Le Bloc-notes de Abdou GNINGUE- Des souteneurs…groggy !

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Le feuilleton concernant Pape Ale Niang a fini par agacer ses souteneurs qui semblent baisser les bras face à un combat qui n’est pas le leur. En effet, la forte mobilisation qui était notée lors de sa première arrestation n’a pas été renouvelée. Certains journalistes qui avaient dénoncé des dérapages systématiques de Pape Ale Niang dans l‘exercice de sa profession de journaliste, ont eu raison des souteneurs qui ont réagi par émotion mais aussi par corporatisme aveugle.
Dans sa dernière parution, l’hebdomadaire inter africain Jeune Afrique, publie la réaction d’un Rédacteur en chef d’un grand journal (Sic) sénégalais qui a gardé l’anonymat suite à l’arrestation de Pape Ale Niang. Selon Jeune Afrique, ce confrère a réagi en ces termes : « Je pense que Pape Ale Niang nous a manqué de respect. Nous nous sommes tous battus pour qu’il sorte de prison et, à peine libéré, il donne une interview à un activiste, Mollah Morgun, et accusé le directeur général de la police d’avoir évacué sa famille aux États-Unis pour fuir le Sénégal ». Il se trouve que la famille du Directeur Général se serait établie aux États-Unis depuis plusieurs années .
Dans un autre commentaire à cette réaction du journaliste, il est écrit : « Dans la profession, beaucoup de journalistes partagent la même opinion que celui cité par Jeune Jeune Afrique sous couvert de l’anonymat ».
La première réaction notée venant de la CAP est celle de Ibrahima Lissa FAYE, qui dans une interview accordée à SENEWEB NEWS reconnaît que  „ Pape Ale a été maladroit et ne devait pas faire ce live avec Mollah Morgun. Il a commis une bourde et conscient qu‘il a publié des informations qui sont fausses parce non vérifiées. Concernant le directeur général de la police et sa famille, nous lui avons dit que sa famille doit présenter des excuses à la famille du Commissaire et à la police nationale. Lui-même Pape Ale doit faire un rectificatif.“
Ce qui est gênant ici, c’est d’entendre que la famille d’un journaliste allait présenter des excuses à la famille d’une victime de ses écrits, que je sache,  serait une première dans ce métier que je pratique depuis plus de 50 ans.  C‘est peut-être une des conséquences du journalisme…. nouveau qui se pratique dans le pays des défunts Babacar Touré, Mame Less Dia, Gabriel Jacques Gomis, Abdourahman Cissé, Moctar Kebe, Alcino Dacosta, Bara Diouf, entre autres grands, de la presse sénégalaise.
La CAP a certes réagi, mais tardivement, suite aux informations diffusées par Jeune Afrique. Elle déplore, selon un de ses membres, Mamadou Thior, président du Cored, le fait que Jeune Afrique n’ait pas pris contact avec cette coordination des associations de presse avant la publication de son papier.
Il faut dire que les Informations livrées par Jeune Afrique ont eu le mérite de secouer les membres de la Cap et tous les souteneurs qui étaient groggy après la sortie de Pape Ale Niang, plus de 48 heures après être élargi de prison. Il est vrai qu’il n’est jamais trop tard de bien?! faire.
Maintenant, que dire de cette démarche des membres de la Cap qui promettent de faire le tour des chefs religieux, des chancelleries occidentales pour dénigrer les autorités sur les menaces qui pèsent sur la liberté de presse dans notre pays. Voilà une démarche qui suit les pas des politiciens, qui ne cessent de dénoncer l’immixtion des Occidentaux dans les problèmes des Africains mais sont prompts à taper aux portes de leurs représentations diplomatiques pour crier au secours, à chaque fois que de besoin ! Une telle démarche est inadmissible par des journalistes. Ils ne sont ni de l‘opposition ni du pouvoir. Ils ne doivent en aucun cas singer les politiciens. Ils doivent mener leur combat et ne pas accepter d‘être parasités par des politiciens. Ailleurs, les professionnels de la communication sociale n‘acceptent jamais que les politiciens viennent en opportunistes pour profiter de leurs rassemblements ou autres revendications pour, sournoisement y trouver, un gain politique. Même s‘ils s’en défendent.

Le représentant d’Amnesty International au Sénégal, Seydi Gassama s’est porté volontaire pour défendre Pape Ale Niang. Il est dans son rôle mais il ne connaît pas mieux que les professionnels de la Communication sociale leur métier. Tout professionnel des médias, intellectuellement honnête, doit condamner la pratique du journalisme de PAN. Dans aucune école de journalisme sérieuse on n’enseignera jamais cette forme de journalisme. L’erreur est humaine certes, mais quand elle se répète elle devient diabolique. Comme disent les Latinistes ! Que je sache, Monsieur Gassama n’a pas condamné les fausses accusations de Pape Ale Niang quand il a accusé le Général Moussa Fall Haut Commandant de la Gendarmerie de construire un immeuble de plusieurs milliards. Ce qui était faux. Et il s’est excusé. Même s’il y a excuses, Monsieur Gassama droit de l’hommiste, devrait réagir pour protéger celui qui est accusé faussement. Il devrait faire autant pour le Directeur Général de la Police nationale et au corps de la Police dans son entièreté ! De tout cela rien !
Les observateurs de la vie nationale ne comprennent pas cette attitude d’une organisation autoproclamée protectrice des Droits Humains mais qui réagit sélectivement, pour ne pas dire, au cas par cas!

L’audit de la Cour des Comptes sur les Fonds Force Covid 19 continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive. Les journalistes qui devraient éclairer les citoyens par une bonne explication de texte, en allant à la source, avaient suivi la clameur et certains annonçaient des centaines de milliards de nos maigres CFA utilisés hors normes. Il a fallu attendre l’explication très pédagogique d’un expert, le Ministre des Finances et du Budget Mamadou Moustapha Ba, devant l’émission Jakarloo de la TFM.
Au lieu de centaines de milliards c’est exactement 6 milliards 686 millions 784 mille410FCA sont mis en cause dans leur utilisation. Encore une fois, un journaliste doit toujours éviter de sombrer dans l’émotionnel. N’est-ce pas Père Léo, qui disait que l‘émotion était Negre!
Nous avons appris, par exemple, que pour ce qui est du riz, le prix  de référence sur lequel les évaluateurs de la Cour des Comptes se seraient basés remonte à un Arrêté du Ministre du Commerce qui date de ….2013 !
Allez comprendre l‘écart qui peut exister, en près dix ans, entre les prix d‘une denrée.
Voilà, entre autres informations qui, encore une fois, doivent guider les journalistes pour qu’ils gardent la sérénité, à chaque fois, qu‘il y a la clameur émotionnelle de la foule devant une information.

L‘opposition politique compte animer un concert de casseroles le 31 décembre à l‘heure où le Président Macky SALL va délivrer son message du nouvel an. A ce propos, Mme Aissata Tall SALL, Ministre des Affaires Etrangeres et des Sénégalais de l‘Exterieur, invitée du Grand Jury de la RFM, estime que „ceux qui veulent écouter le Président de la République vont le faire et ceux qui veulent…s‘amuser dans la rue avec un concert de casseroles sont libres de le faire et ils ne vont pas entendre ce que dira le chef de l‘Etat. Madame le Ministre a révélé au de l’émission, elle a déjà réuni des membres du Corps Diplomatique, comme ceux de l’Union Européenne et d’autres pays, pour délivrer le commentaire du gouvernement sénégalais sur le rapport de la Cour des Comptes. Elle explique que ces diplomates ont compris et réaffirmé leur disponibilité pour continuer à appuyer le Sénégal dans le cadre de la coopération entre États.

Abdou GNINGUE
Journaliste Citoyen du monde rural

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