Seydou Diouf: «Le Hcct est un lieu d’apprentissage de la démocratie»
Dans 14 jours, le Sénégal va élire les membres du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct). Ce sera le 04 Septembre prochain. Un moment choisi pour convoquer dans le Grand Jury de la Rfm un expert en décentralisation. Seydou Diouf expert en la matière et secrétaire général du Parti pour le progrès et la citoyenneté (Ppc).
«De mon point de vue, pour comprendre sa pertinence, il faut le restituer dans le contexte d’évolution de la décentralisation. Notre pays est le premier pays africain à enclencher ce processus. C’est un processus dynamique. Plus on a avancé, plus le Sénégal a renforcé le système de décentralisation pour permettre aux élus locaux de pouvoir satisfaire les préoccupations des populations», dit-il d’emblée pour justifier sa position.
Selon le secrétaire général du Ppc, le Hcct est d’une importance capitale car il permettra aux élus locaux de s’exprimer. « C’est fortement utile si on veut que la voix des élus locaux soit entendu. On a expérimenté avant le Sénat qui était censé être la chambre de représentation des collectivités locales. S’il n’a pas joué son rôle c’est parce qu’il a été très absorbé par sa mission législative et d’admission de contrôle budgétaire », explique-t-il.
Seydou Diouf pense qu’ « il faut emmener les collectivités locales à dialoguer ensemble, avoir un espace mieux partagé pour promouvoir le développement pour que les collectivités reposent sur des bases viables ».
Comment doit être le Hcct
Pour lui, le Haut conseil des collectivités territoriales «doit être positionné comme une Assemblée de premier ordre sur les questions de décentralisation ». « Il faut accepter que cette mixité est gage de réflexion débarrassé de toutes postures partisanes. Il faut aussi sur la question de la décentralisation travailler en consensus national sur les avancés que nous devons faire. Parce la décentralisation de la collectivité locale, c’est le lieu d’apprentissage de la démocratie. Je pense que c’est dans ces réflexions qu’on peut avancer », estime l’homme politique.
Choisir les bonnes personnes
Le secrétaire général du Ppc estime qu’«une institution ne vaut que sur la valeur des personnalités qui l’incarnent. La correction sur le niveau de représentation pour que le Haut conseil reflète la réalité des territoires c’est le premier niveau de correction possible. Mais la présence de personnes aux parcours aguerri sur des questions administratives territoriales, les questions de développement locales, c’est aussi un autre niveau de correction. La durée ça sera sur la base des lois organiques », soutient le politique.