Le Bloc-notes de Abdou GNINGUE – Accusés…levez-vous !

Le fait d‘être cité dans une affaire de viol, de trafic de faux billets de banque et de fraude sur l‘établissement des passeports diplomatiques, est tout simplement déshonorant pour….d‘honorables députés.
Notre pays est devenu la risée en Afrique et partout dans le monde. Des politiciens, de l‘extrême droite française s‘en sont mêlés et considèrent  ces affaires comme du pain béni qu‘ils dégustent à belles dents.

Quand on écoute Éric Zemmour, ce fils d‘émigré, né en Afrique (Algérie ), c‘est une  honte que de subir  les critiques d‘un  individu de cette nature, condamné à plusieurs reprises pour propos racistes en direction des africains. Tous ces commentateurs racistes estiment que, nos passeports diplomatiques servent à faire un trafic d‘émigrants sur la base de faux papiers. L’objectif final, c’est accéder dans  l‘espace Schengen, en vrais faux diplomates.

Outre ces députés, des activistes sont impliqués dans des activités…peu orthodoxes.

On parle de location de passeport européen ou la recherche de visas pour des citoyens qui veulent aller se soigner en Europe. C’est comme s’ils retravaillaient dans des services consulaires des pays du vieux continent. C‘est triste!
Là aussi, malgré la présomption d‘innocence, ces donneurs de leçons, de vertus et de bonne citoyenneté, objecteurs de conscience autoproclamés, devraient demander pardon au peuple (leur mot fétiche) pour lui  avoir caché leurs vrais visages pour ne pas dire leurs vrais….activités en tant….qu‘activistes.

Les membres de l‘opposition, dont certains veulent changer le système en place, vent debout,  se rangent derrière les deux membres de Y EN A MARRE, Kilifeu et Simon, impliqués dans cette affaire de chasse aux visas ou à la location de passeports européens, pour leur apporter un soutien sans faille. Que je sache, ces anti système, devraient plutôt, condamner de telles pratiques, qu‘ils décrient à longueur d‘année, partout et avec hargne, quand il s‘agit d‘hommes du pouvoir.

Le fait de ne pas dénoncer de tels actes, prouve, encore une fois, que cette classe politique est partisane de la fameuse théorie: Il Faut que Tout Change, pour que Rien…ne Change!
Dans ce concert de protestation,  d‘indignation, sur cette question de passeports diplomatiques, des Sénégalais,  qui ont la nationalité française, se bombent le torse pour avoir dénoncé, auprès des autorités françaises, le Sénégal, leur vrai pays. Il n’y a aucune fierté à dénoncer sa vraie patrie pour faire plaisir à une autre, qui vous considère comme un sous Citoyen.

Allez vous adresser à une agence immobilière française et déclinez votre identité, avec un prénom typiquement africain, Ngor ou Diegane. Vous risquez d’être raccroché au nez si vous échappez à une insulte. On vous dira il n’y a rien ici. Raccrochez pour appeler le même numéro avec comme prénom, François ou Emmanuel, on vous demande de venir illico presto pour faire votre choix parce que beaucoup d’appartements sont disponibles.

Éric Zemmour a théorisé que tous les émigrés qui veulent avoir la nationalité française doivent porter  des prénoms chretiens. Alors, quelle gloire y’a-t-Il de partager la même nationalité qu‘un Éric Zemmour ou Marine Le Pen ?  Il faut que certains activistes arrêtent de taxer les autorités africaines d‘inféodées à la France et le lendemain aller pleurnicher auprès de cette même France pour avoir la nationalité française ou le visa Schengen,  si ce n‘est pas  pour appeler au secours à la moindre affaire africaine.

Ce comportement est le signe d‘une incohérence manifeste qui les décrédibilise.

De toutes les façons, dans cette affaire de trafic de visas ou de passeports diplomatiques, Dame Justice est interpellée car, nous du  peuple, le vrai (composé de besogneux ), devons  savoir qui a fait quoi et pourquoi. C‘est tout ce que nous demandons pour avoir une satisfaction, ne serait-ce que pour le moral!

Les élections locales arrivent à grands pas. C‘est le branle bas dans les états majors où il faut déposer la caution mais et surtout, confectionner les listes électorales devant désigner les futurs maires. Pour la première fois, ils seront élus au suffrage universel direct. C‘est dire que nous allons assister à des empoignades dans toutes les coalitions pour désigner les têtes de listes qui au final, seront automatiquement maires de leurs localités.

Pour la majorité Benno Book Yakaar, conduite par le Président Macky Sall, les choses peuvent ne pas être très compliquées. En effet, beaucoup de Ministres et Directeurs Généraux auront certainement à choisir entre être au gouvernement, garder son poste ou quitter pour diriger une collectivité locale. Le président pourra ainsi convaincre les uns et les autres,  en leur promettant autre chose, dans le cadre de ses pouvoirs discrétionnaires.

Par ailleurs, du temps du Père Léo, un Directeur Général ne pouvait pas être maire parce gestionnaire de deniers publics. Il faut remettre cette loi dans notre arsenal juridique, pour que les directeurs de sociétés d’Etat, ne puissent plus être maires. Sinon, le risque est grand, de les voir, mettre l‘argent de leurs sociétés dans  les caisses de leurs mairies.  Ce serait un détournement de deniers publics mais aussi d‘objectifs.

Au sein de l‘opposition, les choses peuvent être plus compliquées. En effet, qu‘est que les leaders de l‘opposition, chargés d‘investir les têtes de listes auront comme pièce de rechange pour les récalcitrants qui chercheraient à ne pas respecter les décisions arrêtées. Eh bien! Ce sera les listes parallèles à celles officielles ou le vote sanction pour exprimer les mécontentements. On assistera alors à une implosion de toutes ces coalitions qualifiées par certains de grandes, d’autres disent larges. Bref, on en a de toutes les pointures avec des fortunes diverses.

Le problème fondamental de ces coalitions de l‘opposition, c‘est la façon dont elles ont été formées.

C’est des rassemblements de circonstances sans aucun accord programmatique. Il s‘agit plutôt, d‘accords électoraux, dont le seul objectif est, déboulonner tous les maires de Benno Book Yakaar et après on verra la suite. Le risque ici, en cas de défaite, c‘est de voir ces  coalitions se saborder et emporter des rêves. Ce serait un mauvais présage pour les législatives que les opposants considèrent comme une primaire pour la présidentielle de 2024. Les enjeux de ces locales, sont donc énormes parce qu’en cas de défaite, il faudra alors tout  recommencer pour aborder les législatives prévues trois mois après.

L’essentiel ici, c’est d‘avoir des élections apaisées et transparentes, pour des résultats acceptés par tous, donc avec zéro contestation.

Abdou GNINGUE
Journaliste Citoyen du monde rural