mercredi 28 janvier dans la salle de réunion du conseil départemental de Fatick.
Une initiative saluée par l’adjoint au Préfet Bou Camara qui a présidé la cérémonie au nom de l’administration régionale. Mr Camara a laissé entendre que ce code va contribuer à renforcer les projets dans le cadre des nouvelles orientations de l’Agence nationale de l’aquaculture (ANA). En fait, le code est venu pour mieux organiser le secteur et de rassurer les investisseurs nationaux ou internationaux pour une augmentation des productions et favoriser la création d’emplois.
Tout ceci en droite ligne des orientations du Projet de gestion des ressources naturelles au Sénégal (SENRM), un projet national intégré de gestion durable des ressources halieutiques et des ressources forestières managées respectivement par le Ministère des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires (MPIMP) et le Ministère de l’Environnement et de la Transition Ecologique (METE).
Selon le Directeur de l’aquaculture, Dr Samba Ka, « il est impérieux aujourd’hui, de définir un code de l’aquaculture qui est une activité qui se fait depuis très longtemps au Sénégal. Mais qui, jusqu’à présent n’était pas régie par un texte. Aujourd’hui, ce code a été examiné et voté, la loi promulguée en 2022, avec son décret d’application signé par le président en mars 2024. Donc, nous avons aujourd’hui une loi qui encadre l’activité aquacole en tant que telle, ce qui est important pour toute activité économique qui se fait, parce que c’est cela qui permet de dire à l’acteur ce qu’il a droit de faire ou de ne faire. Tout cela dans le but de mieux organiser cette activité. Maintenant que le code est là, il faut dont le partager avec les acteurs sur le terrain en vue de son appropriation ».
Mais, il faut dire que les réactions des participants n’ont pas manqué lors des débats qui ont suivi la présentation des dispositions du code. Mais, le Dr Samba Ka, « à travers ce code de l’aquaculture qui est pour le code de la route de l’aquaculture, ce qui est important pour toute personne qui exerce cette activité-là, c’est de savoir dans quelle catégorie elle est, qu’est-ce qu’il faut faire et qu’est-ce qu’il ne faut pas faire ». Sur les autres questions qui n’ont rien à voir avec l’objectif, mais qui sont aussi importantes ayant été soulevées, le Dg de l’aquaculture est revenu sur le développement des pôles qui sont des projets que l’Ana accompagne étant entendu que ce sont des projets financés par d’autres organisations d’appui au développement. « Mais nous, ce qu’on fait, c’est d’être le bras technique, mais souvent il y a des consultants également qui traitent directement avec les responsables de ces projets dont la mise en œuvre accuse des lenteurs qui sont dues parfois à la longue durée des études, entre autres. Mais nous sommes toujours dans la dynamique de développement de l’aquaculture et le gouvernement s’est engagé dans le développement de l’aquaculture, que ce soit le poisson, que ce soit les algues, les crevettes ou les huîtres, nous sommes dans tous les secteurs ».
L’aquaculture étant un secteur porteur, fait face aujourd’hui à la chute des captures et avec toutes les conséquences néfastes qui sont observées. Mais, pour autant, a laissé entendre Dr Samba Ka, « l’aquaculture constitue une alternative sérieuse et l’état du Sénégal a mesuré cette activité à sa juste valeur. Dans la région de Fatick, c’est un secteur qui est bien organisé et d’ailleurs ceci a motivé le démarrage par cette région de cette série de rencontres de vulgarisation du code l’aquaculture. Fatick étant une région, à très fort potentiel aquacole avec la région du Nord. C’est ce qui explique d’ailleurs qu’on a notre antenne, il y a l’antenne centre une des plus importantes, qui couvre plus de régions et qui a son siège à Fatick ».
Les projets ne manquent pas dans la région de Fatick où est d’ailleurs on trouve les pôles aquacoles de Mbélacadiao et de Ndiené Lagane. « Il y’a également l’activité ostréicole en voie de modernisation avec beaucoup de partenaires, c’est un potentiel énorme, sans compter maintenant le potentiel que Palmarin a pour développer l’aquaculture marine qui est vraiment notre prochain chantier dans la région », a souligné le DG de l’aquaculture, Dr Samba Ka.
Mohamadou Sagne