Prévention-Ebola : la réouverture des frontières à l’étude, dit Awa Marie Coll Seck
Les autorités sénégalaises sont en train de travailler sur le dossier de réouverture des frontières terrestres avec la Guinée en mettant surtout l’accent sur les précautions et la prudence avant de prendre une décision, a déclaré, samedi à Dakar, la ministre de la Santé et de l’Action sociale Awa Marie Coll Seck.
‘’Les députés ont posé un problème très important : celui de l’ouverture des frontières. La CEDEAO, l’OMS et l’ONU en ont parlé (…). L’idée de rouvrir les frontières terrestres, nous y pensons’’, a-t-elle notamment déclaré, lors de l’examen du budget de son département pour la gestion 2015.
‘’C’est vrai que partout on parle de la libre circulation des personnes et des biens. Mais les Etas ont aussi le droit de réfléchir sur la meilleure stratégie à mettre en place pour les populations et c’est ce que le Sénégal a fait’’, a-t-elle rappelé devant les députés.
Intervenant après la discussion générale, Mme Seck a dit que »’idée de rouvrir les frontières terrestres, nous y pensons. Mais nous y sommes avec toutes les précautions nécessaires et une surveillance adéquate qui impliquera tous les secteurs de la sécurité mais également de la santé’’.
‘’Nous sommes en train de travailler sur ce dossier de réouverture des frontières terrestres. Nous allons tout faire pour nous préparer, étant donné que nous allons aussi prendre des responsabilités par rapport à la bonne gestion de la frontière’’, a dit Awa Marie Coll Seck, invitant les autres pays à travailler dans le même format.
‘’Mais aussi nous voulons que de l’autre côté des frontières, dans les autres pays limitrophes concernés qu’il y ait aussi une bonne gestion. Il nous faut ce travail avec la Guinée comme nous sommes en train de le faire avec le Mali’’, a affirmé la ministre.
»Avec ça, nous pouvons regarder les choses de façon optimiste, même s’il est vrai que le risque zéro n’existe pas », a-t-elle ajouté.
Le projet de budget du ministère de la Santé et de l’Action sociale s’élève à 134 milliards 566 millions FCFA pour 2015, contre 127 milliards 95 millions FCFA en 2014, soit une augmentation de près de 7,5 milliards de francs CFA en valeur absolue et de 5,88% en valeur relative. Le texte a été adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale.