Sports travaillistes / 2e Jeux Africains à Dakar: La fédération dans ses starting blocks
La fédération sénégalaise de sports travaillistes envisage d’organiser en décembre prochain (13-22) les 2e Jeux Africains de la discipline ; c’est la révélation faite par le président de cette structure Badara Ndiaye lors d’in entretien sur le sujet. Ce sera la fête des retrouvailles entre travailleurs des entreprises et services qui vont célébrer comme il se doit cette compétition qui est réservée à leur corporation.
Après Monastir en Tunisie en mars 2023, le Sénégal, par le biais de sa fédération de sports travaillistes, compte organiser les Jeux Africains. Une compétition où les travailleurs sportifs sénégalais s’étaient bien illustrés avec l’équipe du Port Autonome de Dakar qui a remporté la médaille d’or en football à 11 et en pétanque et la médaille d’argent en football à 6. C’est fort justement de ces excellents résultats que le Sénégal a décidé de déposer sa candidature pour l’organisation de la 2e édition de ces Jeux continentaux.
Le président de ladite fédération, Badara Ndiaye, dans un entretien qu’il nous accordé, nous en donne les grandes lignes. « Chez nous, à l’OSTA (Organisation du sport travailliste africain amateur), nous avons plusieurs disciplines pour les travailleurs. C’est pourquoi, nous organisons des Coupes d’Afrique des travailleurs de football à 11, de football à 7, de pétanque, de handball masculin et féminin, de volley-ball hommes et dames. L’année dernière, en 2023, on les a regroupés, à Banjul, en Gambie », a-t-il dit d’emblée.
Et pour ces Jeux Africains que le Sénégal compte organiser, il faut dire que c’est Brazzaville (Congo) qui devait les organiser. Mais en dernière minute ce pays s’est désisté. Alors le Conseil Exécutif de l’OSTA a ouvert une nouvelle procédure de candidature où le Sénégal, le Rwanda et la Tunisie se sont manifestés. « C’est par la suite que nous nous sommes engagés. Et les autorités sénégalaises ont décidé de nous accompagner. Quand nous avons écrit à Madame la ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, que nous remercions au passage pour la collaboration, elle nous a répondu pour dire qu’elle a donné son accord de principe, en attendant de voir le cahier de charges, avec la Direction du Sport de Haut Niveau. Ce cahier de charges, a ensuite été validé par le ministère. Et on attend, maintenant, que l’Etat du Sénégal puisse nous délivrer l’acte d’accord pour informer l’OSTA que notre pays va organiser. C’est la dernière étape qui reste », selon Badara Ndiaye qui est également vice-président de l’OSTA et président de l’Office de Liaison Afrique de l’Ouest de ladite organisation.
Pour le rendez-vous de Dakar en décembre, des rencontres institutionnelles sont prévues comme le Congrès continental, l’Assemblée Générale des Offices de Liaisons. Dakar s’attend donc à recevoir entre 800 à 1000 participants issus de 16 pays d’Afrique et d’Europe qui pourraient être invités. Parce qu’il y a les pays membres de l’OSTA et les non-membres qui peuvent être invités aux Jeux.
Badara Ndiaye révèle également que le Sénégal sera représenté au tournoi de football à 11, avec le Port autonome de Dakar qui va défendre son titre. Il y aura aussi le service des Eaux et Forêts de Tambacounda, champions du Sénégal en titre de football, la SENELEC de Dakar (championne sortante de pétanque), la SOCOCIM (volley) ou ISEG-Sports (basket). « Nous n’avons pas encore fini la désignation des participants. Mais d’ici fin juillet, nous aurons tous nos représentants à cet événement », a-t-il indiqué.
Comme on le voit, ces Jeux auront un coût comme toute organisation de compétition internationale. Mais, selon une tradition bien établie, la particularité du sport travailliste, c’est que ce sont les entreprises qui se déplacent et se prennent donc en charge. « Pour cette activité, l’Etat du Sénégal et nos sponsors vont nous accompagner sur le complément des accréditations au niveau des hôtels et du transport interne. Mais, pour le transport international, l’hébergement et la restauration, ce sont les entreprises participantes qui se prennent en charge », selon Badara Ndiaye. Ainsi les phases nationales de sports travaillistes qui se déroulaient d’habitude en fin d’année, seront reportés à janvier-février 2025.
Cheikh Fantamady Keita