NOUVELLE DEMANDE DE SORTIE DU TERRITOIRE : La justice française a encore dit niet à Lamine Diack
Selon les informations de Libération, la Justice française, particulièrement le parquet financier, s’est récemment opposée à une demande de sortie du territoire sollicitée par Lamine Diack. Presque au même moment, on apprend que l’ex président de l’IAAF qui a demandé l’annulation de la procédure en pointant du doigt une série de violations, a été aussi rejetée.
Libération révèle que Lamine Diack est encore contraint de rester à Paris où il vit depuis maintenant un an au domicile d’un de ses fils sis en banlieue. Les magistrats du Pôle financier se sont encore opposés récemment à une demande de sortie introduite par l’ancien président de l’IAAF qui semble de plus en plus payer les frais de la «fuite» de son fils Massata Diack qui se terre au Sénégal depuis l’éclatement du scandale mondial de corruption.
Cerné de tous les côtés, Massata Diack est sous le coup d’une demande d’arrestation transmise par le parquet financier à tous les pays membres de Interpol, la police des polices.
«Massata Diack devrait faire preuve de responsabilité et venir répondre à la Justice. Il dit qu’il a des arguments à faire valoir, c’est le moment de venir donner sa version», affirme une source judiciaire autorisée qui confirme que Lamine Diack a échappé de peu à une détention provisoire.
Comme nous l’écrivions, le parquet financier de Paris avait exigé que l’ancien président de l’IAAF s’acquitte d’une caution de 500.000 euros, à défaut de quoi, il avait requis son incarcération provisoire.
Pourtant, cette caution avait été fixée à 140.000 euros (68,2 millions FCfa) par le juge du Pôle financier qui l’avait mis en examen avant de le placer sous contrôle judiciaire là où le parquet financier réclamait la… détention.
Mis sur le fait, le parquet avait fait appel devant la Chambre d’instruction (Cour d’appel) de Paris pour que le montant de la caution soit revu à la hausse. Malgré les arguments brandis par la défense de Diack, la Chambre d’instruction a suivi le parquet financier qui estimait que l’ancien patron de l’IAAF avait les moyens de s’acquitter de la caution fixée à 500.000 euros.
Fort de cette donne, le parquet financier avait exigé le paiement de cette consignation sous peine de décerner un mandat de dépôt.
Les amis de Diack qui se sont mobilisés pour déposer cette caution auprès du parquet financier étaient sans doute au courant de ce qui se préparait.
Par ailleurs, les mêmes sources renseignent que les conseils de Lamine Diack ont introduit devant la Chambre d’instruction une demande d’annulation de la procédure après avoir pointé du doigt plusieurs «irrégularités» notamment le fait que l’ancien président de l’IAAF a été pisté et arrêté dans un hôtel de luxe français alors qu’il disposait d’un passeport diplomatique délivré par le Sénégal. Des informations fiables indiquent que cette demande n’aurait pas encore été vidée.