En toute chose malheur est bon, a-t-on l’habitude de dire. Eh bien, cela s’est vérifié avec l’apparition de la pandémie du Covid 19 et la guerre que mène en Ukraine la Russie.
Quand le Coronavirus est apparu dans le monde, tous les pays étaient dans dans le désarroi à cause de l‘effet de surprise de cette maladie qui a causé des milliers de morts. Des laboratoires ont été actionnés et les scientifiques du monde entier se sont penchés sur la question. En un temps record, des vaccins sont sortis pour soulager les populations avec un certain discernement envers les pays en développement comme les nôtres.
Heureusement que les Africains, ont unanimement et de façon solidaire, sollicité la communauté internationale pour pouvoir produire leurs propres vaccins. Ce qui a été fait et le Sénégal figure parmi les pays africains qui vont produire des vaccins pour les Africains. Ce qui est un honneur pour nos scientifiques comme le docteur Amadou Alpha Sall, Directeur de l’Institut Pasteur de Dakar, les Professeurs Souleymane Mboup, de l‘IRESSEF(Institut de recherche en santé de surveillance épidémiologique et de formation) et Moussa Seydi un des héros de la bataille contre le Covid 19. Rappelons qu‘en un moment donné, le Sénégal était classé, par des scientifiques du monde, deuxième pays, après Nouvelle Zélande, pour son efficacité dans la lutte contre la pandémie.
Les masques étaient dans l’arsenal de lutte contre la pandémie. C’étaient une denrée rare sur le marché, il fallait batailler ferme pour en avoir. Les pays riches dotés de machines performantes en ont confectionné en quantité suffisante pour leurs populations. Nous, en Afrique, il fallait faire preuve d’imagination et d’ingéniosité pour produire des masques made in Africa et le Sénégal n’a pas été en reste. Nos braves tailleurs, connus pour leur expertise, se sont mis au travail pour produire des masques aux normes suivant les indications des spécialistes médicaux.
Quant à la guerre en Ukraine, elle a révélé la fragilité de l‘Europe et de l‘Afrique en matière d‘énergie et de céréales. La Russie et l‘Ukraine qui sont en conflit sont les principaux fournisseurs en hydrocarbures et blé pour ces deux continents. Les réunions s‘enchaînent à Bruxelles, capitale de l‘Europe, pour palier le manque de céréales, de pétrole et gaz qui pointe à l‘horizon.
Pour ce qui est de l‘Afrique, certains oiseaux de mauvais augure, prédisent la famine, particulièrement dans la zone sahélienne.
Dans notre pays, il ne faut pas s‘étonner que, dans les prochains jours, le prix de la farine de blé monte en flèche, occasionnant immédiatement la cherté de la baguette de pain dans nos marchés. Ce sera la catastrophe, pour les Boys Dakar et autres Boys Town des grandes villes. Au village, ce n‘est pas le cas dans la mesure où, dans nos habitudes alimentaires, le restant du dîner de la Bn veille (à plus de 99 pourcent du couscous) sert de petit déjeuner. Il suffit simplement de réchauffer la bonne sauce faite de feuille et de pâte d‘arachides (c‘est le fameux Lachiri Haako des cousins Al Pulaar) pour arroser ce couscous et bien se régaler. C‘est cela qu’on appelle manger Bio ! On peut aussi déguster un bol de bouilli de farine de mil ( le fameux fondé) plein de fibre et qui n‘a rien à envier aux Corns Flakes ou autres Flocons d‘Avoine que savourent avec appétit les Boys Town.
Cette peur d’un manque de certaines céréales, a remis sur le pipeline, la fameuse question de la souveraineté alimentaire. Il faut que nous Africains , nous produisions ce que nous consommons. Les terres sont là. Pour l‘eau, le continent n‘en manque pas. Mais diable ! pourquoi nos hommes d‘affaires ne se spécialisent que dans l‘importation de produits aussi stratégiques que le riz, le blé et le sucre. Ils ne peuvent pas se muer en producteurs et non en importateurs ? Là, l‘Etat est interpellé et devrait imposer aux importateurs de riz de toutes ces denrées, une obligation d’investir dans leur. production. Pour ce faire, ils doivent emblaver des milliers d‘hectares dans la vallée du Fleuve Sénégal, une condition sans laquelle, le ministère du Commerce ne leur délivrerait aucune autorisation d‘importer ces produits sur le territoire national. Nos hommes d’affaires seraient alors encadrés par la SAED, société d’Etat, dédiée à l’aménagement des terres du Delta du fleuve Sénégal.
Il est heureux d‘apprendre que Baïdy Agne, président du Conseil National du Patronat (CNP) réitère son engagement pour construire une alliance forte, État, industriels, commerçants et consommateurs, pour atteindre cette souveraineté alimentaire. Il faut alors, agir vite et dépasser les intentions.
On rappelle qu’il y a quelques années, l‘Etat s’était engagé à atteindre un objectif d’autosuffisance en riz mais jusqu’à présent nous continuons d’importer cette denrée. Il faut que nos hommes d’affaires aient des réflexes de patriotes qui aiment leur pays et non se comporter en affairistes qui ne s’intéressent qu’à la recherche effrénée du Franc CFA. Qu’ils arrêtent d’importer des containers de marchandises de toutes sortes, qu‘ils livrent à de jeunes désœuvrés, ayant fui le village. Ces derniers vous proposent ces produits dans les embouteillages. Ainsi, les grandes artères de la capitale sont devenues des bazars ou autres épiceries, à ciel ouvert.
Pourtant toute cette jeunesse devrait retourner au village où il ne manque pas de terres arables. L’exemple des Domaines agricoles communautaires initiés par le gouvernement, doit être multiplié pour fixer ces jeunes sur leur terroir et leur permettre de gagner dignement leur vie et aider le pays à atteindre l‘autosuffisance alimentaire surtout pour les denrées de première nécessité. Ces sortes de coopératives agricoles permettent aux adhérents de produire ensemble et de se partager équitablement les fruits de leur labeur. Parmi ces jeunes qui retourneront vers la terre, il y aura de jeunes diplômés en management, comptabilité et toutes les autres filières que l’on retrouve dans nos écoles supérieures de formation professionnelle. Il y a aussi les agropoles qui vont regrouper les régions qui ont des complémentarités économiques où des usines de transformation des produits locaux seront implantées.
Comme la terre ne ment pas, retournons à elle pour obtenir notre souveraineté alimentaire avec la complicité de tous les Sénégalais qui doivent se comporter en consommateurs patriotes qui préfèrent les produits Made in Sénégal ! Dans ce cadre, les femmes sénégalaises ont un rôle stratégique à jouer dans ce processus du consommer local. C‘est elles qui nous mijotent toutes sortes de plats souvent avec des produits, malheureusement importés au détriment de nos produits locaux. Il faut inverser la tendance et s‘orienter résolument vers le consommer local souvent de meilleure qualité que ces produits importés truffés de…substances chimiques nocives pour la santé.
Si nous prenons l‘exemple du riz de la vallée, qui est d‘une excellente qualité, mais il est souvent rejeté pour le remplacer parce que l‘on appelle du riz importé et…parfumé par je ne sais quel produit. Est-ce que ce n‘est pas l‘odeur des entrepôts dans lesquels il est conservé, pendant plusieurs mois, qui lui donne cette sensation de parfum? Allez savoir!
En politique, on apprend que la coalition Yewwi Askaan Wi a décidé de remplacer Khalifa Ababacar Sall par Ousmane Sonko qui sera la tête de liste pour les législatives de juillet prochain. Pourtant le nom de Khalifa Sall était avancé comme tête de liste de la coalition pour ces législatives. L’information était divulguée, avec détermination et forces arguments par la dame Aida Mbodj, arborant une mine de feu, au cours d‘une conférence de presse où tous les leaders s‘étaient engagés à défendre cette proposition. On ne sait pas, pour le moment, la cause de ce revirement à plus de 180 degrés. Interrogée sur ce changement inattendu, Mme Mbodj, placée derrière Ousmane Sonko, a zappé Khalifa Sall, en soulignant que peu importe la position sur la liste. Pour elle, l‘essentiel est d’y figurer ! Khalifa Sall saura apprécier cette déclaration de son…avocate d‘hier !
Notre Guy Marius Sagna national, qui a refusé de rejoindre Kedougou, son nouveau lieu de travail, est toujours actif dans les rues de la capitale. Il est vrai que le climat de Dakar est très clément et favorable à la production de vidéos pour les bailleurs de fonds qui sont là pour soulager ceux-là, souvent malmenés, par les forces de l’ordre. Hélas pour non respect de la loi, la plupart du temps!
On n‘entend plus parler de cette affectation et les journalistes ne font rien pour nous informer sur cette affaire. Elle intéresse les Gorgorlous parce que Guy se dit défenseur du peuple sénégalais, que dis-je ? des peuples africains. Il dépasse les frontières de ce petit Sénégal, parce que panafricaniste, comme il l‘a réaffirmé, sur les ondes de la Radio Futurs Medias, dans l‘émission Grand Jury de Babacar Fall. Et puis, comme le peuple s‘est cotisé pour lui acheter un véhicule, il doit lui rendre compte de temps en temps, de ses faits et gestes. Ce pauvre peuple, souvent sollicité par Guy Marius Sagna, emprunte pourtant, les Ndiaga Ndiaye et autres Tata, pendant que, lui, se déplace tranquillement avec sa bagnole bien climatisée, à lui offert par ce même…peuple besogneux !
Une Fatwa du Président Macky Sall, envoyé au Ministre de la Santé (patron de Guy Marius Sagna) sur les fonctionnaires de son département, affectés dans les régions et qui refusent de s‘y rendre, seraient immédiatement licenciés. Est-ce que Guy est concerné? On attend une réponse, chers confrères !
Chers confrères, armez-vous de courage et ayez ce réflexe professionnel de suivre les affaires pour nous informer juste et vrai. Quittez les salons douillets de Dakar, montrez-nous les difficultés dans le Sénégal des profondeurs et faites nous des reportages à l‘intérieur de nos villages où nos braves paysans produisent ce que les Boys Dakar savourent dans leurs salons, en regardant un match….de Coupe d’Europe !
Ameth Aidara a démissionné du groupe Dmedia de Bougane Gueye Dany. C’est donc la fin de sa revue…de presse !? que d’aucuns avaient baptisé une Revue de …presque, reprenant le nom de la rubrique de l’humoriste français, Nicolas Cantaloup, sur la radio Europe 1 où il fait rire les auditeurs.
C’est dommage pour ses fans, que ce…théâtre matinal, disparaisse de notre paysage médiatique. Ils pourront réentendre leur idole sur sa chaîne….YouTube! Adieu donc les plateaux de télévision! Mais combien de ses fans ont accès à une connexion Internet pour suivre ses vociférations ?
Ouf, diront les vrais journalistes professionnels qui entendaient, impuissants, chaque matin, le pillage d’articles de confrères dont le seul objectif est: informer, en toute objectivité, les lecteurs et auditeurs !Abdou GNINGUE
Journaliste Citoyen du monde rural