Les sénégalais doivent apprendre à nager pour émerger.

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En parlant d’émergence à l’unisson nous sénégalais reconnaissons que nous sommes au fond du gouffre, mais ne faisons rien pour en sortir, se complaisant à vivre dans un monde fantasmagorique de slogans,  face aux failles ou à la faillite de l’état en son rôle régalien dans l’éducation et devant la vénalité des maîtres nageurs(les enseignants) qui, sur toutes les plages du Pays,  laissent les fils du peuple se noyer.

Comment peut on sortir des abysses de la mer pour apparaître à la surface (c’est-à-dire: Emerger) sans avoir été éduqué à nager ? Il n’est rien de plus certain que ce truisme et rien qui ne vaille plus, que tout ensemble nous nous y sacrifions, car sans éducation il ne peut pas y avoir  d’émergence. Ce rôle est dévolu à tous, quoique que ce soit à l’état d’utiliser la force qui lui est confiée pour astreindre le peuple à respecter d’abord et simplement les codes qui nous régissent dont Il n’en est pas un, qui soit plus important que l’autre. L’émergence du Sénégal nécessite ce passage obligatoire qui exige que le peuple soit éduqué intrinsèquement. Il faut par tous les moyens, que l’éminente responsabilité du citoyen, le devoir philosophique de solidarité, l’égalité de tous devant la loi, l’amour de la patrie et surtout l’inviolabilité du respect de l’autre et de sa liberté lui soit inculqués. Quelque que soit la fonction qui échoit à un citoyen élu, s’il se croit trop grand pour servir à cette tâche, il sert de facto à très peu de chose. A la place de l’indépendance de Dakar, aux allées du centenaire et partout dans nos routes,  malgré les très visibles tracés des passages cloutés sans feu de signalisation, les automobilistes discutent la priorité aux piétons qui en ont droit. Pourtant une sortie du ministre de l’intérieur au journal télévisé pour une exhortation des agents de l’ordre à sévir face aux contrevenants aurait réglé ce problème définitivement sur  l’étendue du territoire, ainsi que bien d’autres manquements plus terribles encore. L’éducation commence ainsi par ce qui parait si peu de chose, pour aboutir à notre affranchissement économique et social. Je ne parle pas d’une instruction civique morale ou religieuse mais d’une éducation drastique et continue, qui finira par être consensuelle pour façonner un nouveau type d’enseignant, un citoyen sénégalais étanche que le glaive de l’ordre et de la discipline a contraint de changer de vie pour émerger et crâner en flottant au dessus des peuples du monde.

Patriotiquement vôtre

 Papa Amadou Ndiaye

leconsulteursa@yahoo.fr

Changer de vie 8

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