Saint-Louis / Renforcement des capacités pour une gouvernance transparente: Formation sur la gestion budgétaire
Une session de formation sur la transparence, l’analyse et le suivi budgétaire des dépenses publiques s’est tenue au lycée technique André Peytavin de Saint-Louis, le mardi 30 avril 2024. Cet atelier de trois jours s’inscrit dans le cadre du programme d’appui à la société civile pour une meilleure gouvernance (PASC) et vise à renforcer les compétences des membres du club d’analyse et de suivi budgétaire du département de Saint-Louis en matière d’analyse et de suivi budgétaire.
L’objectif de cette rencontre est de renforcer les capacités des participants sur les concepts clés pour une meilleure compréhension du cycle et de la nomenclature budgétaire, ainsi que sur l’écosystème des acteurs et les procédures budgétaires. Il s’agit également de les familiariser avec la transparence, les techniques et méthodes d’analyse et de suivi des dépenses publiques, et enfin de les aider à élaborer une feuille de route pour le suivi du budget et des dépenses publiques.
Selon Ibrahima Diop, coordinateur des droits humains de l’ONG 3D, l’objectif est de renforcer le potentiel des participants et de le transformer en capacité d’action afin de renforcer leur participation aux cadres d’élaboration des politiques publiques, tant au niveau local qu’au niveau central.
Le préfet du département de Saint-Louis, Diadia Dia, participant à cette session de formation, estime qu’elle intervient à point nommé, les autorités ayant continuellement souligné l’importance du suivi budgétaire pour assurer la transparence dans la gestion des affaires publiques. « Nous avons jugé nécessaire de venir encourager ces organisations de la société civile. Le suivi budgétaire est une question extrêmement importante, et en tant qu’administrations, nous devons participer pour une gestion optimale des affaires publiques », déclare-t-il.
En ce qui concerne le budget et le programme, Diadia Dia estime qu’il faut considérer un cycle d’activités à dérouler, et que les organisations de la société civile doivent être impliquées dans ce suivi. Pour cela, selon le préfet, il est nécessaire de fournir aux membres de ces organisations les outils nécessaires pour savoir comment élaborer le budget et ce qu’il faut pour garantir une exécution transparente du budget, entre autres.
Ibrahima Diop souligne que cette formation répond non seulement au faible taux de participation de la société civile en matière de contrôle budgétaire, estimé à environ 4%, mais aussi à la transparence, qui est d’environ 30%. « Ce sont des défis que nous voulons relever afin de favoriser une plus grande implication des communautés et des collectivités, pour que les politiques publiques, tant au niveau local qu’au niveau central, répondent aux préoccupations et aux priorités de ces communautés », précise-t-il.
Bolo Diaw