Stade Rennais : M’Baye Niang, la saison de la confirmation

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Stade Rennais : M’Baye Niang, la saison de la confirmation
Avec son doublé dimanche contre Nîmes, l’international sénégalais M’Baye Niang a déjà égalé son record de buts sur une saison.

Les statistiques affolent ses compteurs personnels. Depuis janvier 2019, M’Baye Niang affiche vingt-sept buts en cinquante-huit apparitions sous le maillot du Stade Rennais, soit 0,46 but par match en moyenne. Autrement dit : un match sur deux, il marque. Une métamorphose liée en grande partie à la nomination de Julien Stéphan sur le banc, comme l’a répété à l’envi l’international sénégalais la saison passée. Il faut ainsi rappeler qu’entre septembre et décembre 2018, il n’avait trouvé qu’une fois le chemin des filets, en vingt apparitions.

Malgré toujours cette touche de nonchalance dans le jeu sans ballon, malgré aussi un vrai déficit en point d’appui dans le jeu de corps, dans sa capacité aujourd’hui trop limitée à garder des ballons pour permettre au bloc de remonter, malgré des penalties toujours mieux tirés quand il ouvre son pied (trois marqués contre le Celtic, Angers et Belfort, pour trois ratés dont deux contre Nantes et Cluj), malgré cette sensation qu’il décroche par séquences au cours d’un match en termes de concentration, M’Baye Niang réalise enfin la saison de la confirmation.

On insiste sur les points à améliorer parce qu’on sait les capacités de l’attaquant encore bien supérieures, mais il faut déjà s’arrêter sur cette continuité qu’il recherchait depuis le début de sa carrière, lancée très tôt, et qu’il touche du doigt à 25 ans.

L’an passé, il avait livré son meilleur exercice avec quatorze buts et sept passes décisives, toutes compétitions confondues. Avec son doublé dimanche, il a déjà égalé ce total de quatorze buts (pour deux passes décisives) et peut s’imaginer franchir la barre symbolique des quinze réalisations en championnat pour la première fois.

Sur le banc puis double buteur

Face aux Crocodiles, il a inscrit son deuxième doublé de la saison en Ligue 1, après être avoir débuté sur le banc le match précédent. Comme en décembre, lorsqu’il n’avait pas commencé à Metz (1-0), avant de marquer deux fois la rencontre d’après contre Angers au Roazhon Park (2-1).

« Il faut gérer l’effectif, on sortait d’un très long tunnel, les joueurs avaient beaucoup enchaîné, par les rotations on essaye aussi de garder un maximum de fraîcheur pour ce dernier tiers du championnat, donc voilà, ça a été dans ma réflexion, explique Julien Stéphan. M’Baye a parfaitement répondu, il a mis deux buts d’attaquant très différents. En plus, il a été dangereux sur la tête en première période, il s’est crée plusieurs situations venant de centres, ce qu’on avait travaillé dans la semaine, c’est un point positif. »

Impliqué sur les trois buts dimanche puisqu’il a ausi été à l’origine de celui de Nîmes en perdant le ballon proche de la ligne médiane, Niang a montré ces fulgurances dont il est capable dans une surface et il a pesé mentalement sur le rapport de forces, impliqué quand Roux a été remplacé en ordonnant à l’Occitan de sortir plus vite, motivant plusieurs fois Raphinha sur des passes ratées. « C’était un match assez particulier, après le carton rouge, ils ont essayé de gagner du temps, ce qui était aussi logique, ils ont essayé de nous faire perdre notre sang-froid et notre concentration, de nous amener sur le terrain de la nervosité, relève le numéro 11 rennais. Mais on n’est pas tombé dans ce piège. »

L’élément clé du sprint final

Pas franchement content de sortir, comme souvent, en compétiteur qu’il est, Niang a eu droit toutefois à sa plus belle ovation du Roazhon Park et à des mots glissés dans l’oreille par son entraîneur, avant de s’asseoir sur le banc : « Je lui ai dit qu’il fallait qu’il en profite, qu’il avait mérité cette ovation et ce doublé, qu’il venait de faire un vrai match en étant décisif. »

Si son but à la « Olive et Tom » contre Amiens, début janvier en Coupe de France, avait été validé comme cela aurait dû être le cas puisqu’il était bien valable, Niang aurait déjà dépassé son meilleur total sur une saison. Ce n’est évidemment qu’une question de temps. « Il faut continuer, toujours viser plus haut, essayer de marquer le maximum de buts. Si le collectif gagne et que j’arrive à mettre quelques pions, je suis doublement heureux, il faut garder la confiance et enchaîner. »

On en oublierait presque qu’il a disputé la CAN et peu coupé l’été dernier. Il faut en revanche garder à l’esprit qu’il sera l’élément le plus déterminant du sprint final rennais.

Source : Ouest France

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