Malick Gackou : « Je n’ai jamais été cireur de bottes de qui que ce soit»
C’est dans son portrait que dressent non confrères de L’Observateur que l’intéressé, Malick Gackou, tient le propos. Il parle de ses relations avec Moustapha Niasse, le leader fondateur de l’Alliance des forces de progrès (Afp), le parti dans lequel il milite depuis 16 ans. «Mon seul et unique interlocuteur à l’Afp, c’est Moustapha Niasse», tient à préciser, d’emblée, le N°2 du parti progressiste.
Il récuse beaucoup de propos qui lui sont attribués, ou tenus à son encontre, dans la presse, mais admet qu’il existe des divergences avec Moustapha Niasse au sujet de la présidentielle et justement à propos de l’Afp qui, selon lui, doit présenter un candidat. «Je ne peux pas avancer masqué, sinon je n’aurais pas démissionné du gouvernement». Ainsi sonne-t-il la réplique à ceux qui l’accusent d’être derrière les agitations qui ont entaché le fonctionnement interne de l’Afp.
A l’Afp comme dans le gouvernement, «je n’ai jamais été cireur de bottes de qui que ce soit, j’ai toujours été un homme de convictions. Mais je n’avance pas non plus sans réfléchir, la tête en l’air», tranche l’homme de Guédiawaye et ancien ministre du Commerce dans le 1er gouvernement formé par Abdoul Mbaye. «Quand on démissionne du gouvernement, c’est parce qu’on n’est pas d’accord. C’était une décision mûrement réfléchie, sur la base de divergences que j’avais avec le Premier ministre d’alors, Abdoul Mbaye, et d’autres choses dans le gouvernement, j’ai décidé de démissionner pour ne pas gêner (…) dit-il».
Malick Gackou de conclure : «Si c’était à refaire, je ferais la même chose». Envisage-t-il de démissionner aussi de l’Afp ? «Ma vision du Sénégal n’est pas négociable et elle est au-dessus de tout», dit-il.