Le Bloc-notes de Abdou GNINGUE – Nourrir l‘Afrique et ….le monde !

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L‘Afrique a sonné la mobilisation, pour nourrir suffisamment, les Africains avec ce qu‘elle produit. Pour ce faire, la Banque Africaine de Développement (BAD), en collaboration avec l‘Union africaine et le gouvernement sénégalais, a organisé le Sommet Dakar 2 sur l‘Alimentation et l’Agriculture.
L’objectif est d’assurer une souveraineté et une sécurité alimentaires. Le slogan que tous les chefs d‘Etat présents à Dakar ont adopté à l‘unanimité est sans équivoque : produisons ce que nous consommons et consommons ce que nous produisons! En somme, il faut que l’Afrique arrête d’être  nourrie par les autres continents. Un chef d’Etat s’est indigné de cette situation et s’est écrié : il faut effacer cette honte ! En effet, 65 pour cent des terres arables du monde étant en Afrique,  notre continent devait être le grenier de tous les autres continents. 
 
C’est pourquoi, le Président de la Banque Africaine de Développement (BAD) M. Akinwumi Adesina a déclaré que c’est bon d’avoir des potentialités mais c’est mieux de les exploiter. C’est pourquoi, il demande de « passer du court terme aux productions à long terme pour sécuriser l’agriculture africaine  ». Pour le Président de la BAD, « Nos Nations sont nos mères. Elles nous portent pour que nous nous développions. » Pour y arriver, il souhaite que cette agriculture devienne le nouveau pétrole pour l’Afrique. 
 
L’hôte du Sommet, le Président Macky SALL, a invité ses homologues et les autres délégués, à procéder à une transformation radicale de l’ agriculture africaine d’ici 2025. Pour y arriver, selon le Chef de l‘Etat Sénégalais , nos États doivent mettre un accent sur certains fondamentaux avec l’accompagnement de la BAD, l’amélioration des conditions de vie en milieu rural, avec la fourniture d’électricité, l’industrialisation, la mise en place d‘infrastructures adéquates, pour l’évacuation ou le stockage des récoltes, l’autosuffisance et l’élargissement des services sociaux de base. En somme, les Africains doivent favoriser les échanges commerciaux intra africains, comme le prône la Zeleca (Zone de libre échange continentale africaine)
 
Au Sénégal avec notre Gaz, il est possible, selon certains spécialistes de la question, de produire de l‘urée pour booster la production agricole et favoriser une sécurité alimentaire garantie. 
 
 Tout cela, entre dans ce qu’il est convenu d’appeler l’équité territoriale. Le monde rural pour ne pas dire la paysannerie, qui nourrit les gens des villes, est un chaînon à privilégier dans la chaîne de production alimentaire. Qui disait qu‘il n‘y a pas de Pays sans….Paysans?

Pour aider l’Afrique à engager résolument cette bataille hardie contre l‘insécurité alimentaire et garantir une souveraineté alimentaire, les partenaires au développement ont mis sur la table 30 milliards de dollars. C‘est la BAD qui a dégainé le premier avec 10 milliards de dollars, pour mieux armer les agriculteurs africains à s’engager résolument dans ce combat. Une preuve concrète de sa détermination pour que l’Afrique inverse sa situation actuelle, sur le plan alimentaire.

Avec tous ces efforts en perspective, les Africains doivent, eux-mêmes, cesser d‘être des acculturés alimentaires. Ces frites, mayo, gorgées d’huile font des ravages en provoquant la hausse du nombre de cas d’hypertension artérielle au sein de la population. Pourtant, tous les plats africains, étaient Bio, parce que dépourvus d‘ingrédients truffés de produits chimiques qui participent à la détérioration de la santé humaine. Tous ces plats sont délaissés en faveur d‘une gastronomie importée dont les valeurs nutritives sont douteuses. 

 
Cela nos cousins Àl Pulaars, ces adeptes du fameux Lachi Haako l’ont bien compris. Ils s’accrochent à ce plat parce que,  toutes ses composantes sont Bio. Ce mets tant prisé  par les Al Pulaar est une pâle copie du fameux Couscous à la sauce d‘arachides et feuilles de Morenga, de nous autres  Sereers, que nous appelons Satchj Fo Dex. Très succulent, surtout  le lendemain, pour le petit déjeuner, fumant sous la fraîcheur matinale. Interdit de sourire chers cousins! Le locataire d’un Grand Palais avec sa double culture, sait de quoi je parle ! Suivez mon regard ! 
 
Il est heureux d‘apprendre qu‘un concours culinaire a été organisé pendant le Festival des Arts et de la Culture clôturé ce week-end à Kaffrine, région natale de Monsieur Aliou SOW, Ministre de la Culture et du Patrimoine historique. Le mets primé, cette année, c‘est le NIE LENG, qui est fait à base de graines de mil raffinées avec une sauce d‘arachides. Pour les Boys Towns, ce plat on peut le confondre avec le MAFE( riz blanc arrosé de sauce d’arachides ) avec comme légumes, des feuilles d‘oseilles et des gombos. Le tout dans la formule Bio!

Les familles religieuses élèvent leurs voix pour dénoncer la violence verbale dans la vie politique sénégalaise. Ces hommes de Dieu qui nous suivent de la naissance à la mort doivent être écoutés avec beaucoup d‘attention. A la naissance, ils sont là pour nous baptiser, à notre mariage, sans leur présence, aucune liaison ne peut être validée et enfin à la mort, c‘est eux qui nous accompagnent à notre dernière demeure pour implorer Le Tout Puissant qu‘il nous accueille au Saint Paradis. Les paroles, de tels hommes, doivent être écoutées, pour guider toutes nos actions durant notre parcours en ce bas monde. 

 
Le Khalife Général de Médina Baye, Cheikh Mahi Niasse, dans une déclaration reprise par la presse, bannit la violence sous toutes ses formes. Il a dénoncé ceux qui prônent la pensée unique pour éviter de provoquer une tension sociale au sein de la Communauté. Il a rappelé que Dieu Le Tout Puissant a promis le châtiment à ceux qui font l‘apologie de la violence. 
 
La famille Omarienne a profité de la célébration des journées dédiées à El Hadj Thierno Seydou Nourou Tall et Thierno Mountaga Tall, pour demander le respect des recommandations islamiques qui, entre autres, prônent la paix et la cohésion sociale. 
 
La famille Layenne ne dit pas autre chose. Elle dénonce toutes les formes de violence et demande de vivifier le culte de la paix sociale.
Sans la paix, point de développement !  Selon,  Feu le vieux sage Baoule, Félix Houphouet Boigny premier président de la Côte d‘Ivoire, la Paix est un COMPORTEMENT!

Abdou GNINGUE
Journaliste Citoyen du monde rural

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