Saint-Louis: la violence basée sur le genre et la médiation sensible au genre au menu d’un atelier

0

L’association JExiste a tenu, ce vendredi 28 février 2025, un atelier axé sur la violence basée sur le genre (stop VBG), à l’institut français de Saint-Louis. L’initiative soutenue par la coopération allemande GIZ a également été axée sur la médiation sensible au genre.

Une rencontre placée sous le thème :  » Entre perceptions et réalités, comment réduire cette divergence sur la compréhension de la notion de genre et construire des solutions inclusives et durables contre les VBG  » , et qui selon la présidente de l’association j’Existe vise à donner avec les experts , une meilleure compréhension de la notion genre.

« Aujourd’hui la question du genre est une question qu’on aborde toujours, mais la compréhension qui est faite de cette notion reste à être appréciée », a déploré Nafi Guéye . Ce qui justifie pour elle, l’organisation de cet atelier pour parler des formes de violences que subissent les femmes n’importe où ça peut être.

La présidente de l’association JExiste estime que ces violences peuvent être à l’origine de la santé mentale qui aujourd’hui est beaucoup énoncée au Sénégal.
« C’est un sujet d’actualité, mais la violence fait partie des choses qui font qu’aujourd’hui les gens ne se sentent pas bien », a-t-elle ajouté.

Fatou Tening Faye , directrice de la composante Sénégal du projet régional promotion de l’état de droit et justice en Afrique de la coopération allemande au développement a rappelé les quatre axes de leur intervention.
«Aujourd’hui on est là réunis pour la promotion de l’axe 1 qui porte sur l’accès à la justice pour les personnes vulnérables, notamment les femmes et les enfants», a t-elle souligné.

Elle a précisé que ces genres d’activités les aident à éliminer, sensibiliser d’abord sur toute forme de violence basée sur le genre.
Mais Fatou Tening Faye a également à formuler des recommandations à la fin de l’atelier pour que les participants puissent relayer cette formation et sensibiliser toutes les couches de la population.

Imam Moussa Kébé, membre du collectif des imams de la grande mosquée de Saint-Louis a fait des causeries au cours de cette rencontre qui selon lui étaient très instructives.

« Les débats étaient inclusifs avec une parité exceptionnelle et une ouverture d’esprit de tous les participants. C’est ce qu’on veut ici, au Sénégal.
Pour aborder les questions actuellement, avec l’aide de la modernité, pour essayer d’apporter des solutions qui nous permettent d’entrer dans la modernité », a magnifié le religieux.

Pour Imam Moussa Kebé, cette activité est venue en son heure et mérite d’être pérennisée dans la mesure où elle permet de briser les sujets tabous.
Il a également souligné l’existence d’un problème de communication , mais surtout un problème d’interprétation des problèmes à l’aune soit des dogmes de la religion ou à l’aune des réalités culturelles qu’il faudrait revoir.

« Parce qu’en libérant la parole et en posant les bonnes questions, on peut avoir peut-être les bonnes réponses. Il y a beaucoup d’erreurs qui se font sur les interprétations sur le plan religieux, même sur le plan culturel.
Des affirmations qui se font sur des thèmes qui concernent la femme et qui n’ont pas de base , ni de fondement », a déploré Imam Kebé.

Il estime que le Sénégal peut avancer et entrer de plein pied dans la modernité en donnant à la femme la place qu’elle mérite dans ce monde qui ne peut pas se développer sans la femme.

Bolo Diaw ( correspondant à Saint-Louis)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *