Le Dr Aly Coto NDIAYE trace les sillons du «Grand Prix du Chef de l’Etat pour le reboisement et la Protection de l’Environnement».

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     Le Président de la République, son Excellence Monsieur Macky Sall a annoncé qu’il va présider la célébration de la 37éme édition de la journée de l’arbre lors du conseil des ministres de ce mercredi 29 juillet 2020.   IL a, par la même occasion, décidé de faire du Baobab, l’arbre parrain. Mieux encore, le Président de la République a pris rendez-vous avec l’histoire en créant un Grand Prix du Chef de l’Etat pour le reboisement et la Protection de l’Environnement.

La protection de l’environnement est avant tout une prise de conscience de l’acuité des problèmes écologiques dans un contexte de mondialisation. Protéger l’environnement, c’est préserver la survie de l’humanité et l’avenir du monde. En effet, l’environnement est par définition l’ensemble des conditions naturelles et culturelles qui peuvent agir sur les organismes vivants et les activités humaines. L’environnement est donc pour l’homme source de vie grâce à la nourriture, à l’oxygène dans l’air, à l’eau potable, etc. qu’il lui procure. Le climat participe aussi de notre survie, sans compter la biodiversité qui est un réservoir potentiel de médicaments, etc.

C’est dire que préserver l’environnement est en réalité une question de survie de l’espèce humaine et de manière générale tous les êtres vivants. On peut dès lors considérer l’environnement comme l’un des enjeux majeurs des sociétés contemporaines. C’est pourquoi, il suscite beaucoup d’interrogations En effet, c’est une question à la fois théorique et pratique, car elle concerne tout autant les dynamiques matérielles et écologiques de nos sociétés qu’un ensemble de réflexions théoriques et sociales. Les problèmes de l’environnement ne sont donc pas seulement scientifiques, du double point de vue des sciences naturelles et sociales, mais ils se manifestent aussi sous forme d’injonctions pratiques. En somme l’humanité est à la croisée des chemins, et alors, comme disait «l’autre», il nous faut créer ou errer.  

Ainsi, dans l’optique de donner corps à cette décision de haute portée du Président on peut retenir entre autres actions protectrices de notre environnement, la maintenance des équilibres naturels, la recolonisation de certains milieux de vie et la mise en place de réserves naturelles pour la conservation de la flore, de la faune et du milieu naturel.

La 37eme édition de la journée de l’arbre sera célébrée cette année encore sans l’impact souhaité en terme de bilan parce que tout simplement il n’y a souvent pas le suivi nécessaire qui reste un facteur parmi tant d’autres.  Convenons-nous donc qu’il est plus que temps de revoir le concept car il est de notre devoir de refuser l’immobilisme et par conséquent il urge de mettre en place des actions concrètes s’intégrant dans une trajectoire claire et durable. Par ces moments où le mot résilience est sur toutes les lèvres dans le monde, cette décision du Chef de l’Etat interpelle à plus d’un titre. D’abord la jeunesse, ardente et volontaire qui, du fait de la pandémie de la COVID-19, trouvera ici l’occasion de bien s’occuper avec des initiatives collectives viables et soutenables qui auront très certainement un effet structurant sur l’ensemble du territoire national, au moment où elle se fait des craintes pour l’organisation de sa principale activité hivernale, notamment le championnat populaire de football navétane.

Leurs activités pour cette année 2020 peuvent être axées pour l’essentiel sur l’implication de tout le mouvement navétane dans la gestion de notre environnement avec des programmes de «set-setal» et de reboisement. Pour les années à venir, cette activité se mènera concomitamment avec le championnat national populaire de football. Et dans cette noble ambition de reverdir notre pays, il sera nécessaire de dialectiser les rapports qu’il peut y avoir entre théorie et pratique dans le reboisement pour dégager les valeurs attachées à l’activité. En effet, il faudra cette fois revisiter le paradigme marxiste qui impose la pensée de la « praxis transformatrice » pour changer la réalité de l’animation communautaire. Le programme zéro déchet sera alors consolidé par une très vaste campagne de reboisement, sans que ces deux activités ne soient polluées par la politique politicienne souvent réductrice, de plus en plus décriée et annihilant ainsi toute dynamique communautaire. Cette nouvelle dimension des activités de vacance sera bien entendue, encadrée et évaluée par l’ONCAV et ses démembrements, en collaboration avec les services techniques du ministère de l’Environnement et du Développement durable. Nous avons là une réelle occasion de créer des Bois et autres poumons verts dans la ville et en brousse, donc de reverdir notre pays par une émulation positive. Le rêve c’est de voir surgir de terre à travers le Sénégal des bosquets Maodo Malick Sy, Khadimou Rassoul, Mawlana Baye Niass, Lima mou laye, Oumar Foutiyou Tall, Mame Ansou, Abass Sall, Lat Dior,   Coumba Ndoffene Diouf, Bouna Alboury, Lamine Gueye, leopold .Senghor, Abdou Diouf,  Me Abdoulaye Wade,  Maky Sall, pour ne citer que ceux-là.

     Cette œuvre de très haute portée ne se limitera d’ailleurs pas aux seules ASC. On a bien noté la capacité de mobilisation des confréries comme ce fut le cas quand il s’est agi de s’investir à Khelcom pour répondre à l’appel du Khalife des mourides. Dans cette optique, le Chef de l’Etat pourra directement partager le projet avec les différents chefs religieux au cours d’une grande tournée nationale de sensibilisation. Ainsi, la validation du concept par nos nobles dignitaires religieux et leur souscription au projet pourraient alors donner lieu à des « Ndigals » aux talibés pour l’érection de Bois à l’intérieur et /ou à la périphérie de chaque ville sainte. Ces périmètres pourraient même être baptisés en leurs noms, une autre belle manière d’immortaliser la mémoire de nos khalifes qui donneront ainsi chacun son nom à une parcelle de forêt qu’elle parrainera.

Dans la même perspective, suivront les établissements scolaires pour lesquels il sera établi un programme d’enseignement sur l’écologie et une mise en pratique sur le terrain sous le slogan « une école un verger », avec l’implication du ministère en charge de l’hydraulique pour accompagner le programme par des puits ou des forages. Une chaine de valeur élaborée autour de ces vergers scolaires pourrait constituer une source de revenus pour l’établissement avec la commercialisation des produits, notamment les légumes les céréales ou autres pépinières.

A l’arrivée, la récompense prévue par le Chef de l’Etat pourrait être éclatée pour récompenser chaque pôle et ainsi on ne parlera pas du prix du Chef de l’Etat mais plutôt « des prix du Chef de l’Etat ». In fine, on pourrait en faire une activité pérenne avec un budget propre et intégrée dans l’agenda du président de la république pour le reboisement et la Protection de l’Environnement.

Dr Aly COTO NDIAYE

Président du FDSUT

 

 

 

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