Le candidat pour L’Elysée mis en examen, le maire de Dakar entendu dans le fond vendredi : Fillon – Khalifa Sall, un destin d’ inculpés…

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Khalifa Sall et François Fillon, même destin ? Comme le maire de Dakar, le candidat à la Présidentielle française a été mis en examen hier. A la différence de Khalifa Sall, Fillon a pu rentrer chez lui même s’il a déjà un pied dans la tombe politique.
En effet, ce dernier a été mis en examen notamment pour détournement de fonds publics et recel d’abus de biens sociaux dans l’enquête sur les soupçons d’emplois fictifs de son épouse et de ses enfants comme assistants parlementaires. Le Canard enchaîné avait révélé fin janvier que l’épouse de François Fillon avait été son assistante parlementaire rémunérée pendant des années, une fonction que le couple n’avait jamais affichée. Entre 1986 et 2013, auprès de François Fillon ou de son suppléant Marc Joulaud (2002- 2007), Penelope Fillon a perçu 680 380 euros net, soit environ 3 600 euros mensuels net.
Lors de son audition, François Fillon a refusé de répondre aux questions des juges d’instruction et a redit, dans une déclaration, que l’emploi de sa femme, Penelope, comme assistante parlementaire n’était « pas fictif », tout comme à Revue des deux mondes. « L’emploi de mon épouse comme collaboratrice parlementaire n’était pas fictif et il n’appartient pas à l’autorité judiciaire de porter une appréciation sur la qualité ou la teneur de ce travail », a expliqué l’ex-Premier ministre et député.
Les Républicains de Paris dans cette note révélée par Le Figaro et dont le contenu a été confirmé à l’Agence France-Presse par l’entourage du candidat.
Le candidat de la droite à la présidentielle n’a demandé aux juges qui l’ont mis en examen « ni faveur ni dérogation, mais simplement le respect du droit ». S’appuyant sur « la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen », il a estimé qu’« il n’est pas possible, sans violer [le principe de] séparation des pouvoirs, de porter un jugement sur le travail d’un parlementaire et la manière dont celui-ci s’organise avec ses collaborateurs parlementaires », une thèse déjà avancée par ses avocats.
François Fillon a souligné que le président de l’Assemblée lui-même, Claude Bartolone (PS), a « refusé de répondre » le 13 février aux enquêteurs « sur les niveaux de rémunération des collaborateurs parlementaires bénéficiant d’un lien familial avec un élu», au nom du «principe de séparation des pouvoirs ». « J’attends d’être traité comme tous les citoyens de notre pays, sans précipitation et avec le seul souci que la justice soit rendue en toute impartialité », a-t-il martelé, justifiant son choix de faire une déclaration par le « calendrier » de la procédure judiciaire, « en plein cœur de la campagne présidentielle ».
Aux juges d’instruction, il a aussi dit s’inquiéter qu’ils n’aient « pas pris connaissance de deux notes sur les faits et sur le droit applicable que [son] avocat avait déposées auprès du procureur national financier et que celui-ci ne [leur] a pas transmises ».
Cette annonce intervient alors que Le Parisien révèle que les deux enfants de l’ex-Premier ministre, employés tous deux comme assistants parlementaires de 2005 à 2007, quand il était sénateur, ont rétrocédé une partie de leurs salaires à leurs parents.
Ainsi, sur les 46 000 euros net touchés par sa fille Marie, d’octobre 2005 à décembre 2006, environ 33 000 sont repartis sur le compte joint des parents, affirme le quotidien. L’avocat de Marie Fillon, Kiril Bougartchev, a confirmé ces chiffres, indiquant que la fille du candidat de la droite à la présidentielle avait souhaité « payer son mariage, mi-2006 », et que pour cela « elle a remboursé ses parents » qui avaient avancé les sommes.
« Elle fait ce qu’elle veut de l’argent qu’elle gagne ! Si elle veut rembourser ses parents, c’est son choix. Elle l’a dit spontanément aux enquêteurs » de l’Office central de lutte contre la corruption et les in- fractions financières (Oclciff) de la police judiciaire, qui l’ont entendue le 9 février, a-t-il affirmé. Selon lui, le couple Fillon a pu retrouver, « dix ans après », 14 factures de ce mariage pour une somme de 44 000 euros.

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