La question du financement des médias n’a pas encore trouvé de réponse (secrétaire général de l’UIPF)

0

presse assises

La question du financement des médias, notamment celui des sites d’informations en ligne, n’a pas encore trouvé de réponse immédiate du fait des différences de modèles en cours, a soutenu, vendredi à Dakar, le secrétaire général de l’Union internationale de la presse francophone (UIPF), Jean Kouchner.

 »Aujourd’hui, sur la question de ce financement, on n’a pas de réponse immédiate, parce qu’il y a des modèles différents et la question centrale, le mot clef, c’est comment assurer l’indépendance des sites d’informations », a t-il dit.

Jean Kouchner animait un panel axé sur  »les mutations des médias: quelle économie » organisé dans le cadre des travaux des assises de l’UIPF.

 »On parle du rapport des jeunes à l’information, comment ils s’informent et on se rend compte qu’ils utilisent particulièrement le web qui contient toute une série de sites », a-t-il expliqué.

 »L’idée pour l’UIPF est d’engager la réflexion pour avoir savoir comment ces sites parviennent à fonctionner financièrement et avoir une économie équilibrée », a dot son secrétaire général.

 »Il y a différents modèles de sites d’informations dans le web où l’information est gratuite et accessible au public, mais elle n’est pas gratuite pour être produite, parce que cela à un coût. Si l’internaute qui va consulter l’information et qu’il ne paye pas, il faut trouver des sources ce financement », a souligné Kouchner.

‘’On doit payer les journalistes on ne peut pas se contenter de faire juste du copier-coller, il faut aller sur le terrain, vérifier l’information’’, a-t–il expliqué.

Pour le secrétaire général du l’UIPF, il y a des sites qui parviennent à un équilibre financier grâce à la publicité mais d’autres qui peinent à trouver des ressources pour leur fonctionnement.

L’objectif est d’avoir l’indépendance de l’information sur les sites. Le secrétaire général de l’UIPF a précisé qu’il ne s’agit pas spécifiquement de discuter du professionnalisme ou non des personnes qui animent les sites d’information mais la qualité de l’information servie au public.

 »Au niveau du web, il y a des gens qui n’ont pas de formation mais qui peuvent avoir cette fonction de journaliste », a-t-il soutenu.

Pour le journaliste sénégalais Mamadou Ndiaye, consultant et producteur de contenus, les acteurs de médias qui investissent dans le secteur n’ont pas souvent dans leur plan de réalisation de leurs projets, la banque comme partenaire.

‘’On a parlé au cours des assises des mutations des médias et de leur devenir mais on évacue systématiquement la banque qui est un acteur incontournable’’, a-t-il dit.

M. Ndiaye a estimé que  »c’est surtout par méconnaissance des acteurs des médias ou d’une certaine frilosité des banques parce que l’outil médiatique n’est pas toujours viable ». Or, a-t-il ajouté,  »la viabilité repose sur des fondamentaux d’essence économique ».

 »Les entreprises de presse, aussi bien les sites que les autres types d’organe, doivent aller vers les banques pour éviter la précarité », a-t-il soutenu.

Il a relevé que, pour cela, le modèle économique des sites d’information est  »en perpétuelle évolution ». C’est Une question sur laquelle les participants ont été appelés à échanger en confrontant leurs différentes expériences.

About Post Author

Visited 39 times, 1 visit(s) today

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.