» Une remise en question collective, pour une prise de conscience plus qu’urgente »
Une remise en question collective, pour une prise de conscience est plus qu’une urgence!
L’heure est grave et il est temps de sonner le réveil, avant qu’il ne soit trop tard ! Lundi, en suivant la cérémonie d’installation de la nouvelle Assemblée, j’ai été atterré du manque de niveau de certains députés.
Pour masquer leur carence intellectuelle, Guy Marius Sagna, Mame Diarra Fall et Barthélemy Dias, ont brillé par de sinistres coups d’éclats, si ce n’est par la violence ou le ridicule.
Le premier nommé et le dernier, n’ayant aucune fonction dans le bureau, vont – tant que des mesures coercitives ne seront pas prises à leur égard – persévérer dans le blocage et la déstabilisation de l’Institution.
Forts de leur nouvelle immunité parlementaire, ils se croient, à tort, à l’abri de toute sanction, mais ils se trompent. Naturellement, l’irresponsabilité qui prévaut dans leur mouvance politique agit sur eux, comme une incitation, un encouragement et par ignorance ils se croient au-dessus de la Loi.
Ils ont tort, car l’arsenal juridique en vigueur permet de les poursuivre et de les sanctionner sévèrement pour les exactions qu’ils ont eu à commettre et ce en dépit de tout soutien aveugle de leur Parti.
C’est navrant de voir des élus qui n’ont ni le niveau, ni la dignité, qu’induit le mandat de Député, se parer du titre « d’Honorables » et incarner paradoxalement le statut de « représentants du Peuple ». Ceux qui leur ont permis d’y parvenir, par leur vote, doivent s’en mordre les doigts …
Courage et vigilance, à tous les sénégalais que les images désastreuses du 12 septembre 2022 ont nécessairement heurtés ! Avec l’avènement d’une nouvelle catégorie de politiciens, mal formés et non éduqués, essentiellement mus par l’appât du gain et les apparats de la représentation, les chemins de l’aventure, que fustigeait le Juge Kéba Mbaye, sont désormais une menace pour le Sénégal.
Il faut y prendre garde et c’est l’affaire de tous, car lorsque la discorde et la division frappent un pays, le mal et le malheur s’y installent et s’y propagent pour longtemps …
Il n’est pas besoin de remonter dans l’histoire sanglante des civilisations, pour s’en convaincre, un simple regard sur la ceinture de feu autour du Sénégal où les armes crépitent à longueur de jours, où les viols et les violences sont monnaie courante, où l’État n’existe plus, pour se dire attention !
Elhadji Abdoulaye SARR, Juriste, Tours, France