Présidentielle 2024: Seul le Conseil Constitutionnel est habilité à déterminer l’éligibilité d’Ousmane SONKO (Moundiaye CISSE))
Moundiaye Cissé, directeur exécutif de l’ONG 3D, a apporté des éclaircissements sur la question de l’éligibilité d’Ousmane Sonko à l’élection présidentielle de 2024. Il a souligné qu’il était prématuré de déterminer si Sonko était inéligible ou non, car cette décision revient au Conseil constitutionnel, l’organe habilité à statuer sur cette question.
Moundiaye Cissé a noté qu’à l’heure actuelle, il existe une notification de radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales. Selon les dispositions de l’article L.121 du code électoral et de l’article 57 du même code, pour être candidat à une élection présidentielle, il faut d’abord être électeur. Parmi les 10 conditions énumérées à l’article 121, l’une d’entre elles est la présentation d’une photocopie de la carte d’électeur ou de la carte d’identité biométrique faisant office de carte d’électeur.
Moundiaye Cissé a expliqué que la conséquence logique de la radiation de Sonko des listes électorales serait son inéligibilité, en raison de ces dispositions légales. Cependant, il a également noté que si Sonko déposait sa candidature et obtenait le parrainage nécessaire, il pourrait passer cette étape. Mais le directeur de l’ONG 3D a souligné qu’une autre question fondamentale se poserait ensuite, à savoir celle de l’éligibilité en tant qu’électeur.
Moundiaye Cissé a rappelé que, comme dans le cas de Karim Wade en 2019, une demande d’inscription sur les listes électorales avait été rejetée, ce qui avait conduit à l’invalidation de sa candidature.
Dans le cas d’Ousmane Sonko, le directeur de l’ONG 3D a indiqué que si une décision de radiation avait été prise par les autorités, cela pourrait poser un problème pour son éligibilité en tant qu’électeur, et par conséquent, en tant que candidat. Il a conclu en soulignant que la meilleure approche pour les partisans de Sonko serait d’engager une action en justice pour contester la décision de radiation, car tant qu’il existe une possibilité de recours, il est prématuré de déterminer s’il sera candidat ou non. Cette question, selon Moundiaye Cissé, nécessite d’abord un combat juridique.