La touche poetique d’Emmanuel Ngom lue par Martin Faye

Plaidoyer Poétique pour les Manufactures Sénégalaises des Arts Décoratifs de Thiès_

En marge de la 15ème Biennale de l’Art Contemporain Africain l’écrivain Emmanuel Ngom dit Samuel Gnilane, a fait un plaidoyer poétique pour les Manufactures Sénégalaises des Arts Décoratifs (MSAD) de Thiès. Un poème que le nombreux public present au vernissage de l’exposition « Off » organisé à cet effet, ont écouté le doyen journaliste, Martin Faye le lire dans la salle du complexe « Sunumakan ».
A travers la belle voix de celui qui fut pendant longtemps présentateur de journal et directeur de Radio Sénégal, l’écrivain Emmanuel Ngom dit Samuel Gnilane a plongé les visiteurs, « au cœur de Thiès, terre d’art et de lumière et où les Manufactures, joyaux d’une culture fière, portent en elles l’histoire d’une main subtile, tissant des rêves où l’âme se profile ».
Martin Faye de dire citant le poete que, « là, dans chaque fibre, dans chaque motif, résonne la voix d’un passé créatif, là, se rencontrent tradition et modernité, dans la danse des formes, la magie de l’authenticité ».
« Oh, Thiès ! Capitale des arts décoratifs, ton souffle touche les cœurs palpitants, les créateurs, des artisans, les liciers à l’esprit sacré, ici, l’art naît, se forge, se transforme, et renaît comme l’a souhaité le Père Léo. Les Manufactures, gardiennes d’une sagesse, forment des artisans en quête de noblesse, dans chaque geste, une quête de beauté, dans chaque œuvre, un hymne à la liberté », poursuit Doyen Martin Faye.
Ainsi, citant toujours l’écrivain Samuel Gnilane, « célébrer la 15ème Biennale ici à Thiès, c’est honorer la culture, la porter en harmonie, c’est redonner à l’Afrique, à son art ancestral, un écho moderne, universel, magistral. Sa plume rend un hommage posthume solidaire, à Mamadou Wade, qui éveilla la trame et l’âme des premiers liciers, Et à Mme Line BACONNIER Samb, encadreur et première directrice technique en 1966. Aux côtés du grand maître Papa Ibra Tall, ensemble, ils ont inculqué, sculpté la beauté, la technique et le savoir-faire des Manufactures Sénégalaises, laissant, dans chaque fil et chaque couleur, un héritage vivant que le temps ne ternira pas ».
L’écrivain Emmanuel Ngom, selon l’ancien Directeur de Radio Sénégal, sest adressé aux nombreux artistes en ces termes: « frères et sœurs artistes, bâtisseurs de l’avenir, votre travail, porteur de sens et d’inspiration, est un pont entre les races, le passé et l’instant. Un pont entre la terre et le ciel vibrant. Donc, que cette biennale, par sa magie, tisse des liens qui jamais ne faiblissent, et que les Manufactures, haut lieu d’excellence, rappellent au monde la richesse de l’Afrique, en toute conscience. Ainsi, rendons hommage aux mains créatrices, aux esprits brillants, aux âmes novatrices, pour que l’art, porteur de vérité, de Thiès à l’Afrique, fasse briller l’éternité. Les Manufactures des arts décoratifs de Thiès, par leur lumière, défient les ténèbres, et à chaque œuvre, chaque couleur, chaque geste, s’écrit l’histoire de l’Afrique, en toute majesté ».

Synthèse de M. SAGNE