« Le bien-être et l’épanouissement des familles, des femmes et des enfants constituent le mot d’ordre »

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Le projet de budget du Ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants pour l’année 2024 est arrêté à 46 062 540 755 F CFA en autorisations d’engagement (AE) et 31 297 673 610 F CFA en crédits de paiement (CP).

 

Madame le Ministre a expliqué devant les parlementaires, avec des données à l’appui le contexte d’élaboration du projet de budget et a décliné les interventions articulées dans la Lettre de Politique Sectorielle de Développement de son département qui convergent sur la perspective d’un Sénégal Emergent en 2035.
Ainsi, Madame le Ministre a rendu compte des réalisations enregistrées au cours de la période sous revue et a indiqué les perspectives en termes d’axes d’intervention et d’intégration de nouveaux projets.
Elle dira en effet que le bien-être et l’épanouissement des familles, des femmes et des enfants constituent le mot d’ordre qu’il conviendra de prendre en charge systématiquement dans les programmes budgétaires de son département.
Au titre du programme Famille-Genre, Madame le Ministre a souligné qu’il vise à renforcer l’intégration du genre dans les politiques publiques, à lutter contre les violences basées sur le genre et à améliorer le bien-être des groupes vulnérables à travers la promotion de l’équité et de l’égalité de genre, le renforcement du tissu familial et la lutte contre la pauvreté. Il est structuré autour de deux actions que sont la Promotion et la protection sociale des familles et des groupes vulnérables, ainsi que la Promotion de l’équité et de l’égalité de genre.
Relativement au programme Enfance, elle dira que les résultats en faveur des enfants ont été obtenus grâce à la combinaison de deux actions : Protection des droits de l’Enfant d’une part et Développement intégré de la petite enfance (DIPE) d’autre part. Pour la protection des droits de l’enfant, son action porte sur le renforcement du cadre juridique et institutionnel de protection des enfants et la lutte contre toutes les formes de violation de leurs droits. Quant au développement intégré de la petite enfance (DIPE), il est inscrit parmi les priorités des politiques économiques et sociales du Sénégal. En effet, la deuxième directive présidentielle issue des Assises nationales de l’Education et de la Formation demande de « généraliser la prise en charge de la petite enfance ».
S’agissant du programme relatif à l’Autonomie économique des Femmes, Madame le Ministre a mentionné que l’autonomisation des femmes et des filles constitue un axe transversal dans le Plan Sénégal Emergent (PSE). A ce titre, elle dira que son département met en œuvre la Stratégie nationale pour l’autonomisation économique des femmes (SNAEF) dont le but est de libérer le potentiel de participation des femmes à la croissance de l’économie. Durant l’année 2023, le programme Autonomie économique a enregistré des réalisations dans le domaine du renforcement de capacités et du financement des projets des femmes.
A ce propos, elle a souligné que le fait marquant de l’année 2023 a été la Présidence des Assises nationales sur l’autonomisation des femmes et l’Entreprenariat féminin le 7 mars, par le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, évènement qui a vu la participation d’environ 100.000 femmes venues des 45 départements du Sénégal.
Concernant le programme Pilotage, Coordination et Gestion administrative, il a pour objectif d’améliorer la qualité des interventions du département et d’en faire un modèle d’administration de développement. Son opérationnalisation passe par la mise en œuvre des actions que sont le renforcement du pilotage des programmes et l’amélioration de la gestion des ressources.
Madame le Ministre a conclu par la présentation chiffrée du projet de budget 2024 de son département.
En réponse à sa présentation, les députés lui ont adressé leurs sincères félicitations et encouragements pour sa reconduction à la tête de son département et ont formulé les préoccupations et observations ci-après:
Ils ont salué les mesures favorisant la levée des obstacles pour une participation politique des femmes, sous la houlette du Président de la République, ce qui a permis à notre pays d’occuper une place importante dans le classement relatif à la mise à jour de l’indice des normes sociales de genre du Programme des Nations Unies pour le Développement.
Ils ont également salué les efforts consentis par le Gouvernement à travers notamment l’octroi de financements et l’appui en matériels aux femmes, particulièrement celles des départements de Guédiawaye, de Sédhiou, de Bounkiling et aux rescapés de l’accident de pirogue de Bettenty.
Dans le même sillage , les députés ont manifesté leur satisfaction par rapport à la construction d’une maison de la femme, d’un centre d’éveil R+2 et d’un nouveau poste de santé, au niveau de Guinaw Rail. Dans ladite localité, il a été salué l’attribution de bourses d’un montant de 37 millions de F CFA et d’un crédit revolving de 63 millions de F CFA, dans le cadre du Programme intégré de Développement Économique et Social (PIDES), dont le Programme d’Appui au Développement Economique et Social du Sénégal (PADESS), en cours d’exécution, consolide les acquis.
Sur cette lancée, il a été sollicité la construction d’un centre pour les groupements féminins de Saly au nombre 150, d’une maison de la femme et d’une case des tout-petits à Gniby, la réhabilitation du Centre départemental d’Assistance et de Formation pour la Femme (CEDAF) et l’inauguration de la case foyer de Kolda, ainsi que la dotation de véhicules aux services régional et départemental de la femme de Kaffrine.
Les parlementaires ont souhaité la dotation de moulins à mil aux femmes de Fissel, de Sessene et de Nguéniéne et l’accompagnement des femmes de Cambèréne et de Wassadou dans le département de Vélingara.
D’une manière générale, il a été plaidé l’autonomisation économique des femmes à travers notamment l’octroi de crédits à des taux d’intérêts supportables et des délais de paiements raisonnables.
Par ailleurs, la mise à disposition de serviettes hygiéniques réutilisables au niveau des écoles ainsi que l’emploi des jeunes, particulièrement les filles, ont été au centre des doléances de vos Commissaires.
En outre, ils ont déploré les mutilations génitales féminines et les autres violences faites aux femmes et se sont ainsi informé sur la fonctionnalité de la ligne verte, le numéro116, qui est une plateforme de protection et d’information sur ces pratiques.
Le Ministre en réponse à toutes ces préoccupations a annoncé que ce qui est du Conseil Consultatif des Femmes, les lenteurs liées au renouvellement de cette instance sont dues à l’absence d’une base de données relative aux organisations de femmes. Ainsi, en collaboration avec l’Administration territoriale, une enquête nationale des organisations de femmes a été menée, ce qui a permis de répertorier près de 30.000 organisations en trois mois. Celles-ci sont enregistrées au niveau du ministère, dira-t-elle.
Elle a en outre informé que la doléance relative au renouvellement des instances dirigeantes des femmes, formulée lors des Assises nationales de l’autonomisation des femmes et de l’Entreprenariat des femmes a trouvé un écho favorable auprès du Président de la République.
Toujours dans le même sillage, le Ministre fera noter qu’en plus du renouvellement de ces instances, il avait été suggéré la mise en place d’un Conseil National des Femmes à l’image du Conseil National de la Jeunesse pour avoir beaucoup plus de participation des femmes. Avec ce Conseil national de la Femme, il y’aura beaucoup plus d’ouverture pour les femme. Le décret est en cours d’élaboration et l’occasion sera saisie avec ce changement pour procéder au renouvellement des instances, fera-t-elle savoir.
Le Ministre dira, enfin, prendre bonne note des suggestions pertinentes et des préoccupations spécifiques de vos Commissaires et promet, également, de transmettre les réponses par écrit aux questions posées.
Prenant la parole à la suitede de Madame le Ministre de la Femme, le Ministre des Finances et du Budget, a apporté des réponses sur certaines interpellations.
Relativement au budget du département de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants, il a indiqué que beaucoup d’efforts ont été faits dans ce sens, comme en atteste l’augmentation régulière de ses crédits qui sont passés de 9 902 000 000 F CFA en 2011 à 31 300 000 000 F CFA en 2023.
En ce qui concerne la performance dans ce secteur, le Ministre dira que ce sont, entre autres, 8 projets qui ont été exécutés d’un montant de 58 500 000 000 F CFA, avec des décaissements autour de 48 500 000 000 F CFA soit 84%, à la période du 30 septembre 2023, ce qui justifie la baisse des ressources extérieures du ministère parce que ses services ont été performants.
En outre, il dira qu’une reconstitution du portefeuille du ministère est envisagée avec le Projet d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD+) qui a bénéficié d’un fonds de préparation de la Banque mondiale d’un montant de 661 000 000 F CFA, avec présentement un décaissement de près de 200 millions de F CFA. Un programme majeur sera exécuté par le ministère et inscrit dans le document de stratégie pays de la Banque Mondiale, a-t-il annoncé.
Pour ce qui est des statistiques au niveau de la masse salariale des femmes, le Ministre a souligné que pour 2023, un montant de 279 000 000 000 F CFA sera payé à 39 574 femmes de la Fonction publique, et cette somme n’est pas incluse dans le budget du ministère en charge de la Femme.
Le Ministre a ajouté que beaucoup de projets et programmes qui sont dans d’autres départements ministériels, d’un montant global de 37 000 000 000 F CFA, sont concentrés exclusivement au titre du financement des femmes et des jeunes. A cela s’ajoute les actions des structures telles que la Délégation à l’Entreprenariat Rapide pour les Femmes et les Jeunes (DER/FJ), le Projet d’Appui à la Valorisation des Initiatives Entrepreneuriales (PAVIE), le Fonds d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur (FAISE), le Fonds d’Appui à l’Economie Sociale et Solidaire et le Fonds Crédit Femme pour la Diaspora.
S’agissant des daaras, le Ministre dira que sur instruction du Président de la République, une directive ayant pour but d’allouer 6 000 000 000 F CFA par an à ces écoles coraniques est en cours d’exécution.
Par ailleurs, il rappellera la valorisation du travail des BADIENU GOX avec une enveloppe de 2 669 000 000 F CFA.
Au sujet des Bourses de Sécurité familiale, il a précisé que les crédits sont passés de 35 milliards 2023 à 52 milliards F CFA pour 2024 avec une augmentation des allocations et du nombre de bénéficiaires.
Il a aussi rappelé la gratuité des césariennes et des soins en faveur des enfants de 0 à 5 ans dans les structures publiques de santé, ainsi que le programme de renforcement de la nutrition en faveur des enfants d’un montant de 1 200 000 000 F CFA.
En conclusion, le Ministre a indiqué que le Projet Investir dans les Premières Années pour le Développement Humain au Sénégal (PIPADHS) qui est un projet phare du département de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants, financé par la Banque mondiale pour un montant global de 42 000 000 000 Fcfa FCFA sur la période allant de septembre 2019 à juin 2024 , est décaissé à hauteur de 72% au 30 septembre 2023.

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