LE COÛT DE LA RELÈVE DES FACTURES D’ÉLECTRICITÉ JUGÉ EXORBITANT
Le directeur commercial de la centrale électrique de Hann, Moussa Diop, a relevé le coût exorbitant de la relève des factures d’électricité à domicile pour la Société nationale d’électricité (SENELEC).
’’La SENELEC dispose de 1 million 70 mille d’abonnés, dont 65 % sont des clients domestiques et 35 % des industriels. Puisqu’elle traite ses clients de façon classique, cela occupe 70 % du travail des agents et revient plus cher que les factures relevées’’, a-t-il déclaré mardi.
Moussa Diop s’exprimait lors d’une visite du ministre l’Energie et du Développement des énergies renouvelables, Thierno Alassane Sall, et du nouveau directeur de la SENELEC, Makhtar Cissé, sur des sites de la société d’électricité.
Les deux responsables se sont rendus sur les sites de Bel Air, Hann, Mbao et Cap des biches.
’’ Nous envoyons tous les deux mois plus de 100 personnes sur le terrain pour relever la consommation domestique. Ce coût plombe la survie de la SENELEC’’, a expliqué Moussa Diop.
‘’La SENELEC relève 95 % des compteurs dont les 5 % sont d’accès difficile et 5 autres pour cent ne payent pas l’électricité. Des pertes qui ne jouent pas en faveur de la SENELEC’’, a-t-il ajouté.
Le directeur commercial a également précisé que la société d’électricité dispose 200 000 compteurs dont 130 000 sont installés. ‘’Chaque année, les clients ruraux augmentent de 10 %, et ils ont besoin d’installations et d’être alimentés’’, a-t-il relevé.
Il a par ailleurs rappelé le coût très élevé de la fraude sur l’électricité, qui avoisine les 9 %. Une pratique qui fait perdre 27 milliards de francs CFA à la SENELEC.
’’Avec toutes ces défiances, la SENELEC peine à garantir une distribution normale de l’électricité à une clientèle plus ou moins exigeante. Elle impacte sur la qualité de service, réduit le droit d’accès à l’électricité des populations’’, a soutenu Moussa Diop.