Relâchement: Doit-on s’attendre au pire?
Au Sénégal, les mesures restrictives liées à la lutte contre la propagation massive de la maladie à coronavirus ont été «fortement» allégées. Dans la foulée, le ministre de la Santé et de l’Action sociale annonçait que le «pic épidémique était dépassé». Toutefois, les avis des experts sanitaires vont vers le sens contraire.
«Nous sommes dans une phase active de transmission de la maladie» Dr Abdoulaye Bousso
«Ce n’est pas parce que la circulation est autorisée que les gens doivent baisser la garde. Nous sommes dans une phase active de transmission où nous avons plus de cas. Si on fait le point depuis le mois dernier, en un mois tous les indicateurs ont évolué. Le nombre de cas positifs a bien évolué. Presque 4 fois comparé au nombre qu’on a eu le 2 juin. Le nombre de guéris qui est un indicateur positif pour nous, a également évolué. On a eu 6 fois plus de guéris»
5 fois plus de décès
«Et le nombre de décès qui est l’indicateur le moins réjouissant pour nous, a évolué. Nous sommes partis de 8 décès à 47 décès aujourd’hui.
Toutes les localités sont également touchées : 51 sur les 74 districts sanitaires . Cela veut dire que la transmission du virus est active dans notre pays.
Si les mesures barrières ne sont pas respectées, nous allons avoir beaucoup de difficultés à suivre les contacts avec la levée des restrictions dans le transport interurbain. Il y’a un risque réel d’une augmentation des cas surtout communautaires du fait que 60% des personnes contaminées sont asymptotiques»
Les agents de santé pas épargnés
«Sur les 4249 cas positifs enregistrés par notre pays depuis le début de cette pandémie, nous avons 136 agents de santé contaminés à travers le pays. Nous sommes actuellement sous stress. C’est vrai qu’on a aussi dit « vivre avec le virus mais ça doit être plutôt se protéger contre le virus»
«Guérir de la Covid-19 est la règle mais plus les cas augmentent plus les décès vont suivre» Pr Moussa Seydi
«En 3 mois 4249 cas positifs sont enregistrés nous avons, 2512 guérison et 47 Décès soit un taux de létalité de 1%. Donc, guéris de la Covid-19 est la règle mais plus les cas augmente plus les décès vont suivre».
la stigmatisation prévaut davantage
«La stigmatisation est dangereuse pour les personnes malades mais aussi pour la société. Car, beaucoup de personnes malades, du fait de cette stigmatisation, refusent aujourd’hui de se faire traiter à l’hôpital y compris des membres du personnel de santé ».
Essais rassurants sur l’Hydroxychloroquine
«Au-delà de la polémique constaté ailleurs sur le traitement à base d’hydroxichloroquine et d’azymétrocine, nous pouvons dire sur la base d’une étude nationale réalisée sur 559 patients répartis entre les centres de traitement de Fann, Dalal jam et Diamniadio que son efficacité était réelle. La durée de traitement moyen des patients est de 10, 5 jours contre 23 chez les patients qui n’ont pas pris ce traitement. Nous avons noté une faible taux d’effets secondaires (seulement 12 parmi les personnes traitées). Son efficacité dans la réduction de la charge virale est réelle».
Avec Rewmi