Projet de relèvement d’urgence et de résilience à Saint-Louis: un taux de réalisation de 40% avec plus de 9 mois de retard selon le directeur de l’ADM

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La salle de conférence de la gouvernance de Saint-Louis a abrité, ce mardi 4 février 2025, un atelier régional d’information et de partage sur la mise en œuvre du projet de relèvement d’urgence et de résilience à Saint-Louis (SERRP).

C’est le gouverneur de la région, Al Hassan Sall, qui a présidé la rencontre, réunissant le comité régional de développement, les acteurs territoriaux, les services techniques, entre autres.

L’objectif de l’atelier était, d’une part, de partager l’état d’avancement des activités du SERRP et, d’autre part, d’exposer les enjeux, les défis et les perspectives identifiés en matière de prospective territoriale dans la ville tricentenaire. Les autorités administratives et territoriales, les services déconcentrés, les universités, les directions nationales et d’autres parties prenantes clés ont pris part aux échanges.

Selon Al Hassan Sall, le projet est ambitieux et en cours de réalisation. « Le projet SERRP bute parfois sur des difficultés. Il a fallu, en collaboration avec l’Agence de Développement Municipal et l’ensemble des acteurs, échanger sur les réalisations, partager les difficultés rencontrées pour mieux maîtriser ces contraintes et trouver ensemble des solutions afin d’avancer », a-t-il déclaré.

Le directeur général de l’Agence de Développement Municipal (ADM), Dr Mahmoud Diop, a jugé nécessaire, à l’approche de la clôture du projet, de réunir tous les partenaires pour discuter des résultats obtenus, des défis rencontrés et des perspectives territoriales pour Saint-Louis.

« Cette rencontre nous permet de définir ensemble la meilleure manière d’achever le projet et de positionner Saint-Louis sur la voie de la durabilité, notamment en vue de la mise en place des pôles territoriaux de développement économique », a-t-il expliqué.

Dr Mahmoud Diop a saisi l’occasion pour faire le bilan des réalisations du projet, qui prévoit la construction de 439 logements. « À ce jour, 40 % des logements ont été livrés, et les populations ont commencé à occuper ces villas, qui sont vraiment très décentes », a-t-il précisé. Il a également annoncé la mise en place d’un programme d’accompagnement socio-économique, incluant la construction d’un collège, d’un marché et d’un poste de santé pour les 15 000 habitants déplacés de la Langue de Barbarie.

Il n’a pas manqué de souligner les difficultés rencontrées au cours du projet. « Une entreprise à qui nous avions attribué un grand lot nous a fait faux bond. Après six mois, elle n’a toujours pas pu s’exécuter », a-t-il déploré.

Selon le directeur de l’ADM, ce contretemps est à l’origine d’un retard de huit à dix mois. « À ce stade, nous aurions dû atteindre 80 % de livraison des logements », a-t-il regretté.

« Quoi qu’il en soit, nous avons demandé une prolongation du projet afin que les populations déplacées soient pleinement satisfaites des résultats », a-t-il conclu.

BOLO DIAW (correspondant à Saint-Louis)

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