Les quotidiens donnent la priorité aux affaires judiciaires
Les quotidiens évoquent dans leur livraison du weekend des affaires judiciaires : le verdict du procès des mis en cause dans le meurtre du policier Fodé Ndiaye, la relaxe des militants du Parti démocratique sénégalais (PDS) et la décision de la justice sénégalaise de faire juger Hissène Habré par une Cour d’assises.
Selon Le Témoin Quotidien et d’autres journaux, les accusés Cheikh Diop et Cheikh Sidaty Mané ont été condamnés vendredi à 20 ans de travaux forcés pour le meurtre du policier Fodé Ndiaye.
Ce dernier a été tué lors d’une manifestation de l’opposition, à Colobane, un quartier dakarois, en janvier 2012. L’opposition protestait à l’époque contre la candidature d’Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle de la même année.
« Le juge a eu (…) la main lourde contre deux des trois jeunes Colobanois », commente Le Témoin Quotidien.
Le verdict fait croire au Populaire que « la famille du policier Fodé Ndiaye, qui réclamait justice, peut désormais souffler ».
Plusieurs journaux évoquent la relaxe de Toussaint Manga et de sept autres militants du Parti démocratique sénégalais (PDS) par le tribunal départemental de Dakar.
« Le tribunal (…) a estimé qu’il n’y avait pas d’infraction » commise par les prévenus, écrit La Tribune.
Les militants du PDS étaient en détention depuis quelques jours. Ils faisaient partie des organisateurs d’une marche de l’opposition, qui avait été interdite par l’administration territoriale.
« Le procès tant attendu des huit jeunes libéraux (NDLR : militants du PDS) a débouché hier sur une relaxe pure et simple des prévenus, malgré la volonté du Parquet de les maintenir en prison pour six mois », rapporte Enquête.
Walfadjri évoque le sujet avec ces termes : « Le juge déchire le réquisitoire du procureur ».
« La liberté ne se donne pas, elle s’arrache », affirme l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, secrétaire général du PDS, en recevant à son domicile Toussait Manga et ses camarades, selon L’As.
Comme d’autres journaux, Sud Quotidien s’intéresse au procès qui se prépare pour l’ex-président tchadien Hissène Habré.
« Habré à la Cour d’assises », titre ce journal, sur la base du communiqué publié vendredi par les Chambres extraordinaires africaines (CAE) créées au Sénégal pour juger l’ancien chef d’Etat pour « crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture ».
Le Parquet général des CAE a pris un « réquisitoire définitif de mise en accusation et de renvoi » d’Hissène Habré devant la Chambre extraordinaire d’assises, rapporte Sud Quotidien.
L’ex-président tchadien vit en exil à Dakar depuis la chute de son régime, en 1990. Il est placé en détention, à Dakar, depuis juin 2013.
Le Quotidien évoque la « prolongation de la vie active » de certaines personnalités, dont Doudou Ndir, le président de la Commission électorale nationale autonomie (CENA), Bruno Diatta, le chef du protocole à la présidence de la République, et Oumar Top, le Directeur général des élections.
« Ils plastronnent à la tête des institutions ou des directions générales, après avoir atteint l’âge de la retraite », écrit le journal, qui consacre un dossier au sujet.
« Souvent, ajoute Le Quotidien, ces papys bénéficient de complicités politiques, qui leur assurent cette prolongation et étire leur vie active (…). Et cela n’émeut personne. »
Direct Info consacre un dossier à des papys d’un autre genre, « les vieux saï-saï », qui « n’ont pas encore cessé de courir après les filles ».
Le journal dit avoir fait une « incursion dans l’univers de ces amoureux de la vieille garde ».