«Le Monde» à l’envers ! (Par Oumou Wane)
En citant à tort le nom de notre Président dans l’Affaire de corruption de IAAF liée à Lamine Diack, le journal Le Monde, caution intellectuelle de notre chère grand-mère, la vieille France, s’est abattu sur notre jeune démocratie sans freiner et sans klaxonner. Et comme nous sommes justement ce tout petit pays sans importance et tellement inoffensif, il pense pouvoir en repartir sur la pointe des pieds l’air de rien, comme si cet opprobre jeté sur le Sénégal et ces insinuations mensongères pouvaient se nettoyer d’un coup d’éponge sèche ou d’un revers de manche.
Le Monde tout puissant, pense donc devoir s’en sortir avec pour toute excuse, cette courte précision en bas de page, adressée à ses seuls lecteurs : « Une première version de ce résumé de l’enquête évoquait un lien avec la campagne de Macky Sall de 2012. Or les déclarations de Lamine Diack n’impliquent pas directement la campagne du président sénégalais, mais des réseaux d’opposition à son adversaire de l’époque, Abdoulaye Wade. Nous présentons nos excuses à nos lecteurs pour cette confusion. La version complète, elle, ne mentionne pas de lien avec la campagne de Macky Sall »
Quel irrespect, quelle négligence, quelle grossièreté, quel manque d’élégance de la part de cette institution parisienne qui semble ignorer les dégâts causés à notre patrie. Ils le savent qu’ils ne courent pas de risques chez nous hélas, car toujours en terrain conquis et donc ils s’en donnent à cœur joie pour nous diviser, ce qui est si facile ! Un petit os et nous nous étripons jusqu’au sang en attendant que les impérialistes viennent entasser nos dépouilles tout en sortant leur épingle du jeu !
Oui, chers Messieurs du Monde, votre article est grave et dangereux ! Des opposants et journalistes qui se sont engouffrés dans vos assertions sont inquiétés aujourd’hui par notre justice. Oui, nous avons une justice et des lois. Leur erreur : ne pas avoir vérifié leurs sources, comme vous même d’ailleurs, qui jouissez pourtant d’une réputation de sérieux historique.
Deux poids deux mesures
Des plates excuses, vous savez en faire cependant, quand il s’agit de soigner vos propres dirigeants. Ce n’est pas la première fois ni la dernière que vous vous arrangez avec la vérité. Au début de ce mois déjà, vous attribuiez à la ministre française de la culture Mme Fleur Pellerin une phrase de titre qu’elle n’avait jamais prononcée. Elle s’en était étonnée sur son compte Twitter et le lendemain, le Monde publiait : « cet article n’aurait pas dû être diffusé sous cette forme : il n’avait pas achevé son circuit éditorial et n’avait pas été relu par la rédaction en chef ». « Nous prions nos lecteurs ainsi que la ministre de nous excuser pour ces erreurs, de rédaction et de publication », écriviez-vous encore.
Oumou Wane