Mise en liberté provisoire : La Cour suprême maintient Khalifa Sall en prison pendant la campagne électorale
Devant statuer sur la demande de mise en liberté provisoire introduite par les avocats du maire de Dakar Khalifa Sall, la Cour Suprême a décidé de renvoyer l’affaire au 20 juillet, afin que toutes les parties puissent faire une observation.
Du cotés des avocats de l’Etat, la décision rendue par la Cour suprême est équitable.
« Nous saluons cette décision. Espérons que les avocats de Khalifa Sall et autres assisteront à la date prochaine pour faire leur observation orale. La cour n’a pas donné raison à la défense qui a quitté la salle. Ils ont boycotté car ils estiment qu’il n’y avait pas lieu que cette affaire soit retenue, puisqu’elle n’était pas en état. La cour avait une position qui consistait à dire que l’affaire est en état d’être jugée dès l’instant où le dossier était déposé. Ils se sont retirés, c’est leur droit le plus absolu. Mais la cour a estimé pour mettre tout le monde dans les mêmes conditions, à défendre la demande, il a renvoyé la décision au 20 juillet prochain. Ils ont déposé trois requêtes et le juge va rendre une seule décision » a affirmé Me Boubacar Cissé.
Pour leur part, les avocats du maire de Dakar ont boycotté l’audience de la Cour suprême. Selon Me Demba Ciré Bathily la haute juridiction a violé ses propres textes.
«Nous avons quitté la salle parce que nous avons compris que nous n’avions pas notre place ici. Manifestement, la Cour suprême était décidée à retenir, en violation de sa propre loi organique. Nous avons toujours dit que l’Etat a un calendrier qui est de juger Khalifa Sall avant les élections et nous pensions qu’il y aurait un peu d’élégance de forme. Chaque prévenu a fait un pourvoi distinct, donc on comprend aisément qu’il y ait trois recours faits par des parties différentes et des avocats différents», a-t-il soutenu.