REVUE DE PRESSE: L’arrestation d’un terroriste présumé en attraction
Plusieurs quotidiens parvenus vendredi à l’APS mettent en exergue l’arrestation d’un terroriste présumé à Dakar, un sujet qui semble reléguer au second plan le projet de marche du Parti démocratique sénégalais (PDS), une des principales forces de l’opposition sénégalaise.
« Sous la houlette de la Direction de la surveillance du territoire (DST), les services de renseignement (police/gendarmerie) ont recueilli des indices graves de nature à conforter la thèse selon laquelle », un citoyen Sénégalais « en accointance avec des islamistes, projetait de perpétrer des actes terroristes au Sénégal », rapporte L’Observateur.
Cela « a conduit à son arrestation avant-hier et son placement en garde-à-vue dans les locaux de la Sûreté urbaine de Dakar aux fins d’enquête », renseigne ce journal. Il signale que « cette affaire ultrasensible (intervient) à quelques semaines de l’ouverture » du prochain Sommet de la Francophonie, prévu fin novembre (29-30) à Dakar.
Le mis en cause « prétextait qu’il avait des liens avec des terroristes qui voulaient orchestrer un attentat à l’ambassade des Etats-Unis à Dakar. En réalité, relativise le journal Le Quotidien, il s’agissait d’un escroc, connu du fichier de la police, qui a réussi à gruger les Américains de 150 mille FCFA ».
« Il avait posé la +bombe+ du Yengoulène », rappelle le quotidien Libération, présentant ce terroriste présumé comme un « expert » des explosifs à l’origine il y a quelques années de l’attentat raté contre le « Yengoulène », une célèbre boite de nuit dakaroise.
« Traqué et arrêté par l’actuel gouverneur du palais » de la République, il « avait même révélé aux enquêteurs son projet d’attentat contre les ambassades des Etats-Unis et d’Israël au Sénégal lui qui devait tirer au mortier depuis l’immeuble Kébé », indique Libération.
« Après neuf ans de prison, ajoute Libération, il est revenu à la charge sauf que cette fois-ci c’est lui-même qui s’est rendu à l’ambassade de France et à celui des Etats-Unis pour leur prévenir de projets d’attentats contre leurs ressortissants et leurs intérêts au Sénégal. Il mentait et d’ailleurs les enquêteurs comptent le déférer pour escroquerie et diffusion de fausses nouvelles ». ni état de siège » au Sénégal.
Il reste « Dakar est, depuis quelques jours, placé sous haute surveillance policière. C’est dans ce cadre que » ce présumé terroriste, « très connu des services de la police, a été arrêté mercredi passé pour accointance avec les milieux terroristes algériens », note Waa Grand place.
« L’homme serait, en effet, en relation avec un Algérien qui projetterait de commettre des attentats à Dakar. Mais le flou demeure autour de cet homme qui serait peut-être un escroc terroriste. Toujours est-il que les forces de sécurité sont sur le qui-vive », relève Le Populaire.
« Dans un contexte sous-régional déjà surchauffé notamment par la présence active de bande de bandits qui se réclament de Dieu, l’arrestation d’un présumé terroriste, fait penser à des images hideuses. Le Sénégal jusqu’ici préservé d’un tel mal, a certainement raison de sonner l’alerte », écrit La Tribune.
Pour le reste, les journaux traitent du rassemblement que le Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) projeter d’organiser le 21 novembre prochain, mais qui ne serait pas autorisé en raison de préoccupations sécuritaires liées à la tenue du Sommet de la Francophonie.
Mais si l’on en croit Sidy Lamine Niasse, président directeur général du groupe de presse privé Walfadjri et médiateur entre les deux parties, le président de la République Macky Sall se trouve « dans de bonnes dispositions pour autoriser la manif ». Les libéraux du PDS, pendant cve temps, « se radicalisent et battent le rappel des troupes », selon Le Populaire.
« Le Parti démocratique sénégalais (PDS) et ses alliés sont déterminés à organiser leur meeting, avec ou sans autorisation, le 21 novembre prochain. En comité directeur (CD) », l’organe exécutif de leur formation, hier jeudi, « les libéraux ont sonné la grande mobilisation », écrit ce journal.
L’ancien président Abdoulaye Wade semble le plus déterminé à participer à ce manif, puisque dans un message au comité directeur de son parti, il déclare qu’il sera « devant le 21 novembre », selon des propos rapportés par le quotidien L’As.
« Au nez et à la barbe de Macky Sall qui invitait les libéraux à surseoir à leur rassemblement, par le biais du PM Mahammad Boun Abdallah Dionne lors de sa déclaration de politique générale (DPG), Modou Diagne Fada, président du groupe parlementaire des libéraux et démocrates, a indiqué que l’instance dirigeante du PDS confirmait sa position de tenir son meeting à date échue », souligne Sud Quotidien.
« L’Etat encerclé », conclut le quotidien Enquête via sa manchette. Selon ce journal, ce meeting, s’il a lieu, sera « très encadré ». Suffisant alors pour que le Forum civil, antenne sénégalaise de Transparency International, fasse ce rappel dont le même journal s’est fait l’écho : « Il n’y a ni état d’urgence,