Me Ousmane Ngom accueille la famille de Cheikh Sidya Dramé : Adhésion massive au Mouvement «Libéral ça Kanam»
Mardi 12 juillet 2016, la salle de conférence du siège du Mouvement « Libéral ça Kanam » (LCK), sis au quartier Sacré-Cœur 2 de Dakar, a quasiment refusé du monde à l’occasion de l’audience accordée par Me Ousmane Ngom à une forte délégation de la famille et des disciples de Cheikh Sidiya Dramé, chef religieux casamançais. Tout ce beau monde était venu marquer son adhésion à l’œuvre entreprise par l’ancien ministre d’Etat et lui renouveler le soutien indéfectible de ce grand érudit de l’Islam.
A la tête d’une forte délégation, comprenant toutes les 15 sections de la région de Dakar de l’Union des Jeunes Oulémas du Mandé (UJOM), Mamadou Lamine Dramé, fils de Cheikh Sidiya, était venu apporter à Me Ousmane Ngom, président-fondateur du Mouvement « Libéral ça Kanam » (LCK), le soutien et les prières du guide religieux, non sans marquer leur adhésion à cette nouvelle entité politique. Les relations d’amitié qui unissent le marabout du Pakao et le leader politique, qualifiées de «solides et vieilles de plusieurs années», ont été magnifiées par les nombreux intervenants.
Après avoir souhaité la bienvenue aux émissaires de Cheikh Sidiya et présenté ses proches collaborateurs, dont l’administrateur du mouvement, Lamine Dia, ancien député-maire de Biscuiterie et Moustapha Bitèye, président du mouvement des jeunes de LCK, Me Ousmane Ngom a écouté l’Imam Cheikh Yara Dramé, coordonnateur de l’UJOM, délivrer le message du guide religieux. Rappelant les relations privilégiées entre leur guide et l’ancien ministre de l’Intérieur, Imam Cheikh Yaya a insisté sur l’attachement du cheikh aux recommandations divines et à l’enseignement du prophète Mohamed (PSL) quant à la gestion des relations d’amitié.
«Tous les jours, plusieurs versets du Saint Coran sont lus, au domicile du Cheikh, pour prier afin que Dieu veille sur vous», a dit l’Imam Dramé, avant de témoigner de l’engagement des 15 sections du mouvement religieux à ses côtés, traduisant ainsi l’attachement de leur guide. «Nous ne regardons que là où nous indique Cheikh Sidiya, qui ne se trompe jamais dans son appréciation des hommes. S’il attache autant d’importance à vos relations, c’est que vous lui avez toujours témoigné de votre respect, de votre dévotion et de votre soutien sans calcul», a encore indiqué le coordonnateur de l’UJOM.
Le soutien effectif du Mandé
Lui emboîtant le pas, le journaliste Karamba Ndiaye, porte-parole de l’UJOM, a abondé dans le même sens, faisant particulièrement remarquer que «toutes les sections de l’UJOM, tout autant que les nombreux dahiras disséminés dans la région de Dakar, ont pris l’engagement d’œuvrer à la massification du mouvement LCK» et promis de ne ménager aucun effort pour son succès, à tous les niveaux.
Du côté des dames, ce sont Adja Mariama Biaye et Adja Diatou Dramé qui ont pris la parole pour rappeler leur capacité de mobilisation et dit leur engagement aux côtés de Me Ousmane Ngom, eu égard à tout ce qu’il a fait pour Cheikh Sidiya. Toutefois, Adja Mariama Biaye a tenu à prévenir le leader de LCK d’une mauvaise habitude des hommes politiques qui, selon elle, «utilisent la communauté mandingue et, une fois arrivés au pouvoir, la laissent en rade». Et d’ajouter : «On dit de nous, les Socés, que seuls ceux qui nous manifestent leur considération goûtent à notre sauce». Une déclaration qui a fait éclater l’assistance de rires, comme pour détendre un peu la solennité de la rencontre.
Quant à Adja Diatou Dramé, elle a surtout fait un vibrant témoignage à l’endroit du député-maire Lamine Dia, dont elle fut l’administrée et qui lui avait offert un bœuf à son retour de la Mecque, en allant la congratuler, à la tête d’une impressionnante délégation. Ceci, selon elle, «témoigne de la considération» que l’ancien maire libéral de Biscuiterie avait pour les habitants de sa commune.
Mamadou Lamine Dramé, fils de Cheikh Sidiya, est revenu sur les relations privilégiées que son père et guide entretient avec le leader politique, fondées sur une amitié sincère et un soutien de tous les instants. Le jeune chef religieux a saisi l’occasion pour rappeler plusieurs actions de bienfaisance dont Me Ngom a été l’auteur, aussi bien pour son vénéré père que pour ses disciples.
Quant à l’administrateur de LCK, Lamine Dia, il s’est davantage préoccupé de la massification du mouvement, invitant les disciples de Cheikh Sidiya à mobiliser toutes leurs sections, rappelant au passage l’idéal et la démarche de son mouvement qui, selon lui, «entend rompre avec la manière dont la politique se fait au sein des partis politiques».
Combat pour une démocratie économique
Dans sa conclusion, Me Ousmane Ngom s’est surtout appesanti sur la nouvelle démarche politique qu’il entend donner à son mouvement qui, dit-il, «mettra surtout l’accent sur le combat pour une démocratie économique». Car, explique l’ancien ministre de l’Intérieur, «nous avons décidé de tourner le dos à la politique politicienne. Notre combat sera désormais pour une politique de développement, qui inclut la démocratie économique, après les nombreuses conquêtes pour la démocratie politique». Au passage, Me Ousmane Ngom a rappelé que le Mouvement Libéral ça Kanam «n’est pas seulement un parti politique, parce qu’il regroupe des partis, des syndicats, des associations professionnelles, des Associations sportives et culturelles (ASC) etc.».
Avant de lever la séance, Me Ngom a informé l’assistance d’une de tournée qu’il a entreprendre, incessamment, pour installer les structures du LCK, aussi bien à l’intérieur du pays que dans la diaspora. D’ailleurs, cette tournée débute avec la visite à Paris, samedi 16 juillet, avec l’installation de la Coordination de France, dirigée par Mady Gassama, ancien président du Mouvement des Démocrates sénégalais (MDSE), une structure aujourd’hui affiliée au mouvement LCK.
Serigne Mour DIOP