Victime de critiques acerbes: Sadio Mané face à l’ingratitude de certains sénégalais

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Cent onze (111) sélections, quarante-cinq (45) buts. Respect !

Chacun d’entre nous, même s’il ne veut pas qu’on lui soit redevable de quelque chose, veut au moins qu’on lui soit reconnaissant de différents services rendus.

Je prends l’exemple qui est à ma portée, nous les journalistes qui avons au moins 20 ans d’expérience, sommes un peu « poussés » vers la sortie par nos cadets. Ce qui est tout à fait naturel d’autant que la plupart d’entre nous ne sommes plus sur le terrain. Mais on veut au moins qu’on nous reconnaisse nos « moments de gloire », quand on était au cœur du métier. Qu’on le dise ou pas, la nature a toujours fonctionné comme cela.

Donc au moins, donnons cette reconnaissance à Sadio Mané qui a failli perdre sa vie contre le Cap-Vert en Coupe d’Afrique des Nations (CAN), après une sortie dangereuse du portier cap-verdien. Tout le Sénégal avait retenu son souffle. Il voulait même poursuivre le match, mais son état de santé ne le permettait pas.

C’est ce joueur, Ballon d’Or Africain, qui s’est forgé au gré des championnats et qui a fait son trou partout où il est passé, que certains veulent « enterrer » vivant.

Même s’il n’a plus ses jambes de 20 ans, Sadio Mané reste une valeur sûre de notre football et de notre sélection.

Les critiques sont bonnes à prendre, mais qu’elles restent positives et constructives. La CAN de 2021 est derrière nous, mais encore fraîche dans nos mémoires. C’est Sadio Mané qui a donné au Sénégal son premier sacre continental, après moult désillusions.

Repenser son poste

A 32 ans, Sadio Mané performe encore dans la Saudi Pro League et ferait le bonheur de plusieurs clubs en Europe. Mais avec un manque d’explosivité, ce qui était sa véritable force, il est temps de repenser son positionnement au sein de l’équipe nationale.

Pape Thiaw qui a été acteur peut et doit trouver les clés pour repositionner Sadio Mané dans l’axe comme l’ont fait plusieurs joueurs qui commençaient à décliner physiquement.

D’ailleurs, il n’est pas novice à ce poste d’autant Jurgen Klopp, son coach d’alors à Liverpool l’y faisait jouer avec l’arrivée de Louis Diaz. Et il était aussi performant, comme pour dire que la transition peut se faire sans douleur. Que les joueurs jouent pour Sadio Mané comme l’Argentine le fait avec Messi, le Portugal pour Cristiano Ronaldo ou encore le Cameroun pour Vincent Aboubakar.

Repositionné dans l’axe, il pourrait redevenir ce « tueur », en faisant moins de courses.

J’ose espérer qu’il sera encore ce leader technique lors des prochaines campagnes en Afrique (CAN au Maroc en décembre 2025) et en Coupe du Monde (si le Sénégal se qualifie) aux Etats-Unis, Canada et Mexique en 2026.   

Par Omar Sharif NDAO

Journaliste / Communicant

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