Stade de Sédhiou: «C’est quoi le problème?», le constructeur répond à la ministre des Sports
La ministre des Sports, Khady Diène Gaye, visitant le chantier du stade régional de Sédhiou, avait piqué une colère noire. « Quel est le problème ? Je ne sais même pas quoi dire. Pour parler d’état d’avancement des travaux, il faut qu’il y ait des travaux », s’était-elle indignée.
La Compagnie sénégalaise des travaux publics (CSTP), chargée de la rénovation de plusieurs stade du pays, répond à la tutelle, soutenant dans sa note reprise par Libération que « la direction des infrastructures sportives ne [lui] a pas donné les bonnes informations ».
« Sur la situation du marché de stade régional de Sédhiou, le montant du marché de base plus l’avenant n°1 s’élevé à 4 517 320 378 F CFA au lieu des 3 500 000 000 annoncé. Aujourd’hui le marché a fait l’objet d’une révision des prix conformément à l’article 11.4.2 du Ccap et aussi après que le ministère ait demandé l’avis de l’Arcop qui a répondu par lettre N°000659/Arcop/Dg/Dsd du 15 mars 2024 », corrige l’entreprise de BTP.
Le maître d’œuvre d’ajouter : « L’avenant n°2 est en cours d’étude suite à la révision des prix. Le taux d’exécution physique est de près 40% alors que l’exécution financière du marché est de 37,78% en tenant compte de l’avenant n°1 et de la révision des prix. »
En plus, embraye la CSTP, « la construction complète du stade municipal de Sédhiou commandé par le ministère des sports par lettre n°000318/Ms/Cab/Sp du 11 juin 2019 qui est exécuté, réceptionné et inauguré par le ministre des Sports d’alors [Yankhoba Diattara ] depuis 2023 pour une facture d’un montant de 549 999 351 F CFA qui est resté jusqu’à aujourd’hui impayé. »
Aujourd’hui, conclut celle-ci, « les arrêts des chantiers [du stade régional] sont demandés par le ministère des Sports faute de disponibilité de crédits attesté par des documents à notre possession. L’entreprise n’a pas été conviée à toutes ces visites de chantier, raison pour laquelle elle était incapable de donné sa version de la situation exacte. Depuis plus près de 3 ans, il n’y pas de crédits disponibles et que les financements sont faits à compte-goutte par des engagements de 100 millions à 350 millions par année pour un marché de 4 517 320 378 F CFA, sans compter le montant de la révisio des prix en cours. […] ».