Le Portugal s’impose dans la douleur contre le Ghana (3-2)
Les frères Ayew étaient déjà là, et comme il y a 8 ans, l’aîné démarrait en pointe. Au Brésil, Ronaldo avait crucifié ses adversaires en fin de rencontre, et c’est encore qui se mettait en évidence dans ces premières minutes. Sans doute portée par A Portuguesa qui lui a mis les larmes aux yeux, la star s’illustrait par deux grosses situations gâchées, un contrôle un peu long face au gardien (9) et une tête hors du cadre (13e). Malgré ce bon début de match, le rythme retombait. La Seleção confisquait le ballon (70% du temps à la pause) sans avoir de grandes velléités offensives, la faute également à un adversaire concentré dans sa moitié de terrain.
Le record de CR7
La rencontre prenait carrément des allures de match de handball puisqu’à part ce but refusé logiquement au quintuple Ballon d’Or (31e), il n’y avait plus grand-chose à mettre sous la dent. Cela manquait cruellement de rythme pour inquiéter des Black Stars très défensifs. Ces derniers affichaient un visage plus conquérant au retour des vestiaires. Grâce à un bloc-équipe plus haut, ils s’offraient même une occasion avec cette frappe au ras du poteau de Kudus (55e). Le Portugal profitait des espaces libérés par cette prise de risque et finissait par obtenir un penalty très généreux après cette faute de Salisu sur CR7, qui se faisait justice lui-même (1-0, 64e), devenant au passage le premier joueur de l’histoire à marquer dans 5 Coupes du Monde différentes.
Le Ghana n’avait pas non plus dit son dernier mot. Après une nouvelle tentative lointaine (72e), Kudus s’échappait côté gauche et déposait un centre pour André Ayew, qui n’avait plus qu’à pousser le cuir en profitant de cette petite déviation de Danilo (1-1, 73e). Ce match devenait un peu fou car dans la foulée, le Portugal reprenait l’avantage par João Félix, lancé en profondeur dans le dos de Baba Rahman (2-1, 78e), puis même le large grâce à l’entrant Rafael Leão (3-1, 80e). Sans un arrêt de Zigi devant Ronaldo (82e), le score aurait même pu être plus large, d’autant que Bukari sur son premier ballon, a offert un petit suspense (3-2, 90e) dans les ultimes minutes. Dans la difficulté, la Seleção a atteint son objectif, avant de défier l’Uruguay dans 4 jours, pour une revanche du 8e de finale de 2018.