Plus de 140 milliards d’investissements pour la station Pointe Sarène
L’Etat sénégalais et le secteur privé vont mobiliser respectivement 11 et 130 milliards de francs CFA pour la réalisation de blocs hôteliers et de services touristique, dans le cadre de l’aménagement de la zone touristique de Pointe Sarène, dans le département de Mbour.
Cet investissement dans »l’un des projets phares du Plan Sénégal émergent » devrait permettre de générer 9000 emplois, a précisé El Hadj Malick Mbaye, au cours de la cérémonie de signature des contrats de performance pour la réalisation du projet de zone touristique de Pointe Sarène.
En termes de réalisations, il s’agira de mettre en place des villas de haut standing, un centre commercial avec des restaurants, des boutiques, des services touristiques. Il est également prévu de mettre en place une aire de plage, une zone forestière destinée à l’aménagement des parcs à thèmes.
Selon El Hadj Malick Mbaye, « un espace forestier est prévu avec des parcs pour permettre au Sénégal d’aller vers une dynamique plus marquée de tourisme durable mais dans une approche de tourisme vert pour la préservation de l’environnement ».
Pour M. Mbaye, dont le projet logé au Bureau opérationnel de suivi (BOS) du Plan Sénégal émergent (PSE), « tout cela devra contribuer à rentabiliser l’investissement privé ».
Un investissement privé est prévu pour la réalisation de 1600 chambres avec 5 blocs hôteliers, des blocs qui devront être construits sur des espaces dont la superficie est comprise entre 5 et 10 hectares par bloc, pour répondre aux tendances du marché, a-t-il indiqué.
Il a présenté le plan de masse du programme d’aménagement de Pointe Sarène, avec « les sites hôteliers et un fond de mer suffisamment préservée et valorisée pour permettre la durabilité de l’aménagement ».
Le tourisme occupe une place de choix dans les 27 projets phares du PSE, a pour sa part rappelé le directeur général du BOS, Ibrahima Wade, intervenant au cours de cette cérémonie.
M. Wade a cité deux projets qui concernent directement les problématiques du secteur, à savoir le Plan sectoriel du tourisme et la mise en place de 3 à 6 zones touristiques intégrées autour de segments clairs avec une offre de produits riches diversifiés et spécifiques.
« Il ne s’agit plus d’aménager pour le plaisir mais d’aménager des filières porteuses adaptées à la demande sur le marché », a-t-il ajouté, en évoquant la signature de contrats de performances concerne l’ouverture de la première zone touristique intégrée qui sera livrée en termes d’aménagements en fin 2016.
Cette dimension intégration de produits et services touristiques dans la chaîne de valeur constitue une innovation en termes de modèle de développement dans le secteur, selon le directeur général du BOS du Plan Sénégal émergent.
De manière générale, les pouvoirs publics ont l’ambition de mettre en place de nouvelles zones touristiques mais également de remettre à niveau les deux zones touristiques phares du pays à savoir Saly Portudal et Cap Skiring, a rappelé le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Abdoulaye Diouf Sarr.
« Il y a un projet très avancé qui, dans sa phase de mise en œuvre et d’étude, sera conduit par l’Etat du Sénégal avec l’appui de la Banque mondiale pour l’aménagement de toutes les plages en termes de prévention d’érosion côtière », a-t-il souligné lors de cette cérémonie.
« L’Etat est en train de prendre toutes les mesures d’accompagnement, mais aussi les mesures de facilitation pour permettre à ce que les zones touristiques comme Saly Portudal et Cap Skiring soient mises à niveau pour avoir une gouvernance touristique », a-t-il assuré.
Le ministère du Tourisme, maître d’œuvre du projet de zones touristiques intégrées à travers la Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques (SAPCO), a mis en place un dispositif de suivi, évaluation et contrôle, intégré au PSE, qui a son propre dispositif de monitoring et de suivi.