Tractations en prélude à la Présidentielle : Cheikh Bamba Dièye et Abdoulaye Baldé dînent ensemble
Ils ont voulu se voir incognito, dîner tranquillement et surtout échanger. Ils, c’est le duo d’acteurs du microcosme politique à savoir Cheikh Bamba Dièye et Abdoulaye Baldé qui avait choisi de se voir à une heure assez tardive de la nuit, mais c’était sans compter avec nos fouineurs.
Figurez-vous que ces deux hiérarques ont dîné ensemble dans la nuit du jeudi à vendredi dans l’un des restaurants enchanteurs de l’hôtel « Terou Bi ».
Même si rien n’a rien n’a suinté de leur entrevue, l’on subodore qu’ils manœuvrent en direction des joutes Présidentielles de 2017, qui s’annoncent très disputées.
Nos tentatives de les joindre ont été vaines. Si l’un était en mode inaccessible, l’ex maire de Saint-Louis (Cheikh Bamba Dièye) nous a balancé ce message : « je vous rappelle plus tard! »
Quid de leur dénominateur commun?
Quoi qu’il en soit, ils ont un dénominateur commun : ils ont tous les deux été au cœur de l’Etat. D’ailleurs, nos confrères de l’Astre national (Quotidien « Le Soleil ») avaient attribué le titre de « chouchou de l’arène politique » à Cheikh Bamba Dièye.
Avant de le reconnaître comme un phénomène qui a surpris plus d’un observateur politique. Maire de Saint-Louis, il avait coiffé au poteau les caciques du Parti démocratique sénégalais, et pas des moindres : Cheikh Tidiane Sy, Ousmane N’gom, Ousmane Masseck N’diaye. On peut légitimement dire que son alliance avec Benno Siggil Senegaal a été décisive dans la ville du nord ; mais sa percée dans différents coins du pays, notamment dans les banlieues, fait de lui une sorte de nouveau « chouchou » de l’arène politique.
Cheikh Bamba Dièye, force est de le reconnaître « c’est la virginité politique par excellence ». Certes, il n’a jamais été chef de l’Etat, mais il connait les rouages et subtilités de l’administration. Élu pour la première fois à l’Assemblée nationale en 2007, il a naturellement endossé les habits du député du peuple, dans un hémicycle boycotté par l’opposition significative. A la place Soweto, il s’était fait le porte-parole remarqué des masses populaires sur des sujets aussi sensibles et divers que l’inondation dans la banlieue, la crise de l’énergie ou la cherté de la vie. Le principal atout de Cheikh Bamba Dièye est qu’il jouit d’un crédit certain au sein de l’opinion publique. Héritier politique de son père, Cheikh Abdoulaye Dièye, l’auteur du fameux slogan religieux, ‘Allahou Wahidoune’, il tient de celui-ci un discours intègre, porté volontiers sur l’assainissement des mœurs politiques. Sans être forcément charismatique, Dièye fils personnifie – ou du moins c’est l’image qu’il renvoie – la droiture morale et intellectuelle dans un environnement politique corrompu.
Quid de Baldé? Lui, a été l’une des figures de proue du Pds, qui peuvent bomber le torse devant Me Wade pour avoir fait ses preuves dans la jungle politique, allusion faite à sa prouesse d’avoir déboulonné ce vieux briscard politique qu’est Robert Sagna.
En somme, ce duo n’est pas à sous estimer, politiquement parlant…