Le diagnostic du Dr Boubacar SY (APR): «Le mal de notre parti, c »est cette guéguerre interne… »
Le Docteur Boubacar Sy est un responsable de valeur du parti présidentiel dans le département de Kaolack (Commune de Lat Mingué). Dans cette interview qu’il nous accorde, le Pharmacien titulaire et, non moins, Spécialiste en Suivi-Evaluation des Programmes de Santé, se penche sur quelques faits saillants de l’actualité nationale comme la vente des cartes de l’APR, la question d’une éventuelle candidature du Président de la République Macky Sall, la démobilisation du parti présidentiel mais aussi le tragique accident survenu à Sikilo (Kaffrine) qui vient d’endeuiller le pays avec son lot de 41 morts et une centaine de blessés.
Interview.
Docteur, où en êtes-vous dans les opérations de vente des cartes de l’APR ?
Pour les ventes de cartes de l’APR, je ne suis pas impliqué, j’y connais pas grande chose. De toute façon, je ne vois pas l’intérêt de la vente de ces cartes. Il était plus intéressant de demander aux différents responsables de descendre à base et faire de l’animation et de la remobilisation des militants et, surtout, les accompagner dans la prise en charge de leurs préoccupations.
Au niveau de votre département de Kaolack, ça part dans tous les sens. Les partisans du Président de la République Macky Sall peinent à se retrouver autour de l’essentiel.
Effectivement. Le mal de notre parti, c’est cette guéguerre interne qui contribue à l’effritement de notre électorat et ce, malgré le bilan très élogieux de son Excellence le Président Macky Sall. Au niveau de notre département (Kaolack), nous avons, dès fois, une union de façade, un manque d’engagement de certains responsables. A cela s’ajoute la non sincérité dans les actes, l’arrogance et l’inaccessibilité de certains leaders.
A Lat Mingué, plus précisément, comment se comporte le parti présidentiel ?
A Latmingué, l’APR se porte bien dans l’ensemble mais, le manque de soutien au niveau central risque de plomber les activités d’animation et de redynamisation et de permettre à l’opposition de gagner du terrain.
La candidature du Président Macky est de plus en plus agitée. Qu’en pensez-vous ?
A mon avis, la constitution permet au Président de la République son Excellence Monsieur Macky Sall de se présenter en 2024 pour un second mandat de 5 ans. Toute cette agitation n’est pas nécessaire. La validation des candidatures relève exclusivement du Conseil constitutionnel. Donc une personne, une entité ou un groupe de personnes ne peut et ne doit pas s’opposer à la déclaration de candidature d’un citoyen. L’opposition et, notamment, la Coalition Yewwi Askan-Wi, ne veut pas l’entendre de cette oreille. Ce n’est pas à la Coalition YAW de dire qui doit être candidat ou non. Il est mieux pour elle de se concentrer sur ses candidatures multiples. C’est le Conseil constitutionnel qui valide les candidatures et c’est le peuple Sénégalais souverain qui élit son Président.
Vos impressions sur le terrible accident de Sikilo (Kaffrine) qui a coûté la vie à 41 personnes et fait une centaine de blessés.
C’est un drame national. Je m’incline devant la mémoire des disparus, prie pour que le bon Dieu les accueille tous au Paradis . Je présente également mes sincères condoléances à leurs familles ainsi qu’à toute la nation sénégalaise. Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Il faut une prise de conscience générale de tous les citoyens pour éviter ces drames.
Pensez-vous que les 22 mesures, récemment, prises par le gouvernement, peuvent juguler le problème?
J’apprécie positivement la réaction du Président Macky Sall et de son gouvernement depuis les premières heures de l’accident. Les mesures qui ont été prises à la suite du Conseil interministériel sont, somme toute, salutaires et constituent un signal fort. C’est bien de prendre des mesures mais, il est important qu’il y’ ait un suivi rigoureux des décisions prises sinon, dans quelques semaines, nous retournerons à la case départ avec les mêmes conséquences.