Pour une presse libre et exempte de tout reproche si et seulement si… (Par Aly SALEH)

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Après la sortie de Barthélémy Dias, maire de Dakar sur le Groupe Futurs Médias, qui n’a pas manifesté son indignation et sa solidarité à l’endroit de Gfm?

Si on le veut vraiment, on peut continuer à se faire respecter et ne pas être obligé de subir encore et encore les insultes d’affreux incultes.

Ce que j’assimile à une sorte de terrorisme contre la presse doit cesser. Aujourd’hui, c’est GFM, demain ce sera un autre organe. Les auteurs de la presse seront du jour au lendemain les cibles d’agressions de partisans manipulés et surexcités. Agir avant l’irréparable est un devoir commun pour tous les Sénégalais.
Tous, tel un seul homme doivent se lever et dire « Touche pas à
la Presse ».
Nous le savons tous, il est facile et aisé de dénoncer des situations avec des propos extrêmement violents et surtout de créer des émotions, nous savons tous le faire, c’est notre métier nous journalistes. Ce serait d’ailleurs une occasion d’avoir l’adhésion de gens plus radicaux avec des personnes qui voudraient que le rouge soit rouge foncé.
Ce qu’il faut comprendre c’est que le rouge peut parfois être rouge clair, un peu rose et parfois même changer de couleur, devenir un peu orange ou un peu jaune parce que c’est cela la diversité. Et nous vivons aujourd’hui dans un monde globalisé c’est pourquoi nous devons être plus réactifs.
On doit s’interdire de dialoguer avec des hommes et des femmes qui ne souhaitent pas faire avancer les choses
.
Mais il faut donner du temps au temps dans tous les combats que l’on méne. Celles et ceux qui entament des combats en se disant que l’aboutissement de ces combats sont là, pour moi, ne sont là que pour leur réussite.
Et l’on est plus dans l’égotrique que dans la volonté de réussir, je sais que je ne verrai pas les grandes victoires des combats que nous avons menés au quotidien à travers des écrits ou en participant à des manifestations.

Il est grand temps que la presse joue pleinement son rôle d’éveil des citoyens pour le renforcement des libertés, la maturation de la démocratie et la consolidation de l’Etat de droit. Son rôle devrait se limiter à la poursuite exclusive de la manifestation de la vérité pour éclairer les citoyens sur l’évolution de leur société et du monde.

Dans le contexte actuel où la politique est au dessus de tout, la presse doit être le rempart contre la désinformation et la manipulation des masses, quel que puisse être le bord de leur provenance. A cet effet, elle doit avoir constamment une posture investigative par rapport à tous les sujet qu’elle traite. Elle doit alors veiller à informer vrai et à alerter les citoyens contre toute propagation de contre-vérités.
On dit, grandir ensemble c’est s’unir pour bâtir.
C’est écrit, de quoi nourrir toutes les théories du complot, mais la réalité est tout autre.
Car, à force de dénoncer tout ce qu’ils ont fait et continuent encore de faire, à force de se victimiser, nous participons à l’infantilisation des hommes et des femmes des médias et de leurs combats pour la dignité humaine.
Pour ne plus être ce que l’autre a voulu faire de nous, tout cela doit changer.
Ils ont diabolisé les médias mais ce qu’il y’a d’important à savoir c’est que nous vivons des temps où la presse dans sa globalité en train de se reconstruire.

Certains pensent, de plus en plus, que la presse devient inutile avec l’internet ; d’autres disent même de façon audible et claire qu’elle peut se faire supplanter par les réseaux sociaux. Eh bien oui, si et seulement si les journalistes versent dans la passivité et la facilité pour relayer uniquement des monologues, le buzz et le sensationnel politiciens qui sont, pour la plupart du temps, des champs d’intox. Effectivement, avec les réseaux sociaux, plus besoin d’une certaine presse pour propager des fake news à des fins de manipulation de l’opinion publique. Mais pour une démocratie moderne, l’information vraie, plurielle et contradictoire est plus que vitale et ne peut être garantie que par une presse consciencieuse, professionnelle et non partisane.

Les acteurs des médias sont tous interpellés. Ils ne doivent pas accepter ni la caporalisation, ni le musellement de la presse par des intimidations pernicieuses ou de sordides chantages. Si la presse ne joue plus son rôle,, notre démocratie cédera la place à des dictatures et notre peuple sera condamné à de terribles turbulences politiques et sociales.

Aly SALEH Journaliste/ Consultant en Communication

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