Macky Sall s’oppose au port intégral du voile : «Nous ne saurions accepter une autre forme de religion»

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sall ngari

Pour ou contre le port intégral du voile ? Invité à prononcer son allocution au panel de haut niveau organisé au Forum international sur la Paix et la sécurité, le chef de l’Etat sénégalais a affiché son désaccord sur cette question.

 «A coté de ces politiques, il faut développer un discours philosophique et théologique. Cela nécessite une formation des imams dans le sens d’un islam tolérant. Et c’est le modèle d’islam que nous, nous avons adopté depuis que l’islam a été introduit en Afrique, en tout cas en Afrique de l’Ouest. C’est un islam tolérant. Nous ne saurions donc accepter chez nous qu’on vienne nous imposer une autre forme de religion. On a jusque là connu un islam modéré et tolérant. Donc, ça c’est une question de la société toute entière. Ce n’est pas seulement l’affaire de l’Etat, mais lorsque l’on voit des formes nouvelles, par exemple le port de voile intégral dans notre société, alors que ça  ne correspond ni à notre culture, ni à nos traditions, ni même à nos conceptions de l’islam, nous devons avoir le courage de combattre cette forme excessive d’imposer. De toute façon, c’est le même refus que je pose à d’autres modèles qu’on veut nous imposer. C’est-à-dire que nous ne pouvons pas accepter que des modèles qui nous viennent, je ne sais d’où, soient imposées en Afrique», a-t-il déclaré devant les participants de cette rencontre internationale.
Macky Sall dit ne pas admettre que sous prétexte que «les Africains sont pauvres, il faut financer des mosquées, il faut financer des écoles, donc, il faut leur imposer une culture ou une tradition ! Nous devons le refuser en tant que Africains !», a-t-il de manière formelle. Pour lui, «nos sociétés civiles doivent être à la pointe de ce combat. Nos hommes politiques doivent également assumer pleinement, et à la lumière du jour, la lutte contre le terrorisme».
D’ailleurs, il a appelé ses pairs, autorités, à faire le nécessaire pour barrer la route, en amont, aux propagandes jihadistes et offrir à la jeunesse plus d’emplois et de perspectives. «La pauvreté est étroitement liée au terrorisme. Le terrorisme prospère là où les théories et propagandes des jihadistes prennent racine facilement. Et, ils recrutent dans des milieux défavorisés où les gens se sentent exclus. Donc, il est clair que le combat contre le terrorisme n’est pas un combat seulement militaire. Nous devons travailler à donner des perspectives à la jeunesse africaine pour ne pas les laisser entre les mains de propagandistes jihadistes. Nous devons faire en sorte également que l’exclusion sociale soit combattue et que des politiques inclusives soient élaborées», a confié le président Sall.

Cependant, reconnait-il, tout cela commence par des inégalités de toutes sortes dans les milieux ruraux, urbains, à l’égard des femmes, à l’égard des jeunes et de développer des politiques d’intégration nationale et des politiques d’emploi».

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