« La jeunesse africaine doit s’impliquer et être créative » (Mactar Silla)

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CONFERENCE SUR LES DEFIS CONTEMPORAINS DE LA JEUNESSE AFRICAINE

Ce jeudi 25 avril, le docteur- es- lettres, angliciste, juriste, entrepreneur et expert international, Mactar Silla, a animé à l’université de l’entreprise Afi-l’Ue de la zone B une conférence sur la jeunesse africaine et les défis contemporains auxquels ils font et feront face.

L’Afrique est un continent qui aujourd’hui a une jeunesse importante. L’âge médian est de 25 ans. Environ 77% de la population a 35 ans et moins. C’est une population qui aspire à son avenir, qui a des ambitions, qui a des besoins d’emploi, de formation. «Cette jeunesse africaine ressent le besoin et l’obligation de s’exprimer et de s’épanouir. J’ai identifié le fait que nous sommes un continent qui a d’énormes richesses, en termes de richesses naturelles, de richesses minières, de son capital humain. Mais qu’il y a un véritable paradoxe, parce qu’autant nous avons ces richesses, autant nous sommes confrontés à beaucoup de problèmes », introduit- M. Silla. Pour faciliter la compréhension de son récit, Mactar Silla nous évoque les défis majeurs a relevé. «Le défi économique est là, il est entier. Le défi de la sécurité alimentaire, de la souveraineté alimentaire, le défi énergétique, le défi numérique, le défi culturel, le défi démocratique. Nous avons effectivement beaucoup de choses qui sont là, devant nous, qui nous interpellent et qui interpellent cette jeunesse qui doit être véritablement le levier, le tremplin qui permet à ce continent de prendre en charge sa destinée » poursuit-t-il. «Donc nous avons essayé effectivement à travers des exemples extrêmement concrets dans différents domaines de montrer comment saisir ces opportunités pour passer à la production et de la production à la transformation sur le continent à travers des chaînes de valeurs qui permettent au continent de s’ouvrir davantage d’opportunités, davantage de possibilités. Non, il faut que la jeunesse africaine prenne, comme je l’ai dit, toute sa place. Il faut que la jeunesse africaine se rende compte qu’elle constitue une force. Il faut que la jeunesse africaine aspire à se former » soutint-t-il. Le docteur-es-lettres de continuer « c’est l’éducation classique, académique, mais c’est également la formation technique et professionnelle. Aujourd’hui, dans n’importe quel secteur que l’on prend, que ce soit le pétrole, l’agriculture, le domaine de la pêche, les services, le numérique, etc., il faut que les jeunes africains s’impliquent davantage. C’est vrai, je l’ai dit, au quotidien, beaucoup de jeunes africains créent des applications, s’impliquent dans ces domaines. Mais il faut qu’on arrive à une sorte de masse critique qui permet une prise en charge des intérêts du continent et que dans tous les secteurs, nous ayons la main d’oeuvre, le savoir-faire et les compétences nécessaires pour hisser le continent à un niveau supérieur ». Selon lui toujours « nous ne pouvons plus, en ce 21e siècle, être dans des pays où 110% de la population n’a pas accès constant à l’électricité ou à l’énergie

. Nous ne pouvons plus être dans un continent où certains ne sont pas scolarisés, etc. Alors que nous sommes, comme je l’ai dit encore une fois, un continent qui regorgent de ressources et de potentialités qui vont au-delà de tout ce qu’on peut penser. Une simple cartographie du potentiel du continent démontre que l’Afrique a tous les moyens de son développement. Donc le développement, ça ne se décrète pas, ça se fait; ce sont des êtres humains, c’est à travers le capital humain et cette frange de la population qu’on appelle la jeunesse 77% de moins de 35 ans et doit pouvoir jouer pleinement sa partition pour que ce continent soit un continent de référence», se désole-t-il.
Étant conscient qu’on ne peut pas parler de développement ou d’avancées sans toucher à la technologie l’angliciste nous parle de l’IA et de ce que l’intelligence artificielle pourrait apporter. «L’IA c’est une technologie, comme toute technologie et dans toutes démarches moi ce que je préconise c’est que l’Afrique fasse son propre diagnostic et établisse son propre cahier de route en s’inspirant de ce qui se fait ailleurs et de voir ce qui s’adapte dans notre contexte africain. Sur la question de l’éducation par exemple moi je conçois l’IA comme puissant un outil de promotion et de propagation des langues africaines comme le swahili ou le djioula… il y’a un ensemble de langues africaines qui pourraient être promus à travers l’IA. Lors de la période du Covid l’IA on a vu que les méthodes d’enseignements ont été réadaptées » dit-il. Il en a profité pour faire savoir que cette nouvelle technologie doit être régulée, permettre à réaliser de bonnes choses mais que aussi nous africains devrions penser à ne pas être que consommateurs. «Mais tout cela dans un environnement régulé, quelqu’un l’a souligné les datas centers la protection des données et de notre souveraineté numérique qui n’est pas quelque chose qui se décrète ou un slogan mais qui répond à un certain nombre de pratiques et d’infrastructures à mettre en place. Il faut savoir s’adapter et l’africain doit savoir pourvoir et non consommer seulement. Nous avons un projet de faire l’une des toutes premières expériences mondiales de radio panafricaine en utilisant l’IA et dans les meilleurs pratiques. Les adaptations sont fondamentales nécessaires dans les universités concernant l’IA», termine-t-il sans oublier de mentionner que l’Afrique doit nourrir l’Afrique particulièrement à travers sa jeunesse.
Mariyama Touré

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