«Le FMI est-il en train de fermer les yeux sur les engagements de l’État»?

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«Le FMI est-il en train de fermer les yeux sur les engagements de l’État ?
Le FMI est-il complice de la propension à la mal gouvernance au Sénégal dans un contexte où la jeunesse, une ressource stratégique, disparait de plus en plus en mer ou dans le désert sur les routes de l’émigration irrégulière ? ».
Autant de questions que pose le Forum civil, qui constate que le Sénégal tarde à concrétiser « les réformes sérieuses et structurelles en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, de promotion de la transparence dans la gestion des affaires publiques, de prévention et de lutte contre la corruption ».
Le Forum civil, face à ce qui pourrait être considéré comme de la complicité de la part du FMI, rappelle que l’accès à l’information, pilier essentiel dans la prévention contre la corruption, est un énorme problème au Sénégal. Les autorités sénégalaises refusent la transparence dans la conduite de la réforme relative à la loi sur l’accès à l’information. Cette situation risque de conduire à la sortie du Sénégal de l’initiative PGO, lit-on dans le communiqué du Forum civil signé par son coordonnateur Birahim  Seck, parvenu à Seneweb.
Il dit constater avec amertume la persistance de la mal gouvernance et de l’absence de redevabilité chronique entretenue par les organes de contrôle et/ ou de régulation.
« Les avant-projets de textes sur la déclaration de patrimoine et les projets de textes relatifs à la réforme de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) qui ont été déposés depuis fort longtemps sur la table du gouvernement n’ont pas connu meilleur sort, l’État refusant de les adopter. En plus de la neutralisation des corps de contrôle, l’État du Sénégal refuse de promouvoir la transparence et la lutte contre la corruption », explique M. Seck.
Pis encore, il assure qu’en matière de redevabilité, « le Sénégal est un mauvais élève. En atteste l’absence de publication de rapports par la Cour des comptes (CC), de l’Inspection générale d’État (IGE), de l’Autorité en charge de la régulation de la commande publique (ARCOP), de la Direction centrale des marchés publics (DCMP), qui ne publie plus les statistiques sur les marchés publics sur la plateforme www. marchéspublics.sn »
Cette opacité est plus accentuée à l’Assemblée nationale, déplore Birahim Seck, qui confie que « la Commission de la comptabilité et du contrôle refuse toujours de publier des rapports sur l’utilisation des ressources conférées au Parlement. Plusieurs organes judiciaires qui reçoivent des fonds publics ne publient jamais de rapports sur l’utilisation des ressources allouées. La liste est longue. La redevabilité demeure en berne au Sénégal ».

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