Sommet extraordinaire de l’UA: Une journée dédiée aux défis humanitaires en Afrique.
Le sommet extraordinaire de l’Union africaine se prépare depuis mercredi à Malabo, en République de Guinée équatoriale, où les ministres africains des Affaires étrangères examinent les déclarations à soumettre aux chefs d’État en fin de semaine.
Cette réunion du conseil exécutif de l’Union africaine s’ouvre notamment au moment où l’Afrique est marquée par de nombreuses crises. Entre le retour des coups d’État, notamment en Afrique de l’Ouest, ou encore la montée des menaces jihadistes au Sahel et leur progression vers le golfe de Guinée, les diplomates ont du pain sur la planche. Ce mercredi, c’est la question humanitaire qui était à l’ordre du jour.
Outre la question du terrorisme et des changements anticonstitutionnels de gouvernement, le continent est aussi fragilisé par la crise sanitaire liée au Covid-19 et la guerre en Ukraine qui plombent les économies. Autant de crises qui provoquent une situation humanitaire alarmante à laquelle il faut remédier. « En termes de besoins, globalement, on a plus de 135 millions de personnes ciblées par l’assistance humanitaire en Afrique sur un besoin global de 46 milliards pour 300 millions de personnes à travers le monde. Donc, la moitié des populations qui ont besoin de notre action se trouve sur le continent africain », explique Modibo Traoré, le chef du bureau humanitaire des Nations unies au Niger (Ocha).
Une agence humanitaire africaine ?
Pour Aïssata Tall Sall, ministre sénégalaise des Affaires étrangères, la solution aux problèmes africains passe par une mobilisation du continent : « Sur la situation humanitaire, la situation est quand même alarmante au niveau du continent : vingt-sept millions de personnes sont réfugiées ou déplacées. Donc, nous pensons que l’urgence aujourd’hui est de trouver des solutions ici et maintenant. »
Et c’est justement lors de ce sommet que la question doit être étudiée, selon la cheffe de la diplomatie sénégalaise : « C’est le lieu pour dire notre volonté d’une Afrique pour tous, sans exclusivité ni exclusion. » Dans les couloirs de cette rencontre ministérielle, la création d’une agence humanitaire africaine et la mise en place d’un fonds spécial d’urgences qui sera alimenté par la participation financière de chaque pays sont évoquées. Une déclaration à cet effet sera soumise aux chefs d’État samedi prochain.
RFI