Le «TANEBER» organisé par WADE à la place de l’obélisque, avec comme avant première YAHOU DIAL, démontre l’imbroglio qui règne au sein même du PDS.

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Force est de savoir que toutes les personnes présentes lors du « TANEBER » de Wade n’étaient pas forcément membre du PDS. Moubarack Lô l’a bien confirmé en stipulant qu’il ne faisait point partie de cette mouvance, et qu’il était juste venu pour manifester. En entendant le « TASSOU » de Farba Senghor, il en a profité pour danser le « THIAKHAGOUNE », Souleymane Ndéné Ndiaye le « YOUZA », Pape Diop le « NDAW RABINE », Amadou Sall le « BAKOU MBEUR », Mamadou Diop Decroix le « BOMBASS », Babacar Gaye la nouvelle danse « INVESTIR KARIM, génération du concret à la tête du PDS », bref on y comprend rien (le PDS est plus proche de l’implosion que de l’unité), Wade a clôturé cette gabegie en dansant le « VENTILATEUR » soufflant le chaud et le froid (marcher sur le Palais, élection en 2015). Quelle mascarade ? Quel imbroglio ? Mais de qui se moque-t-on ? Personne ne marchera sur le Palais et des élections ne seront pas organisées en 2015. L’Etat fera son travail et sera ferme face à l’inacceptable et l’inexcusable. Arrêtez de divertir les Sénégalais et passons aux questions sérieuses qui intéressent les citoyens. A savoir : comment faire sortir le pays de cette crise économique d’ordre mondial ? Comment apaiser les souffrances des populations ? Voilà la réalité. Oui à une opposition, une opposition qui dénonce, propose pour l’intérêt du Sénégal, mais pas une opposition qui menace et souhaite déstabiliser le pays. L’indivisibilité et l’unité du Sénégal ne sont pas à marchander. Il faut savoir ex nihilo que c’est un artefact de vouloir systématiquement marcher sur le Palais et organiser des élections en 2015. Il est fort important de souligner que d’une manière factuelle et œcuménique, le pouvoir en place au Sénégal n’est pas négociable. Macky Sall est le Président le plus légitime de toute l’histoire politique du Sénégal (65,80 des suffrages exprimés). Les détracteurs du Président de la république doivent intérioriser dans leur conscience discursive que le Sénégal a un seul Président qui se nomme Macky Sall. Il est injuste et injustifié que de vouloir écourter son mandat. Décidément, voulant constamment exister dans l’arène politique Sénégalaise, Wade est atteint du syndrome de Münchhausen. Les conséquences de cette maladie peuvent être néfastes pour la démocratie Sénégalaise. C’est d’ailleurs dans cette perspective que je dirais volontiers que les notions de gouvernementalité et de disciplinarisation doivent s’imposer contre les fauteurs de troubles. Wade n’aime pas le Sénégal, et une fois son fils sorti de prison, vous ne le reverrez plus jamais sur la scène politique. Abdoulaye doit savoir qu’il a été largement battu en 2012. De cette défaite le PDS a disparu irrévocablement dans les grottes de Bandiagara. Sachant que la psychogenèse répète toujours la sociogenèse, les responsables politiques se doivent impérativement de respecter l’éthique de responsabilité lors de leur discours, afin de préserver les jeunes qui les écoutent. Un responsable politique est censé techniciser la politique et politiser la technique. Avec ce « TANEBER » le niveau du débat souffreteux du Sénégal a atteint son paroxysme. C’est évidemment dans cette dynamique que je demande et conseille à Macky Sall de ne surtout pas répondre à ce discours de « TANEBER » dans le but de préserver le caractère sacré de la fonction Présidentielle. Oui au droit de manifester, oui à la démocratie, oui à la liberté d’expression, accompagnés d’une autorité qui surveille et sanctionne les dérives d’éventuels fauteurs de troubles. La présence d’une autorité est primordiale dans un Etat de droit. Cette dernière nous permettra de ne pas tomber à nouveau dans l’Etat de nature où chacun est libre de faire ce qu’il veut sans suite judiciaire. L’Etat détient le monopôle de la violence physique légitime sur son territoire. Au cas où Wade ne respecterait pas cet Etat de droit, il sera traduit tout simplement devant les Tribunaux. C’est une règle simple des régimes démocratiques. En effet, tout le monde se souvient de la manière injuste dont Mussolini s’est accaparé du pouvoir en 1922 en Italie en marchant sur Rome avec ses troupes. Ce dernier a profité d’une situation de crise en Italie pour prendre le pouvoir sans passer par des élections. C’est exactement ce que veut faire Wade en voulant marcher sur le Palais Présidentiel et s’approprier du pouvoir sans élection. Mais c’est peine perdu car cette inspiration Mussolinienne ne passera pas, pour la bonne et simple raison que ces méthodes ne fonctionnent plus au XXI siècle. L’Etat de droit doit le surveiller et le punir manu militari en cas de troubles. Qu’il sache que le Sénégal de 2014 n’est pas l’Italie de Mussolini de 1922, ni le Burkina Faso de Blaise Compaoré. Le Sénégal est une référence indéniable en matière de démocratie dans tout le continent africain et même au delà. In fine, force est de reconnaître qu’il n’y a qu’une seule réponse possible face à ceux qui veulent mettre le pays à feu et à sang : c’est la sanction. Cette dernière doit être forte, l’Etat doit être ferme et ne doit surtout pas avoir d’état d’âme. Je dirais même que l’Etat doit être le plus froid des monstres froids envers les déstabilisateurs.

 

A bon entendeur salut !

NGOM EL HADJI ABASSE

Diplômé en master de science politique à la faculté de droit et de science politique de Montpellier (France). Mail : alajiass@live.fr

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