NIMJATT COMPTE SUR LES JEUNES KHADRES POUR SE DÉVELOPPER (GUIDE)
La cité religieuse de Nimjatt, dans le sud mauritanien, compte sur les fidèles khadres pour se transformer et se développer, a indiqué Cheikh Atkhana, président de la Fondation Cheikhna Cheikh Saadbouh, chef spirituelle de la confrérie dont le mausolée fait partie des attractions de ce lieu de pèlerinage annuel.
« La jeunesse khadre est l’espoir de Nimjatt, eux (les jeunes khadres) seuls peuvent construire les infrastructures de la cité et la développer, c’est seulement à ce moment précis que l’Etat (mauritanien) peut suivre », a-t-il déclaré aux envoyés spéciaux de l’APS et du quotidien national Le Soleil, en marge du pèlerinage 2015, commémorée vendredi.
Nimjatt est une cité située à environ 200 kilomètres de la capitale mauritanienne, Nouakchott, dans la région de Trarza, qui accueille chaque année plusieurs dizaines de milliers de pèlerins pour y fêter la Korité, marquant la fin du jeûne musulman.
Les tentes, communément appelé Khayma, sont les seuls aménagements de cette cité religieuse abritant le mausolée de Cheikhna Cheikh Saadbouh, chef spirituelle de la confrérie, et de ses proches.
Selon Cheikh Atkhanaa, il est impossible de « tout attendre de l’Etat », ce qui fait que « la communauté khadre et principalement les jeunes fidèles doivent penser à construire des infrastructures » sanitaires, hydrauliques et routières dans la cité religieuse.
Partant de ce constat, le président de la Fondation Cheikhna Cheikh Saadbouh a invité les pouvoirs publics sénégalais et mauritaniens à « internationaliser » l’évènement.
Sur un autre plan, il a axhorté les jeunes khadres à « plus de retenue » dans l’utilisation du « tabala », instrument symbolique de la khadrya.
Il a déploré le fait que « certains jeunes » n’utilisent cet instrument que pour le folklore, précisant qu’à la base, le ’’tabala’’ est un instrument servant à la communication religieuse, dont « chaque note signifie des paroles sacrées ».
Le titre foncier de cette cité située en plein désert mauritanien a été acquis par le troisième Khalife des khadres, Cheikh Talibouya, fils de Cheikhna Cheikh Saadbouh.
La route menant aujourd’hui à Nimjatt est devenue de plus en plus praticable, constatent de nombreux plusieurs fidèles.
Il est rapporté que du vivant de Cheikhna Cheikh Saadbouh, les pèlerins devaient s’arrêter à 50 kilomètres de la cité pour y aller soit à dos d’âne soit à dos de chameau pendant plusieurs jours.
Dans les années comprises entre 1960 et 1970, l’Etat mauritanien mettait à disposition des voyageurs des camions militaires, puis les véhicules 4×4 ont fait par la suite leur apparition, « loués à 50 mille FCFA aux pèlerins », précise un pèlerin septuagénaire.
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