Le Bloc-notes de Abdou GNINGUE-Récupération malsaine!

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Beaucoup de jeunes sénégalais se sont rués dans des pirogues de fortune pour se jeter dans les mers à la recherche d’un Eldorado imaginaire avec la complicité de convoyeurs et de marchands dnillusions cupides et irresponsables.
Certains hommes politiques et de la société civile autoproclamée se sont rendus sur certains quais de pêche pour s‘indigner du sors de ces jeunes disparus en mer. Au lieu de proposer des solutions concrètes certains vont jusqu’à encourager les jeunes à retourner en mer si les autorités ne leur trouvent pas des emplois.

Comment peut dire qu’on est à côté du peuple et encourager sa jeunesse à aller se suicider dans les océans pour espérer trouver un emploi en Occident?  Une telle attitude est dictée par une récupération malsaine d‘un drame national par des démagogues qui veulent accéder au pouvoir par tous les moyens. Pourtant la plus grosse catastrophe maritime connue dans le monde s‘est passée au Sénégal mais on n’a pas eu de collectif venant de cette société civile pour se faire de l‘argent sur le dos des pauvres victimes. Ils ont été écartés, de facto, par les propres parents des victimes qui ont mis en place une association pour célébrer la mémoire des disparus freinant ainsi l‘ardeur des profiteurs du malheur des uns.

Ils créent des collectifs pour demander des financements à l’étranger, sous le couvert d’un manteau d’innocents et d’humanitaires, pour aider des familles éplorées.

Que je sache, aucune Société civile n‘a sorti un programme alternatif qui puisse aider à trouver une solution à cette question de l‘emploi des jeunes. Pourtant  les différents gouvernements qui se sont succédé à la tête du Sénégal depuis l‘indépendance ont tout essayé pour arriver à résoudre cette équation qui semble insoluble. Il y a cependant une foultitude de solutions qui peuvent être explorées.

Ces solutions peuvent paraître saugrenues pour les Boys Dakar. En effet, cette année, avec l’abondance des pluies, beaucoup de jeunes du village, étudiants et élèves surtout, ont eu des champs collectifs de mil, d‘arachides et autres pastèques, qui vont rapporter des sommes assez consistantes à la récolte. Cela pourra alléger les dépenses des parents en matière de fournitures et autres exigences liées à la rentrée scolaire et universitaire. Il y’a des milliers d’hectares inexploités dans la vallée du fleuve Sénégal où les jeunes peuvent se retrouver avec l’appui des autorités en collaboration avec tous ces organismes dédiés à l’emploi des jeunes.

C‘est bien d‘avoir des diplômes mais c‘est mieux d‘avoir un métier.

Que vont devenir ces milliers de diplômés des facultés de droit, des lettres? Des avocats, des magistrats des professeurs et que sais-je encore. Heureusement les jeunes orientés dans ces facultés font une autre inscription dans les instituts supérieurs de formation professionnelle pour avoir un métier au bout de deux ans de formation. Le gouvernement essaye, tant bien que mal, de rectifier cette formation universitaire mal adaptée aux besoins du monde du travail. Des universités sont implantées dans des régions suivant les spécificités de chaque zone géographique et ses potentialités économiques.

Cela ne suffit pas. Il faut des réceptacles pour que ces jeunes diplômés puissent trouver un emploi sur place. Cela me rappelle cette visite à Atlanta (aux États-Unis) au siège d’une multinationale de fabrication de boissons sucrées qui a ses quartiers généraux qui jouxtent la fameuse Georgia Tech, cet institut supérieur de formation d’ingénieurs spécialisés surtout dans les produits alimentaires de consommation de masse.

Les 3 quarts des sortants de cet institut sont employés par cette multinationale. Cela devrait inspirer tous les investisseurs qui souhaitent s’implanter dans notre pays.
Heureusement, au Sénégal, nous avons, et des idées et… du pétrole.

Avec cette exploitation imminente de notre gaz et pétrole, de nombreux emplois, de tous les niveaux, seront créés. Un institut supérieur de formation des métiers du pétrole et du gaz reçoit déjà des étudiants qui seront prêts à l’emploi dès que ces industries seront sur place. D‘autres  centres de formation supérieure ont commencé à adapter leurs programmes à ces métiers du futur.

C‘est dans ce sens qu‘il faut orienter les jeunes et non les encourager à reprendre la mer s‘ils ne trouvaient pas d‘emplois créés par le pouvoir.

Ces jeunes savent-ils que depuis que le Sénégal est indépendant, le nombre des fonctionnaires n‘a pas atteint le chiffre de 300 mille sur une population de plus de 15 millions d’habitants. Ce langage, nos opposants et autres contestataires professionnels ne le tiennent jamais devant la jeunesse. Ils préfèrent se mettre à rappeler les promesses non tenues pour la création de milliers voire du Million d’emplois promis pendant les campagnes électorales pour dénigrer le pouvoir en place.

Qui disait que les promesses n’engagent que ceux qui y croient?

Paroles  de politiciens !
Mais dans tout cela où sont nos hommes d‘affaires qui devraient se lancer dans la construction d‘unités industrielles pour employer des millions de jeunes. Cela peut se faire s’ils se mettent en jointventure avec de grands groupes d’industriels des pays développés qui cherchent des partenaires pour fructifier leurs capitaux. Il faut que ces  milliardaires sénégalais arrêtent de construire des immeubles ou des cités pour gonfler leurs capitaux au détriment d‘investissements rentables et créateurs d‘emplois.

A quoi servent ces hommes d‘affaires, j‘allais dire ces affairistes,  qui vont commander des containers de gadgets en Chine, ou à Taïwan, en Turquie, je ne sais où encore, pour les mettre entre les mains de jeunes désœuvrés qui nous  les proposent dans les embouteillages entre deux voitures. En matière d’emploi, ces hommes d’affaires, ont comme employés, une secrétaire ou assistante surveillée par…un  surveillant transformé parfois en coursier. En tout et pour tout, notre homme d‘affaires n’aura créé…que deux  emplois. Alors comment peuvent ils participer à l‘augmentation de la richesse nationale en agissant de la sorte ?

Pourquoi nos opposants ou notre société civile autoproclamée ne critiquent jamais nos hommes d‘affaires surtout quand il s‘agit de création d‘emplois.
Il est vrai que la plupart ne sont tous préoccupés que par leurs mandats électifs surtout le fauteuil présidentiel pour se débarrasser des soucis d‘argent. Suivez mon regard !

Au village, nous avons parlé de la prochaine campagne de commercialisation des arachides qui s‘ouvre cette semaine. Nous avons salué l‘augmentation du prix du kilogramme au producteur mais nous considérons que c’est un prix plancher. Il ne sera pas interdit de pouvoir vendre à des opérateurs économiques prêts à acheter à plus de 250fcfa. Nous restons vigilants et dénoncerons tout spéculateur qui descendra sur le terrain pour s’enrichir sur le dos des producteurs.
Nous avons aussi abordé la question des terres qui créent d’énormes problèmes dans le pays. Nous nous sommes arrêtés sur ces inspecteurs des impôts et domaines qui bénéficieraient d’un privilège inacceptable.

En effet, il paraîtrait que ces fonctionnaires obtiennent des quotas à chaque fois qu’ils font un découpage de terrains. C’est ainsi qu’à peine sortis un ou deux ans de fonction, ces jeunes ont 3 voire 4 terrains pendant que des Sénégalais qui ont trimé pendant presque toute leur vie professionnelle continuent à louer deux ou trois chambres  pour abriter leurs familles. Qu’on nous dise si cette pratique du quota aux inspecteurs des impôts et domaines est actée par une loi.

Si c’est la coutume donc pas la loi,  nous exigeons que tous ces gens qui se sont autoproclamés propriétaires terriens retournent ces terrains à redistribuer, au franc
symbolique à des Sénégalais qui ont rendu d’énormes services à la Nation et ne disposent d’aucun domicile immatriculé à leurs noms jusqu’à leur retraite.

Au village, nous préparons une grande marche nationale pour que cette situation, injuste à nos yeux, cesse ou soit clarifiée. Nous espérons que nos protestataires professionnels vont se joindre à nous pour qu’on puisse gagner cette bataille contre l’injustice. Mais, nous ne nous faisons pas d’illusions sachant que tous ces protestataires et marcheurs professionnels sont des Boys Dakar, qui n’ont aucune considération pour nous autres  du monde rural, c’est à dire nous paysans.

Cependant ils  doivent savoir qu’il n’y pas de pays sans…Paysans. Notre avis doit compter et nous y tenons !

Abdou GNINGUE
Journaliste Citoyen du monde rural

 

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