Macky SALL avertit les casseurs…
C’était la première fois qu’il s’exprimait publiquement sur les violences, qui ont fait selon le gouvernement 16 morts, 23 selon Amnesty International et 29 à 30 selon le parti d’opposition Pastef-Les patriotes d’Ousmane Sonko.
Le président a rencontré samedi 475 maires de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), qui l’a élu et réélu, ainsi que 37 présidents de conseil départemental.
Macky Sall a souligné que le Sénégal s’est endetté pour construire des infrastructures telles que le train express régional, qui est une fierté pour le peuple. Il a déploré les pillages qui ont suivi la condamnation d’Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour corruption de la jeunesse le 1er juin.
Le chef de l’État s’est interrogé sur la destruction de ces ouvrages, faisant référence notamment aux dégâts infligés au chantier du BRT, un projet de transport de masse.
Macky Sall a dénoncé l’indiscipline à l’origine de ces pillages et a promis d’y mettre un terme.
Les avocats d’Ousmane Sonko affirment que la peine requise contre lui pour viol et menaces de mort sur la demoiselle Adji Sarr pourrait l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle de 2024, à laquelle il s’est déclaré candidat, en se basant sur le Code électoral.
Les manifestations violentes qui ont eu lieu au Sénégal du 1er au 3 juin ont entraîné le saccage ou l’incendie de services de l’administration publique, de banques, d’infrastructures routières et universitaires, de mairies, de voitures et d’autres biens publics ou privés.
L’Association des maires du Sénégal et l’association regroupant les dirigeants de conseil départemental ont signé une pétition demandant à Macky Sall de se présenter en 2024 et ont promis de le soutenir. Selon un communiqué des deux associations, 87 % des maires du Sénégal et 84 % des présidents de conseil départemental ont signé la pétition.