SONKO rattrapé par le… Système ! (Par Abdou GNINGUE)

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«95 pour cent des actes anti valeurs dans la coalition Yewwi Askaan Wi, sont le fait de militants de PASTEF…», s’est indigné Ousmane Sonko qui s’adressait en vidéo conférence, à ses militants de la diaspora qui se réunissaient en Italie, pour tirer les premières leçons des investitures pour les locales de Janvier 2022.

Le leader du PASTEF de lister des faits anti valeurs, œuvre de militants de sa formation au sein de la coalition YAW. Ceux qui ont fui avec les listes, ceux qui ont constitué des listes parallèles, ceux qui ont trahi la confiance de leurs camarades en changeant les listes, sont tous des militants du PASTEF, a déploré Ousmane Sonko qui se demande si ses militants ne sont pas pires que ceux d’en face qu‘il cherche à  déboulonner du pouvoir.

Dans une situation pareille, pour concrétiser son rêve d’avoir des militants intègres sur tous les plans, je lui conseille d’importer des citoyens en provenance du pays prétentieux, qui se dit…des hommes intègres ! Suivez mon regard !
Il pourrait aussi, envoyer une cargaison de militants en stage dans ce pays, hors norme, comme son parti a désormais une envergure panafricaine.

Cet aveu d’échec à quelques encablures des élections locales n’est pas de bon augure pour la coalition YAW qui promettait au peuple une victoire éclatante avec des hommes intègres et patriotes, pour préparer les législatives qui vont arriver 3 mois après le scrutin de Janvier 2022.

Ousmane Sonko devait savoir qu’à force de s’acoquiner avec des ténors du fameux système qu‘il veut balayer, on risque de prendre les mêmes habitudes. Parce que combattre un Système, faire un clin d’œil à Abdoulaye WADE et avoir comme allié principal, un digne héritier de ce système et qui le revendique, Khalifa Sall, pour ne pas le nommer, ne peut que produire le résultat que déplore Ousmane Sonko. Je me demande si cette coalition YAW va se réveiller, sourire aux lèvres,  au lendemain du 23 Janvier, pour fêter une victoire, de plus en plus hypothétique pourtant promise au peuple. Dieu seul le sait !

Depuis quelques jours, notre pays est secoué par une vague de détournements de deniers publics venant surtout d’inspecteurs du Trésor, chargés de veiller sur nos fonds publics. Les sommes avancées, qui auraient été détournées par deux inspecteurs seraient évaluées à près de 5 milliards de FCFA. Ce qui est énorme pour un pays comme le nôtre dont les ressources sont limitées et insuffisantes pour satisfaire les besoins de base des populations.

Avec ces sommes annoncées, combien d’abris provisoires pourraient être supprimés, combien de postes de santé auraient pu être construits dans les zones rurales, combien de pistes de production auraient pu être aménagées pour aider à évacuer toutes les productions qui pourrissent des fois sur place faute de voies d’évacuation etc …La liste n’est pas exhaustive, tant il y a à faire.

La question que se posent certains spécialistes financiers c’est de savoir où se trouvaient les agents de l’inspection interne des finances du Ministère des Finances et du budget, chargés….d’inspecter les services financiers relevant de l’Etat. Que je sache, les inspections régionales des finances devraient être les premières destinations de ces inspecteurs. Surtout que les opérations de malversations auraient duré plus de deux ans.

Ce laxisme profond dans la gestion des fonds publics doit cesser immédiatement. Tous ceux qui sont impliqués dans cette vaste opération de prévarication de nos maigres sous doivent être punis sans pitié.

Heureusement que la justice s’est saisie de l’Affaire et les deux inspecteurs présumés auteurs des faits sont mis sous les verrous. Les citoyens réclament justice et le remboursement intégral des sommes détournées. Les citoyens prient les lobbys de tous bords de ne pas intervenir dans ce dossier parce qu’une sanction exemplaire doit être prononcée à l’endroit des coupables. Ce pays qui est en développement ne doit pas tolérer de pareils comportements de fonctionnaires gracieusement payés pour bien sécuriser nos recettes.

Un groupe de citoyens, composé de religieux et de laïques, a remis à quelques députés, un texte pour que ces derniers le transforment en Proposition de Loi.

Une mauvaise démarche, selon des spécialistes de la vie parlementaire. En effet, selon eux, suivant la Constitution sénégalaise, l’initiative des Lois ne peuvent venir que de l’Exécutif, la présidence de la République avec des Projets de Lois ou du Législatif où un groupe de députés peut faire des Propositions de Lois.  Aucun autre groupe de citoyens ne peut confectionner un texte et le faire porter à un groupe de députés qui le transforment en Proposition de Loi. C’est dire que ce texte proposé au Parlement peut être rejeté par le bureau de l’Assemblée Nationale pour démarche non conforme à la Constitution.

Il faut dire que les auteurs de ce texte n‘ont pas été inclusifs dans la méthode pour approcher nos parlementaires. Ce groupe de citoyens auraient dû faire le tour de tous les groupes parlementaires de l’Assemblée, leur donner des idées, pour qu’ils s’approprient la chose et en faire un texte écrit qui sera déposé comme Proposition de Loi.

C’était ça la démarche. Mais non ! Ce que l’on a vu, c’est des citoyens, qui dans l’émotionnel et un  élan populiste, veulent profiter d’un sujet sensible, pour embrigader nos députés et leur demander de voter leur texte qu’ils appellent déjà…Proposition de Loi. Mieux, au cours d’une conférence de presse, certains des membres menacent les députés qui refuseront de voter leur texte, d‘être dénoncés et vilipendés auprès des populations à la veille des élections ! C‘est où que l’on a vu des députés, probablement en mal de représentativité, sauter sur l’occasion pour endosser un texte quelque peu superflu à cause de notre Code pénal qui a légiféré sur cette question,  avec au bout, des sanctions sévères.

Déjà, au niveau de ce Code Pénal,  l’homosexualité est punie par la loi sénégalaise depuis 1966 donc voilà 55 ans. Conformément à l’article 319 du Code,Sera puni d’un emprisonnement d’un à 5 ans et d’une amende de 100.000 à 1.500 000 FCFA, quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe. Voilà qui est claire comme de l’eau de roche. Il faut que certains barbus sachent que le Sénégal n’est pas un pays islamique mais une République laïque. Beaucoup de chefs religieux sont passés dans ce pays mais personne parmi eux n’a jamais émis un doute sur l’éventualité d’une officialisation de l’homosexualite au Sénégal, au vu de  ce texte de notre Code Pénal approuvé 6 ans après notre accession à la souveraineté internationale. Certains membres de ce groupe, autoproclamés…

Société civile (en fait des groupes de pression dont on ne connaît pas les objectifs) sont toujours prompts à  s‘acoquiner avec des membres de l‘opposition pour voguer dans un populisme de mauvais goût qui ne peut que semer la suspicion  entre Sénégalais vivant déjà dans une bonne cohésion sociale.

Abdou GNINGUE
Journaliste Citoyen du monde rural

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