Tennis/Layti Ndiaye nouveau Président de la fédération: Une refonte des textes pour une meilleure visibilité du tennis

Il faut revoir les textes qui régissent le fonctionnement de la fédération sénégalaise de tennis et relancer la machine avec méthode ; c’est à cette condition que cette discipline pourrait reprendre sa place dans le landernau sportif sénégalais. Pour ce faire, le nouveau président de la fédération, Layti Ndiaye, compte s’appuyer sur son comité exécutif pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixé.
La feuille de route est claire, les axes prioritaires ciblés, il ne reste qu’à réformer les statuts et textes qui régissent le tennis sénégalais. Pour cela, Layti Ndiaye se sent d’attaque pour amorcer la pente qui va davantage permettre de booster la discipline. « Vous savez, ma vision globale du tennis sénégalais est que c’est un tennis qui a déjà vécu vers les années 80. Il était au firmament au plan ouest africain et africain. C’est vrai qu’à l’époque, il n’y avait pas autant de technologies, autant de compétences au niveau mondial. Et donc à l’époque, la distance qui nous séparait des grands pays de tennis n’était pas si grande que ça. Aujourd’hui, on a pris du retard. Le tennis ne va pas très bien, il faut le dire. Il faut remettre tout ça à flot », a-t-il dit à nos confrères de Wiwsports.
A son avis, il faut relancer la machine avec méthode. Comme on le sait, dans toute activité humaine, il y a le potentiel humain, le capital humain et il y a également les moyens financiers et matériels. « Je pense que la première chose à faire, c’est de se tourner vers la ressource humaine. Il s’agit de savoir quelles sont ces ressources humaines pour lancer la machine, quelle méthode allons-nous utiliser pour lancer la machine ». Il faudra ensuite, selon lui, revisiter les textes qui encadrent les activités fédérales.
« Une fois que les structures sont faites et que les objectifs sont tracés, la vision deviendra plus claire. Parce qu’on veut quand même aller vers une gestion, vers un vrai management de l’activité. Il faut des budgets, il faut des plans d’action, il faut savoir ce que les autres ont fait, ce qui reste à faire, il faut évaluer périodiquement. Une fois que c’est fait, le reste n’est qu’une question de moyens. D’aller chercher des moyens, de penser aux infrastructures, à la formation des techniciens avec des commissions stratégiques et un nombre suffisant de personnes pour pouvoir comprendre ce qu’il y a à faire et pouvoir le faire », a-t-il indiqué.
Selon Layti Ndiaye, la vitrine du tennis sénégalais c’est sa jeunesse, malheureusement, poursuit-il, cette jeunesse ne joue pas assez, n’est pas bien entraînée, ni bien encadrée. « Moi, je pense qu’il faut aller vers la base. Car le développement du tennis passe nécessairement par les jeunes qui en sont la base. Il faut donc prendre le temps que ça prendra. Mais en tout cas, assurer que la base est stable et qu’elle peut supporter la machine. Cela veut dire que nous devons avoir des entraîneurs capables de pousser les jeunes. Est-ce que nos entraîneurs aujourd’hui ont les compétences qu’il faut ? Qu’est-ce qu’ils ont comme formation ? Combien sont-ils et où est-ce qu’ils se situent. Donc on va battre le rappel des troupes, faire un inventaire de ce que nous avons comme entraîneurs, regarder au sein de ces entraîneurs qui est compétent pour les 5-8 ans. Quand on aura fini tout ça, on va créer des écoles de tennis au niveau de chaque endroit où on fait du tennis. Avec un recensement précis des enfants et des fiches de suivi. Et on va joindre tout cela à ce que nous permet de faire la Fédération Internationale de Tennis ».
S’agissant justement d’infrastructures de proximité, Layti Ndiaye prend l’exemple de la Mauritanie où des jeunes d’un quartier ont décidé de jouer au tennis sur du sable. « Oui ces jeunes ont tracé sur du sable, ils ont mis un filet, ils ont commencé à jouer, ensuite ils ont regagné des clubs et ils sont devenus assez bons. Ce n’est pas de la terre battue, mais c’est du sable. Donc, on ne peut pas dire que c’est un sport réservé à l’élite. C’est vrai qu’il faut des moyens pour jouer au tennis. Mais on peut également jouer au tennis et bien jouer au tennis sans les moyens. Avec l’apport de l’État, de la fédération, il y a une volonté de vulgariser et d’accompagner. Il y a même des programmes de vulgarisation au niveau des écoles. Le programme GTI qu’on a eu, mais qu’il va falloir remettre. On pourrait même s’attendre à des cours d’initiation au tennis au sein des écoles et lycées par exemple. Ensuite, regarder dans le domaine de la formation sportive, au niveau de l’INSEPS en essayant de former certains pour d’abord qu’ils comprennent et qu’ils fassent des années sur l’option » se projette le président de la fédération.
S’agissant de ses projets, Layti Ndiaye souligne que dans l’année, il y a 52 semaines et qu’il faut que la fédération fasse au moins 25 à 30 tournois pour les enfants. « C’est notre objectif. Et c’est très important, parce qu’il faut que l’on soit là et que l’on sache qu’il y a des compétitions ».
Cheikh Fantamady Keita