Le Bloc-notes de Abdou GNINGUE – Afrique debout!

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Les Africains commencent à prendre conscience de la nécessité de fabriquer des vaccins et médicaments en Afrique et à suffisance. Les chefs d’Etat africains, présents à la conférence du G20 Compact Africa de Berlin sur le développement de l’Afrique ont pris cet engagement. C’est depuis que le Coronavirus a poussé les pays développés à appliquer un nationalisme mal sain et anti-démocratique, sur la distribution des vaccins qu’ils produisent. On a même vu des commandes de masques détournées par les plus nantis dans les aéroports pour s’approprier de force la marchandise d’autrui.

Dans les pays occidentaux, plus de 60 pourcent de leurs populations sont vaccinées quand en Afrique, on atteint à peine les 2 pourcent. Et pourtant, ils se disent défenseurs de la démocratie dans le monde. Ce qu’ils doivent bien noter c’est que quand une pandémie du genre Covid 19 est déclarée, tous les scientifiques sont unanimes pour reconnaître que, tant qu’il y a un seul cas dans le monde, aucun pays n’est à l’abri du virus. Nous vivons un monde interconnecté avec les échanges internationaux de personnes et de marchandises, facilités par les avions de plus en plus performants. Tous ces mouvements permettent aux différentes maladies de se propager très rapidement d’un continent à l’autre. C’est dire, que l’intérêt de tous réside dans une solide sans faille entre tous les pays du monde.

Il est heureux que de grands laboratoires producteurs de vaccins et de médicaments comme Biotechnologie de l’Allemagne, soient prêts à collaborer avec les scientifiques et autres professionnels de la médecine en Afrique, pour aider à produire des vaccins sur le continent. Tenez-vous bien, Il est inquiétant d’apprendre que plus de 99 pourcent des médicaments et vaccins distribués en Afrique sont produits hors du continent.

La rencontre de Berlin, en Allemagne, où étaient présents plusieurs chefs d’Etat Africains, a donné le départ d’une prise de conscience d’une nécessité absolue pour l’Afrique de se pencher sur une autonomie dans la production des médicaments de première nécessité, comme on essaye de la faire, pour la recherche d’une autosuffisance alimentaire.

C’est un honneur que Biontech ait choisi le Sénégal, en compagnie de l’Afrique du Sud et du Rwanda, pour abriter les futurs laboratoires producteurs de ces vaccins et médicaments, notamment contre le paludisme et la tuberculose. Ici on notera que notre compatriote, le Professeur Daouda Ndiaye, est une sommité mondiale dans la lutte contre le paludisme.

Le choix du Sénégal n’est pas un hasard, c’est plutôt une confirmation de son expertise en la matière. En effet, l’Institut Pasteur de Dakar, qui appartient à notre pays est déjà producteur de vaccins contre la fièvre jaune depuis plusieurs décennies.
Il n’y a guère longtemps, l’Union Européenne en collaboration avec l’Union africaine et d’autres bailleurs de fonds aide à construire une unité de production de vaccins anti Covid dès 2022. Cette unité qui est en construction à Diamniadio, sera édifiée non loin de l’Institut de Recherche en Santé de Surveillance Épidémiologique et de Formation (IRESSEF) du Professeur Souleymane Mboup, un des plus grands spécialistes du Sida dans le monde.

Il faudrait aussi que les hommes d’affaires africains, très fortunés, comme Aliko Dangote du Nigeria ou Mohamed Mo Ibrahim du Soudan, tous milliardaires en dollars, mettent la main à la poche, pour aider la recherche africaine.

En effet, les chercheurs africains doivent être mis dans d’excellentes conditions de travail pour permettre à l’Afrique de faire face aux nombreux défis sanitaires et alimentaires qui menacent les peuples africains obligés de tendre la main à chaque fois que de besoin. Les chercheurs africains doivent être capables de nous fournir des semences qui s’adaptent au changement climatique avec de nouvelles variétés culturales à haut rendement.

Nos plantes médicinales sont aussi des sources pour créer des médicaments adaptés aux maladies tropicales, c’est pourquoi Il faut associer nos guérisseurs traditionnels pour rationaliser leurs méthodes de travail. Ils trouvent souvent des plantes efficaces pour guérir nos maladies tropicales, ce qui leur manque c’est souvent la posologie notamment le dosage de leurs produits.

Nos chefs d’Etat,  eux-aussi, ne doivent pas être en reste dans la mesure où c’est eux qui définissent nos différentes politiques agricoles et sanitaires. Des moyens conséquents doivent être affectés à la recherche dans les différents budgets de nos États.

L’Afrique, pour être émergente, doit prioriser cette recherche sans laquelle aucun progrès n’est possible. Il est temps que l’Afrique se réveille !

Les prochaines élections locales de Janvier 2022 ont dépoussiéré tous les récépissés des partis Pique Bœufs, pour ne pas dire Yobalema, pour parler comme Kocc Barma. Ils se sont réveillés de leur sommeil biennal ou quinquennal, c’est selon la fréquence des élections, tout vent debout, pour réclamer une position future, en cas de victoire de l’un ou l’autre camp.

L’essentiel, c’est de paraître, en brandissant son récépissé, pour pouvoir obtenir un strapontin pour avoir contribué à la victoire.

Tous ces bruits qui agitent la classe politique, prouvent avec éclat, que dans ce pays tous nos politiciens sont partisans de cette fameuse théorie, selon laquelle, il faut que tout change pour que rien ne…change. Regardez la coalition en construction au sein de l’opposition où nous trouvons des politiciens que rien ne prédestinait à des retrouvailles.

Khalifa Sall du Parti Socialiste, Karim Wade du Parti Démocratique Sénégalais, Ousmane Sonko, anti Système, entendez anti socialiste et anti libéral. Allez comprendre quelque chose dans ce cocktail qui, à coup sûr, risque d’exploser.

Au sein de la majorité présidentielle, la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Au contraire, au sein de l’Alliance Pour la République du Président Macky Sall, on constate qu’il a le format d’une armée mexicaine où il y a plus de généraux que d’hommes de troupes c’est à dire plus de responsables que de …militants.

Dans toutes les communes dirigées par la majorité présidentielle, il y a une rivalité entre responsables. Ce qui risque de leur coûter cher. Certains agitent le fameux vote sanction pour faire gagner l’adversaire au cas où on n’est pas investi. Mais, cette année, c’est les populations qui vont élire, au suffrage direct et non par les conseillers municipaux, sources de magouilles et combines de dernière minute. Si les populations sont décidées à élire un maire, qui s’occupe des affaires de leur cité, elles peuvent obtenir satisfaction en évitant toute forme de corruption.

Après le décès ce week-end, de Maître Alioune Badara Cissé, Médiateur de la République et ancien ministre des Affaires étrangères, emporté par le Covid 19, toute la classe politique, lui a  rendu un hommage posthume. Membre fondateur de l’APR, ABC, comme l’appelait ses amis, a toujours été un homme de dialogue mais aussi de vérité.
Le Président Macky SALL, hors du pays, a, dans un message salué sa mémoire, en écrivant que c’était un homme de conviction et un brave compagnon.

Que Le Tout Puissant l’accueille en son Paradis.

Abdou GNINGUE – Journaliste Citoyen du monde rural

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