Université Assane Seck de Ziguinchor: « Retour aux amphithéâtres le 6 janvier 2025 »
Le Conseil académique qui s’est réuni ce jeudi 12 décembre pour évaluer l’évolution de la situation délétère qui a conduit à la fermeture de l’ Université a décidé de la reprise des enseignements dès ce 6 janvier assortie d’autres mesures pour le bon déroulement des activités pédagogiques pour la suite. Récit.
Les étudiants de l’ Université Assane Seck de Ziguinchor sont ainsi fixés sur leur sort.
Ils ont jusqu’au 13 janvier 2025 pour se conformer à cette décision prise par le Conseil académique qui vient ainsi de décréter le retour aux amphithéâtres après à la fermeture de ce temple du savoir suite aux échauffourées d’une autre violence qui avaient eu lieu le 22 novembre dernier.
Au risque de se voir invalider leur second semestre de l’année académique 2024-2025.
À l’ issue de la réunion présidée par le Recteur , M.Alassane Diédhiou, d’autres non moins importantes ont été retenues, allant dans le sens d’un bon déroulement des enseignements -apprentissages .
Outre la reprise des cours le 06 janvier 2025, l’organisation d’une session unique pour l’année académique 2023- 2024 pour les UFR de Lettres, Arts et Sciences humaines, Sciences économiques et sociales et Sciences et technologies etc.
Étant entendu que ces décisions issues de la réunion du Conseil académique seront entérinées à la seule condition de la non conformité des étudiants , c’est-à-dire s’ils acceptent de ne pas se plier à cette décision jusqu’au 13 janvier prochain.
Il faut dire que l’université Assane Seck traverse une crise sans précédent.
Jadis paisible, cette institution créée en 2007 a basculé dans une série de violence récurrente à chaque fois que les étudiants voient leurs doléances insatisfaites par les autorités compétentes, faute de trop patienter.
Pour cause, le 27 novembre dernier, en raison de la violence des échauffourées, le Recteur,M.Alassane Diedhiou himself a décidé de la fermeture du campus pédagogique.
Dans la foulée, le Directeur du CROUS _Z ( Centre des œuvres universitaires et sociales de Ziguinchor, ndlr) a lui aussi procédé à la fermeture du campus social, poussant les étudiants à vider les lieux le vendredi 29 du même mois ; certains d’entre eux l’ont fait nuitamment.
Dans ce chapelet de revendications ayant abouti à cette situation regrettable, il faut noter la livraison immédiate de 1000 lits, des salles de travaux pratiques, une restauration de qualité ( les étudiants ont dénoncé vigoureusement le même plat pendant une semaine), etc.
Outrés de poser les mêmes doléances, ils ont décidé de décréter une grève illimitée pour, disent-ils, pousser les autorités académiques surtout le Ministre de l’Enseignement supérieur à réagir au plus vite par rapport à ses promesses faites lors de sa visite au mois de juin dernier.
Quid de la réaction ou l’appréciation de ces décisions de la part des étudiants qui ont programmé un point de presse ce samedi ?
Wait and see.
Jean DIATTA (Ziguinchor).