Ce lundi matin, 14 avril 2025, les Sénégalais ont eu droit à un show digne du président du Pastef, à l’Assemblée nationale. Le président des Patriotes africains pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), s’est dans un « one man show », comme il a l’habitude de le faire, s’est défoulé comme pas possible.

Il s’énerve. Il s’emporte. Il outrage même alors qu’il occupe une place délicate qui devrait l’amener à plus de retenue. La réaction qu’il a servie est l’expression d’une arrogance et d’un dédain préjudiciable. Ces menaces ne passeront pas. Ces propos puérils et graves pour un chef de gouvernement, c’est surtout la preuve que cet homme ne prend pas la mesure des responsabilités qui l’incombent.

Parlant de Napoléon Bonaparte qui a transformé la République française en royaume par la restauration de l’Empire, Victor Hugo mettait en garde en ces termes « Avec vous, on s’attable au pouvoir et on mange le pays, c’est ainsi qu’un filou devient un homme d’Etat ».

Cette attaque hugolienne a amené un frère de Napoléon à remettre sa démission pour ne point faire partie de ceux qui, parce que leur père, oncle, ou frère est au pouvoir, s’engagent à ses côtés pour régner par la mitre et le hausse col.

Avec ce comportement indigne d’un Premier ministre, l’espoir a disparu pour ce régime. Il s’agit d’un gouvernement incompétent et inélégant qui veut faire de la manipulation une arme de distraction massive. Nous avons tous un devoir et une responsabilité de sauver le Sénégal. Sonko occupe une responsabilité politique ostentatoire. Se sentant diffamé, il peut décider d’ester en justice. C’est sont droit, son honneur étant atteint. Mais menacer les gens n’ébranle pas le Sénégal. Elle ne fait pas piaffer les citoyens. Avoir conséquemment une réaction impulsive et impétueuse rend susceptible.

Mais quand on est touché par le goût du pouvoir et de l’avoir, on évolue en homme méconnaissable, se mettant à incommoder la Nation et la classe politique. Notre PM, arrivé au Pouvoir est devenu irascible et atrabilaire, avec une spirale de bourdes qui importune le peuple et même ses propres militants.

Les plus vils, les plus abjects et les plus arrogants du champ politique sont devenus des auxiliaires de son régime. Et il ne leur suffit pas de tenir des propos altiers et condescendants. Ils vont jusqu’à convoquer le nom de la Première Dame dans la gouvernance institutionnelle sans jamais être rappelés à l’ordre ou sanctionnés.

Ces nombreux impaires créent au Sénégal des clivages manifestes dans l’aire sociale, dans le champ religieux et dans l’espace politique et même dans certains organes de presse, autrefois objectifs et impartiaux, le régime ne cessant de fomenter des coups et des contrecoups, afin de diviser pour régner.

Mais tant qu’il occupe encore ses fonctions, il fera l’objet de toutes sortes d’attaques et d’accusations. Ainsi est le jeu politique sénégalais. C’est un fait et on ne peut rien contre ce fait.

NB : Nous n’avons aucune leçon de morale à recevoir de vous. C’est vous et vos affidés qui ont inauguré l’ère des insultes envers les magistrats, les Forces de défense et de sécurité, bref les institutions de la République.

Mouhamadou Lamine Massaly

Président du parti Union pour une Nouvelle République (UNR)

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